Billets d’humeur

" Shoah "... Pour que justice soit faite !
par Jimmy Glasberg

Janvier1945.
J’ai cinq ans.
Libération du camp d’Auschwitz.
Ma cousine Denise, rescapée de l’holocauste, rentre avec un moignon à la place d’un pied. Il fut gelé par le froid, la neige, la glace de l’hiver au camp d’Auschwitz.
42, boulevard Chave à Marseille. Elle habite au quatrième étage, nous emménageons au premier.

L’Ethique du masque
par Charlie Van Damme

Il y a un an, j’étais convié à participer à un colloque universitaire à Jussieu autour du thème " Masques et Lumière ". Je leur ai proposé ce texte, l’idée étant de ramener les considérations de l’aimable assemblée à des choses un peu plus concrètes, premières. Etant donné le contexte de départ, soyez indulgents pour la forme un peu trop didactique à mon goût.
N’hésitez pas à prendre la balle au bond et de vous emparer de vos stylos, ce serait dommage que " Remue-méninges " devienne " La Rubrique à
Charlie " !

Réflexions après la lecture du journal de Denis Lenoir
par Pierre Lhomme

Je me suis souvenu qu’au siècle dernier, il y avait des relations suivies entre nous et le labo. L’étalonneur était notre interlocuteur privilégié, il nous secondait du tournage à la postproduction, nous avions régulièrement une petite fête : la projection de nos images sur une vraie toile.

Par le bon bout de la lorgnette
par Jacques Arlandis, directeur de l’ENS Louis-Lumière

La direction de l’école a été interpellée par le billet de Jean-Noël Ferragut dans le précédent numéro de la Lettre de l’AFC. Cela est bien, cela est sain, car ce billet m’amène non pas à réagir mais à tenter de mieux faire partager les enjeux de notre développement à des professionnels qui ont toujours marqué leur attachement à l’institution que j’ai l’honneur de diriger depuis près de trois ans.
Comme toute la profession, Louis-Lumière, qui participe avec d’autres à l’acte de formation, est traversée par de multiples interrogations.

On n’arrête pas le progrès
par Charlie Van Damme

Décidément on nous gâte : nous voilà confronté à pas moins de quatre prototypes de caméras numériques très haut de gamme qui préfigurent sans doute le cinéma de demain. La Viper, la Genesis, la D 20, l’Origin. J’en oublie peut-être. Des systèmes assez lourds et franchement onéreux dont l’usage ne sera envisageable que sur des productions solidement financées. Parallèlement au développement de ces appareils, les labos font des efforts considérables pour anticiper sur les développements à venir ou tout simplement ne pas rester à la traîne.

Parrain, pourquoi tu tousses ?
par Jean-Noël Ferragut

C’était il y a moins d’un an. Une bonne nouvelle, et par ailleurs excellente initiative, nous parvient de l’AEVLL (Association des anciens élèves de Vaugirard - Louis-Lumière).
Quelques membres actifs de cette association, dont son président Gilles Flourens, instaurent, de conserve avec la direction de l’Ecole, un système de parrainage entre anciens et étudiants de deuxième année, du moins ceux qui, de part et d’autre, en ont manifesté l’envie.

A propos de la Genesis
par Diane Baratier

L’AFC a organisé, récemment, la présentation d’une nouvelle caméra, la Genesis.
Son nom provient de genèse, la création. Est-ce que ce choix veut dire que la Genesis est une création ? C’est peut-être le point de vue des industriels qui l’ont mise sur le marché, mais je ne pense pas que ce soit celui des opérateurs qui vont devoir l’utiliser.

Merci César,
par Dominique Bouilleret

Quand nous sommes sortis de la salle de cinéma, nous avons gentiment remercié nos hôtes, Annick et Christophe de Fujifilm, qui nous avaient conviés à une séance de 2046, de Wong Kar-wai, à l’UGC Bercy.
C’est en effet Christophe, comme tenait à le préciser Annick, qui a lancé l’idée de " spammer " ses contacts avec cette invitation autour d’un film tourné en Fuji et d’un déjeuner pour prolonger cet instant.

Parenthèse
en guise de rectificatif...

Notre consœur et amie Diane Baratier, que Jean-Jacques Bouhon nous a présentée dans la Lettre de septembre dernier, nous précise que « Nicolas Hayer n’est pas le précurseur d’un travail en lumière réfléchie, mais (qu’) il défendait l’éclairage logique. Pas d’ombres qui viennent de nulle part. »

Lettre ouverte de l’AFC au ministre de la culture (suite)
par Jean-Jacques Bouhon

Nous avions publié dans la Lettre 131, avril 2004, une lettre ouverte de l’AFC à Monsieur le ministre de la culture au sujet du fait que les heures d’enseignement dispensées par les techniciens n’étaient plus prises en compte dans la nouvelle réglementation de l’Assedic pour le calcul des heures travaillées.
Nous avons reçu une réponse de Monsieur David Kessler, directeur général du CNC, dans une lettre datée du 20 juillet 2004.

Développer la rubrique " remue-méninges "
par Charlie Van Damme

Voilà le projet que nous avons concocté, Jean-Jacques Bouhon, Jean-Noël Ferragut et moi : faire vraiment vivre cette rubrique, à la fois sur papier et sur le site de l’AFC.
A l’origine, il y avait ce pamphlet, Envisager le cinéma autrement, par lequel je prétendais lancer un mouvement de réflexion qui devait dépasser les considérations sectorielles, strictement structurelles ou techniques, universitaires ou critiques.

Encore un texte autour du numérique !
par Charlie Van Damme

Encore un texte autour du numérique ! Oui, mais pas comme d’hab. Il fait écho à " Libérons Les Ecrans ", aux préoccupations des sociétés d’auteurs à propos de leurs droits, de la notion même d’œuvre, de l’identité entre original et copie. Surtout, il avance l’hypothèse d’une économie de la gratuité ! Ça pose au moins une question : la fabrication ne sera jamais gratuite, alors, qui payera ? La pub, comme à la télé, avec les résultats qualitatifs que l’on sait ? Ou les instances politiques, avec les effets que l’on a déjà connus ?

Le numérique, fils du vent
par Wladimir Mercouroff et Dominique Pignon

Wladimir Mercouroff est professeur, secrétaire de la fondation de l’Ecole normale supérieure, et Dominique Pignon directeur de recherche au CNRS, laboratoire de physique théorique de l’Ecole normale supérieure.

Le cycle d’innovation de la technologie numérique n’est pas achevé. Les performances actuelles des technologies seront multipliées par 10 ou 100 dans les années qui viennent, à prix constant ou décroissant.

Lettre ouverte
de Jimmy Glasberg

Bonjour,

Bien reçu le texte intitulé " Remue-méninges " supplément éditorial à la Lettre du mois dernier.

Emmanuelle Demoris
par Charlie Van Damme

Emmanuelle Demoris, qui m’a fait parvenir le texte joint ci-dessous, est scénariste et cinéaste documentaire.

Elle a longtemps bourlingué autour du bassin méditerranéen et en particulier en Egypte où elle a réalisé un documentaire qu’elle est en train de monter.

A propos des petites caméras et du reste
par Emmanuelle Demoris

A force de miniaturiser les composants, on en est venu à ces minuscules caméras vidéo que l’on tient à la main. Occasion pour l’indépendant de renforcer son autarcie, pour l’industrie de baisser ses coûts de production. Tout le monde est content. C’est une expérience singulière que l’usage de ces machines. Après plusieurs voyages de tournage dans un champ plutôt documentaire, ça fait gamberger. Point de départ.

Lettre ouverte à Monsieur Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture
par Jean-Jacques Bouhon

Monsieur le ministre,

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que la vie des intermittents du spectacle est singulièrement compliquée par les nouvelles mesures concernant leur indemnisation Assedic. Je veux seulement revenir sur l’une d’entre elles qui me semble particulièrement injuste et néfaste pour l’avenir de nos professions. Je veux parler du fait que les heures d’enseignement prodiguées par les professionnels du spectacle ne sont plus prises en compte pour le calcul des heures travaillées. Dans l’ancien régime elles étaient soumises au fait que les écoles " employeurs " possédaient ou non le bon code APE.