Paul Bonis

Un copain d’abord
Par Alain Gaillard, assistant et cadreur de Paul Bonis

Qu’est-ce qui a pu amener un jeune homme orphelin d’un père mort en héros de la résistance et qu’il n’a pu connaître, placé dans un collège de la montagne forézienne pour y devenir curé, à troquer la soutane pour la caméra ? Avant tout, sans doute, une inlassable curiosité pour le monde, les humains comme les techniques.

Quand Paul Bonis chargeait les magasins d’Eclair 16 en smoking, la classe !
Par Jean-Noël Ferragut, AFC

Si rendre hommage à une connaissance, c’est projeter au ralenti les images mentales de souvenirs communs enregistrés dans notre mémoire vive, si parler d’autrui, c’est aussi parler de soi, je ne ferai pas exception en disant que ma rencontre avec Paul Bonis remonte à mes tout premiers ébats dans le grand bain de la vie professionnelle. Et si le film était à refaire, l’action se situerait au début des années 1970.

Paul était un homme bon
Par Jean-Paul Toraille, assistant de Paul Bonis

Paul Bonis était issu d’une modeste et nombreuse famille de Haute-Loire. Son père, résistant, disparait très tôt. Paul est placé dans une institution religieuse, un des frères remarque les capacités de Paul pour les mathématiques et l’oriente vers Vaugirard. C’est le début d’une aventure, aventure humaine, artistique et technique.

Disparition du directeur de la photographie Paul Bonis

Nous avons appris avec tristesse la nouvelle du décès de notre confrère Paul Bonis, directeur de la photographie, jeudi 2 juillet 2015 au Bono (Morbihan), où il résidait ; il était âgé de 76 ans. Ayant consacré quarante ans de sa vie au cinéma, il disait avoir un « maître », Claude Chabrol, étant pour lui « presque un père de substitution ».