Ce qui est très beau, dans l’exposition "Pionnières" au musée du Luxembourg, c’est l’impression de toute l’histoire de l’art revisitée. Après des siècles de "vierges à l’enfant" à la moue plus ou moins dubitative ou joyeuse, souvent énigmatiques… (que pense la vierge, au juste ? ). Cette "mère" de toutes les mères plus ou moins attentive ou caline qui tient dans ses bras un enfant charnu et charmant.
À la question de "Quels sont mes modèles féminins ?" quelque chose me frappe. Un rapport à la photographie, à l’image de la femme. Une réponse littérale à la question. Mes modèles sont des modèles photographiées par des hommes. Elles sont un visage, un corps, des expressions, des attitudes. Doublement "modélisées", mises à distance par leur image, et non par leurs écrits ou inventions ou pensées…
Je suis au cinquième jour de jeûne et je ne bois que de l’eau. C’est la cinquième fois que je fais un jeûne à l’eau de cinq, sept, neuf jours. Ce matin, en me levant de mon lit, je me suis demandé ce que j’aimais tant dans le jeûne… il y a plusieurs réponses.
Mon fils en CE2 me dit au téléphone qu’il a eu une récompense parce qu’il était sage. « Une étoile par jour et au bout de huit étoiles une image. » Et je réalise tout à coup à quel point cette expression m’a constituée, voire façonnée de A à Z et fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Ou comment une expression peut dicter une conduite.
« ELLE écrira dans la rage quand elle devrait écrire dans le calme. Elle écrira sottement quand elle devait écrire sagement elle parlera d’elle même quand elle devrait parler de ses personnages. Elle est en guerre avec son sort ». Virginia Woolf, Une chambre à soi.
Il semblerait que le début de l’année 2022 soit en notre faveur. Et quand nous disons "notre", c’est un nous grande largeur, celui qui fédère nos membres actifs, nos membres associés, les organisations sœurs UCO, FALC, CST et, entre autres associations de techniciens, ADIT, AFCS, AFSI, AMC, AOA, les étudiants de cinéma des écoles où nous intervenons, notre tutelle attentive et tous nos collaborateurs.
« Il y a quelque chose dans l’esprit humain qui survivra et prévaudra ; il y a une petite lumière brillante qui brûle dans le cœur de l’homme et ne s’éteindra pas, quelle que soit l’obscurité du monde. » Léon Tolstoï, La Sonate à Kreutzer, 1889 Quelle émotion de voir une femme aussi obsessionnelle travailler dans l’ombre, en s’engageant de toute son âme et sans jamais s’arrêter.
Les directrices et directeurs de la photographie de l’AFC adressent leurs amicales pensées à la famille d’Halyna Hutchins et lui présentent, ainsi qu’à ses proches, leurs très sincères condoléances.
J’étais cet été avec mon fils dans le musée de l’Acropole à Athènes et nous admirions les statues peintes "à la manière de", comme elles étaient supposées l’être à l’époque (colorées), côte à côte avec ce qu’il nous restait d’elles (blanches)… Sont exposés à côté les pigments et les minéraux qui permettent de fabriquer les couleurs ; la gamme est très riche et belle. Me revient ma sidération devant la séquence du Mépris, de Godard, autour des statues colorées. Je ne savais pas, alors.
C’est à nouveau la lecture qui dénoue pour moi l’envie de vous faire part de mes réflexions. Je lis Les Couilles sur la table, un livre que Victoire Tuaillon a écrit à partir de sa fameuse émission radio, et je tombe là-dessus : page 57, à propos de la "communauté de la séduction", années 1990, États-Unis : « Ils (les hommes de cette communauté) en sont arrivés à cette conclusion que la condition masculine était en souffrance à cause d’un affaiblissement de la position masculine dans les rapports de séduction hétérosexuelle. Dans leur système de classification, le modèle valorisé (hégémonique) est celui de l’alpha mâle, le grand séducteur ; le modèle repoussoir (subordonné) est celui de l’AFC ("Average Frustrated Chump"), le pauvre type frustré… ». J’avoue que ça m’a bien fait rigoler !
Présidence de l’AFC désormais copartagée s’y prêtant, un éditorial écrit ce mois-ci par chacune de ses trois plumes, offrant pour l’occasion un point de vue personnel sur un pan de leur actualité.
Je me demandais, comme tout le monde, ce que nous deviendrions après cette pandémie et je suis tombée sur cette phrase dans un journal : « La privation de la vie sociale a mis en lumière ce qui n’allait pas et rendu plus sacré ce qui l’était déjà… »
Une présidence à trois sous le signe de la collaboration, maître mot de nos actions à venir. Promouvons l’échange, et le dialogue participatif, soyons à l’écoute. Ensemble.
Parité, mixité, diversité. Le chemin est encore long, il y a tant d’efforts à faire.
Les générations qui nous suivent ont besoin de la transmission de notre savoir. Il faut s’organiser, on ne nous attendra pas.
Les temps sont agités, resserrons les rangs, montrons notre altruisme, soyons généreux. Comptez sur nous, nous serons là pour vous.
Nous sommes dans le (...)
Lorsque j’ai appris que certains décideurs politiques s’orientaient vers une réforme complète du lycée et envisageaient la suppression des options artistiques[1] – notamment l’option cinéma dans les lycées – j’ai demandé à Jean-Noël de me laisser plus de temps pour écrire mon édito… Personnellement, je considère que le fait d’avoir découvert certains films, adolescent, m’a littéralement sauvé. Finalement, je ne trouve rien de mieux à dire que ce qui apparaît sur cette image fixe…
A l’heure où les experts du monde entier et les plus grands scientifiques étudient l’arrivée d’une nouvelle vague et la mise en place d’un troisième confinement, 75 % de personnes hospitalisées en France ont plus de 70 ans alors que moins de 2 % ont moins de 30 ans... Etonnant de constater comment des mots entendus à la radio viennent en percuter d’autres, redécouverts au hasard d’une lecture...
Alors que les marins en tête de "la course à la voile autour du monde, en solitaire" viennent de passer le Cap Horn, voilà que nous entrons dans une nouvelle décennie avec des vagues dont les spécialistes ne cessent d’analyser les creux tout en étant incapables de nous dire aujourd’hui si le prochain printemps ressemblera au précédent. Dans La Nuit américaine, François Truffaut comparait les films « à des trains qui avancent dans la nuit » mais notre métier de "directeur(trice) de la photographie" ne s’apparente-t-il pas plus souvent à celui du marin qui s’engage dans des traversées avec son lot de surprises ?