Editoriaux de la Lettre

Editorial de La Lettre 222 Le monsieur qui se regardait trop dans ses chaussures
Par Matthieu Poirot-Delpech, AFC

C’est un décor qui parait immuable. Un long couloir à l’une des extrémités duquel trône une photocopieuse. Le plan est haussmannien. Ce couloir dessert, de part et d’autre, quelques bureaux. C’est là, en général, que nous entrons en contact avec l’équipe qui prépare le film.

Le cap est franchi
L’éditorial de Matthieu Poirot-Delpech, AFC

A Cannes, cette année, la dizaine de films présentés dans les diverses compétitions qui ont bénéficié de la collaboration des directeurs de la photographie membres de l’AFC ont été tournés majoritairement en numérique…, à 70 % !
L’image argentique nous avait habitués à sa lente mutation.

Les trois ordres
Par Caroline Champetier, AFC, et Eric Guichard, AFC

En fait c’est l’idée des trois ordres, clergé, noblesse, tiers état, qui m’a fait évoquer l’idée d’" états généraux " du cinéma lorsque j’ai pris la responsabilité de la présidence de l’AFC il y a trois ans.
Depuis, nous avons couru après le temps.

Solidarité
Par Caroline Champetier, AFC

La faillite de Quinta Industries entraînant la fermeture de LTC n’est pas simplement une faillite financière, non plus que la seule résultante du virage technologique qui remonte à 1999, quand les studios américains ont chiffré à deux milliards de dollars par an, l’économie que pourrait dégager la généralisation de la projection numérique*.
Nous avions dix ans pour penser cette transition et lui conserver une inventivité artistique et humaine.

L’éditorial de la Lettre 211 de juillet-août 2011
par Caroline Champetier, AFC

Osons, osez, ils osent bien !
Nous avons participé le 14 juin à une réunion de l’Inter-Associations à la Cour des comptes avec le médiateur de la République sur la question de la convention collective et un de ses points d’achoppement, à savoir le seuil des films dits de la diversité, fragiles, sous-financés, (selon le point de vue où on se place) où les producteurs seraient autorisés à certaines conditions* à réaménager l’échelle des salaires.
Si le médiateur, considérant que le cinéma est devenu une zone de non-droit, nous a conviés à cette réunion, c’est qu’il souhaitait notre avis, nous le lui avons donné.

L’éditorial de la Lettre de mai 2011
par Caroline Champetier

Il n’y a pas qu’à Cannes que l’on peut voir des films sur grands écrans, preuve en est cette intervention sur le CML (Cinematography Mailing List, site des DoP américains).
Et si " l’expérience salle " reprenait du poil à la bête et de la surface à l’écran ? Si nos collègues américains nous montraient le chemin ?

L’éditorial de la Lettre d’avril 2011
par Caroline Champetier, AFC

Notre Assemblée générale ordinaire s’est tenue le 25 mars dernier avec une participation importante de nos membres actifs et de nos associés qui nous ont informés avec précision et inquiétude d’une situation dont chacun d’entre nous se doit de prendre la mesure.

L’éditorial de la Lettre de février 2011
par Caroline Champetier, AFC

Le Micro Salon 2011, 11e édition, ouvre grandes ses portes les 4 et 5 février.
Si nous nous engageons aux côtés de nos associés pour faire de cette manifestation un moment incontournable, c’est parce que l’intérêt que nous portons à nos/vos outils et à nos/vos méthodes de travail restent le signe le plus sûr de la responsabilité que nous continuons et continuerons d’ASSUMER pour les films, avec les metteurs en scène, producteurs, directeurs de production et avec nos équipes d’assistants, d’électriciens et de machinistes.

L’éditorial de la Lettre de décembre 2010
par Caroline Champetier et Pierre-William Glenn

Aujourd’hui le rythme et la façon dont les outils d’enregistrement des images viennent à nous se sont considérablement modifiés.
Il a peu de temps encore, le mouvement d’un directeur de la photographie et de ses assistants vers une caméra, une pellicule, un traitement chimique ou numérique se faisait progressivement. Certains d’entre nous adoptaient une machine et un processus de fabrication des images avec constance, d’autres rejouaient leur choix d’un film à l’autre, il en était ainsi des équipes et des relations avec les prestataires associés à notre travail.

L’éditorial de la Lettre de septembre 2010
par Caroline Champetier

Il y aurait plusieurs façons de raconter ou de renseigner nos associés sur ce qu’est le Dialogue-Actif. Autant de manières que de directeurs photo membres de l’AFC. Je pourrais également partir de la réunion historique du 19 juin qui a vu 37 d’entre nous se réunir, dont certains n’étaient jamais venus à aucune assemblée (53 étaient représentés), pour essayer de définir une conduite, comme on le dit en musique, devant la situation qui entame plus ou moins violemment la cohérence de nos métiers.

L’éditorial de la Lettre de mai 2010

Mai reste le mois du cinéma mondial, festival de Cannes oblige. Depuis 60 ans, ses directeurs et délégués gèrent habilement les rapports de force entre l’industrie et la création et permettent aux films d’arriver libres et égaux sur les écrans du festival.
Chaque année de nouvelles cinématographies apparaîssent, venant de pays dont l’industrie n’existe pas encore mais dont on voit qu’ils ont besoin d’un imaginaire cinématographique, comme le miroir nécessaire à leur évolution.

L’éditorial de la Lettre de mars 2010
"En avant Mars !" par Caroline Champetier

Février a été un mois chargé pour l’AFC. Un Micro Salon particulièrement riche en présentations et contenus qui a reçu un nombre accru de visiteurs, dont une cinquantaine de membres de l’AFC, ainsi que la visite de nos hôtes, Raoul Peck, Marc Nicolas, Marc Urtado, et celle de nos tutelles CNC et Ministère de la Culture représentées par Guillaume Blanchot et François Hurard.
Les 45 de nos associés qui ont répondu présents savent que la réussite de ce moment de cinéma leur appartient. (Voir dans la rubrique Evènements AFC leurs témoignages)

L’éditorial de la Lettre de février 2010
par Caroline Champetier, présidente de l’AFC

L’AFC a 20 ans.

Le Micro Salon a 10 ans.

C’est avec enthousiasme et détermination que nous offrons à nos associés, à nos membres, aux étudiants et aux enseignants de cinéma, à nos collaborateurs les plus proches, assistants, électriciens, machinistes ainsi qu’aux producteurs, directeurs de production, cinéastes curieux de technique, un espace d’expérimentation, de rencontre, de convivialité professionnelle, libre et dégagé des enjeux de marketing dont nos outils sont trop souvent " objets ".

C’est notre vocation associative, c’est aussi notre volonté, de rester maîtres de nos pratiques, non pas dans le sens d’un rapport de force, mais dans le sens d’une maîtrise artistique, technique intellectuelle et morale dont les films ont besoin.

Bienvenue à tous, que gestes, regards, paroles soient libres, inventifs et joyeux.

Caroline Champetier

L’éditorial de la Lettre de janvier 2010
par Caroline Champetier

Durant ces derniers mois, nous – membres du bureau et initiateurs des " dialogues actifs " – avons été saisis par la justesse et la profondeur des contributions à ces " dialogues actifs " entre les membres de l’AFC. Nous choisissons, en ce début 2010, de laisser place à l’un d’entre eux, dont la distance, tant dans l’expérience que dans la situation géographique, permet de comprendre que nos préoccupations doivent nous permettre d’échanger sans relâche, pour construire un avenir à notre métier.
Voici un extrait de la contribution de Philippe Rousselot, AFC, ASC à ces " dialogues actifs ".

L’éditorial de la Lettre de décembre 2009
par Caroline Champetier

D’ici à la fin de l’année, notre outil de travail aura subi de graves et profondes transformations.
Un laboratoire disparaîtra, plusieurs loueurs se regrouperont, la pellicule argentique ne sera plus le support d’origine majoritaire des films.

L’éditorial de la Lettre de novembre 2009
par Caroline Champetier

A elle seule, la soirée d’ouverture du Festival international de Tokyo où
j’étais membre du jury aux cotés d’Alejandro Inarritu (président) de Mieko Harrada, Jerzy Skolimowski, Yoo Ji Tae et Masamichi Matsumoto, pourrait être le sujet d’une réflexion approfondie sur la représentation du monde dans l’art cinématographique aujourd’hui.

L’éditorial de la Lettre d’octobre 2009
par Gérard de Battista, Caroline Champetier, Jacques Loiseleux, Robert Alazraki

A la fin de la projection des Tontons flingueurs organisée par L’AFC et Gaumont avec le soutien de Kodak pour le serveur 2K, quelqu’un a posé innocemment la question à Maurice Fellous, directeur de la photographie du film :
« - Monsieur Fellous, comment trouvez-vous l’image ?
- Les blancs sont trop blancs ! », a-t-il répondu, et tous de se rendre compte qu’il découvrait ce nouvel état du film. Et sa réduction de dynamique.

L’éditorial de la Lettre de septembre 2009 Que signifie "la rentrée" pour un directeur de la photographie ?
par Caroline Champetier

Chaque situation est particulière, il y a ceux qui ont tourné tout l’été et ne seront pas dépourvus quand la bise sera venue, ceux auxquels l’été n’a pas souri et qui ont peut-être de jeunes enfants auxquels ils feront faire leurs premiers pas vers l’école, ceux qui ont sagement soufflé quelques semaines et repartent en tournage quand la lumière naturelle est encore belle.
Collectivement, pour une association comme la notre, la rentrée c’est poursuivre et recommencer les réflexions et les manifestations qui nous occupent et préoccupent en dépassant dans la mesure du possible nos situations individuelles.