Un mois de février qui s’achève sous de fortes interrogations : le temps des questions se pose face aux mutations qui se profilent à l’horizon, mais aussi le temps de la présence et du dialogue, tous ensemble, acteurs impliqués ou non dans le débat qui doit maintenant s’ouvrir afin de préserver ce que nous possédons de plus inestimable, le cinéma. Il semble que de nombreux partenaires savent que le temps des batailles est loin derrière nous et que le dialogue et l’échange seront les seules armes pour faire vivre les énergies si fortes qui animent l’ensemble des industries du cinéma.
L’année se termine avec ses hauts et ses bas : je ne ferai pas de rétrospective sur les différents événements qui se sont déroulés, mais il est un point sur lequel je voudrais m’étendre, c’est le coup de tonnerre qui vient de se passer dans le domaine des laboratoires cinématographiques français. Quinta Industries a racheté la totalité des parts d’Eclair qui lui manquait. La nouvelle est tombée, il y a quelques jours et je ne crois pas me tromper en affirmant qu’elle plonge l’ensemble des directeurs de la photographie dans une certaine perplexité. Et l’AFC n’est probablement pas la seule instance à se poser des questions aussi bien sur l’avenir de notre travail que sur la qualité des services offerts. Car, à travers cette reprise, quand parle-t-on cinéma et image ?
Internationalisation de notre profession, mixité culturelle des équipes de tournage ainsi que délocalisation multiples, les films ne se fabriquent plus de la même manière. Pour suivre cette évolution, les rencontres et les échanges des acteurs de la fabrication des films est indispensable.
Après une première projection de septembre toute pleine de charme et de surprise (le très beau film d’Olivier Panchot éclairé par notre collègue Pierre Milon), nous retrouverons dans la continuité de l’énergie de cette rentrée le nouveau film de Jean-Jacques Annaud éclairé par Jean-Marie Dreujou. Ce rendez-vous mensuel reste, bien sûr, l’occasion de se retrouver et de découvrir le travail de nos membres mais aussi de continuer à faire vivre l’AFC par les échanges et les propositions de chacun.
La période estivale a été entamée et déjà de nombreux tournages sont en cours. L’AFC a connu une activité forte ces dernières semaines et la vitalité de nos membres associés plus que soutenue : en effet, à l’approche des vacances pour certains et des tournages pour d’autres, TSF nous a fait découvrir sa toute nouvelle salle de projection 35 numérique lors d’une soirée où fut projeté le film L’ennemi intime photographié par notre confrère italien Giovanni Fiore Coltellacci, l’occasion d’un échange passionnant entre les opérateurs AFC et M. Coltellacci. De même, Panavision nous propose une journée Porte Ouverte le 6 juillet afin de découvrir leurs dernières acquisitions mais aussi de renforcer les liens qui nous unissent.
Avec le soutien de la CST présidée par Pierre-William Glenn, de Laurent Hébert son délégué général, et du CNC, l’AFC a connu cette année au Festival de Cannes un dynamisme nouveau à travers les différents évènements et activités qui ont eu cours pendant la quinzaine. Cette présence n’aurait pu avoir lieu sans le soutien actif de nos membres associés. C’est pourquoi je tiens avant tout à remercier chaleureusement tous ceux et toutes celles qui ont permis que nous existions encore plus que les années précédentes, Aaton, Agfa, Cininter, Fujifilm, Kodak, K5600, Maluna Productions, Panavision Alga Techno et Quinta Industries, ainsi qu’Apple Solution Expert Vidéo pour son aide exceptionnelle.
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire, c’est parce que nous n’osons pas les faire qu’elles sont difficiles. » Sénèque
En cette année d’élection, l’AFC n’a pas failli à la tradition et suite à l’Assemblée Générale Ordinaire du 24 mars, je me retrouve face à la difficile tâche de la relève. Par où commencer et de quelle manière ?
Le mois de mars, saison de contrastes à La fémis ? A l’affluence record du Micro Salon et sa formidable ambiance de bonne humeur le 8 mars, a répondu une salle Jean Renoir clairsemée et morose lors de notre assemblée générale du 24. Entre les deux, le printemps avait chassé l’hiver, mais on avait curieusement l’impression que les saisons avaient été inversées...
Un mois de février marqué par deux voyages : Paris – La Rochelle pour assister à l’IDIFF et Paris – Lisbonne pour représenter l’AFC, en compagnie de Diane Baratier, à l’assemblée générale d’Imago.
Un triste événement est venu assombrir cet automne.
Gérald Fiévet nous a quittés.
Gérald est intimement lié à mes débuts de directeur de la photo. C’était en 1978. Il travaillait encore à l’époque pour Bell & Howell et avait mis son sourire et sa cordialité au service du lancement de la pellicule Fuji en France. Il était déjà d’un soutien et d’une écoute sans faille pour nous, directeurs de la photo, quel que soit notre degré d’expérience et prenait plaisir à venir voir nos images et à nous rencontrer. C’est dans cet esprit qu’il créa, assisté d’Annick, le Club Fuji des directeurs photo. (...)
Lors du dernier Festival de Cannes, nous avons lancé l’idée de créer durant l’édition 2007, année de son 60e anniversaire, un Pavillon international de l’image. Manifester notre présence à Cannes de manière visible et pérenne est, en effet, une nécessité absolue. 2007 sera l’année ou jamais de montrer que l’image a toute sa place au sein du Festival et que l’ensemble de l’AFC, actifs et associés réunis, regroupe des acteurs incontournables du cinéma français.
Traditionnellement, le début du mois de septembre voit nos chères têtes blondes (brunes aussi d’ailleurs) reprendre, bon gré, mal gré, le chemin de l’école.
Nous voudrions profiter de notre présence au Festival de Cannes pour rappeler combien l’AFC est attachée à la diversité des choix parmi nos partenaires. En particulier, en ce qui concerne les laboratoires, il nous semblerait catastrophique que nous ne disposions plus, à terme, en France, que d’un seul établissement qui, de plus, serait contrôlé par des capitaux étrangers. Ce n’est que dans la diversité des propositions et dans la concurrence la plus saine et la plus franche que peut se développer la qualité des services, dont dépend celle des œuvres auxquelles nous participons. (...)
Cette année, le Festival de Cannes était l’occasion de lancer l’idée du Pavillon de l’image pour l’année prochaine. Les différents contacts que Natasza Chroscicki et moi-même avons eus, ensemble ou séparément, sont prometteurs. (...)
Bigre ! La tâche est rude... Eric a placé la barre bien haut. En fait, c’est une des raisons pour lesquelles j’ai présenté ma candidature à la présidence de notre association. L’AFC me semble vraiment sur une pente ascendante et je tiens à ce que cette ascension se poursuive. (...)
Lorsque vous lirez ces lignes, nous ne serons plus qu’à quelques jours du Micro Salon 2006, 6e édition. Une fois de plus, La fémis accepte de nous accueillir dans ce lieu prodigieux et je voudrais ici transmettre au nom de l’AFC toute notre considération pour les équipes administratives, pédagogiques et techniques de l’école et à son directeur Marc Nicolas pour son soutien permanent.
Cet évènement est devenu au fil des ans un rendez-vous attendu de notre profession mais aussi la preuve du dynamisme de notre association.
Il est de notre (…)
L’industrie culturelle vient de connaître une année noire. La consommation de tous les produits culturels est à la baisse. En France, la fréquentation des salles de cinéma a chuté de 8,8 %. Cet effondrement n’est pas contrebalancé par la vente des DVD, en baisse de près de 9 %.