Après Gaz de France et Philippe Katerine en président de la république en 2016, Benoît Forgeard retrouve le chanteur-comédien avec Yves, qui narre le trajet d’un réfrigérateur mélomane. Le directeur de la photographie Thomas Favel - déjà coéquipier du réalisateur sur son précédent film - nous parle de cette œuvre située dans l’esprit du réalisateur entre Jeanne Dielman, 40 quai du Commerce 1080 Bruxelles et 40 ans toujours puceau. (FR)
Rui Poças est un chef opérateur portugais qui a déjà participé plusieurs fois au Festival de Cannes, que ce soit à la Quinzaine des Réalisateurs ou à Un Certain Regard. Cette année, il accompagne le réalisateur américain Ira Sachs avec Frankie en Compétition officielle. Un film hommage à Eric Rohmer, tourné à Sintra où Isabelle Huppert tient le rôle d’une comédienne à l’automne de sa vie... Il nous parle de ce film qui va totalement à l’encontre de son travail habituel. (FR)
En choisissant d’adapter à l’écran les lettres de prison de Franz Jägerstätter, jeune paysan autrichien et objecteur de conscience face au nazisme, le cinéaste des Moissons du ciel livre un nouveau film de trois heures sur l’engagement et la fidélité où le montage forme l’œuvre.
Retenu par le tournage nocturne du nouveau clip de Thom Yorke, Darius Khondji, AFC, ASC, n’a pu faire qu’un rapide aller-retour sur la Croisette pour voir des films. Trop tard, en tout cas, pour assister à la projection au Grand Théâtre Lumière d’une partie de la série "Too Old To Die Young", qu’il a photographiée, avec Diego Garcia, pour Nicolas Winding Refn. Il a quand même trouvé le temps de nous parler, au téléphone, de ce tournage à Los Angeles... (FR)
Après Winter Brothers, qui lui avait valu le prix du Premier long métrage à la photographie à Camerimage en 2017, la jeune directrice de la photo suédoise Maria von Hausswolff, DFF, refait équipe avec le réalisateur islandais Hlynur Pálmason. Un drame qui met en scène un ex-policier endeuillé par la mort de sa femme et qui entraîne sa petite fille dans une quête incertaine du passé. Aux cotés de l’impressionnant Ingvar Sigurðsson (pour lequel le film a été écrit), la fillette (la propre fille de Hlynur Pálmason), et surtout un dégradé entre brume et pluie autour de la ville côtière de Höfn (qui se traduit simplement par "port" en islandais) dans le sud-ouest de l’île. (FR)
Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard réalisent en duo depuis les années 1980. Leur filmographie reflète un goût pour l’étrange et le fantastique, Le Cas Lovecraft (documentaire), Dancing, L’Autre. Avec L’Angle mort, ils proposent un cinéma aux enjeux à la fois politiques et romanesques. Nous avions rencontré l’an dernier Jonathan Ricquebourg, AFC, pour le vigoureux Shéhérazade, de Jean-Bernard Marlin. Il a depuis signé l’image de Tijuana Bible, de Jean-Charles Hue, et accompagne aujourd’hui le tandem Trividic-Mario Bernard pour leur dernier film L’Angle mort. Ce film est présenté par l’ACID au Festival de Cannes 2019.
Arrivé en France en 2004 pour y étudier le cinéma, le directeur de la photographie japonais Kanamé Onoyama s’est depuis forgé une solide réputation dans le tournage de publicités et de clips. Abou Leila est son troisième long métrage à l’image, aux côtés du réalisateur algérien Amin Sidi Boumédiène pour sa première mise en scène de long métrage.
Hélène Louvart, AFC, signe l’image de La Vie invisible, un film brésilien présent à Un Certain Regard 2019. Une histoire de deux sœurs qui se déroule des années 1950 à nos jours. Elle nous parle de sa relation de travail avec Karim Aïnouz, le réalisateur, de leur volonté commune d’oser des univers visuels assez marqués, de savoir moduler leur envie afin de ne pas être au-dessus de l’histoire et des personnages, visuellement parlant. (FR)
La directrice de la photographie Claire Mathon, AFC, s’est entretenue avec François Reumont pour parler de son travail sur Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma. Nous vous proposons une transcription de ses propos.
Le directeur de la photographie Rémy Chevrin, AFC, s’est entretenu avec François Reumont à propos de son travail sur Chambre 212, de Christophe Honoré. Nous vous proposons une transcription de cet entretien.
Avec ce Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma propose une histoire d’amour insulaire féministe entre une peintre et son modèle au XVIIIe siècle. Une mise en abîme visuelle de l’artiste qui fond pour son modèle, regardant l’artiste et fond à son tour pour elle.
Après Plaire, aimer et courir vite, sélectionné en Compétition officielle pour la Palme d’or 2018, le cinéaste Christophe Honoré revient à Cannes cette année avec Chambre 212, photographié par Rémy Chevrin, AFC. Un film où l’unité de temps et de lieu donne le schéma de narration, dans une mise en scène plus expérimentale.
Jérémie Attard obtient en 2013 un BTS audiovisuel. Après plusieurs courts métrages comme assistant opérateur, il travaille comme 2e assistant caméra sur C’est qui cette fille (2017), de Nathan Silver, un film américain tourné à Paris et éclairé par Sean Price Williams, le chef opérateur des frères Safdie (Good Time). Avec Abdellatif Kechiche et pour Mektoub, My Love : Canto Uno, Jérémie assiste le chef opérateur Marco Graziaplena, poste de 1er assistant qu’il continue d’occuper sur le deuxième opus Mektoub, My Love : Intermezzo. Présent également en postproduction, il supervise les effets visuels.
Œuvre autobiographique sur son enfance, comme pouvait l’être La Mauvaise éducation (2003), Douleur et gloire voyage entre passé (recomposé) et présent de la vie d’un réalisateur-écrivain sur la touche... Antonio Banderas prête son physique de cinquante-neuf ans au cinéaste castillan, qui pousse la mise en scène jusqu’à l’installer dans la re-création exacte de son propre appartement. José Luis Alcaine, fidèle directeur de la photographie d’Almodovar, nous fait partager le tournage de ce film chargé d’émotions.
Un demi-siècle de cinéma, une cinquantaine de films pour chacun ! Claude Lelouch approche avec Les Plus belles années d’une vie (49e long métrage), hors compétition de ce 72e Festival de Cannes, la cinquantaine de films sur 50 ans de cinéma. De son côté, le directeur de la photographie Robert Alazraki, AFC, a accompagné de nombreux cinéastes, dont Yves Robert, Elie Chouraqui, Laurent Heynemann, Alexandre Arcady, Coline Serreau… en 50 ans de cinéma, impossible de tous les nommer !
Deux ans après Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc, Bruno Dumont poursuit sa fresque consacrée à la figure historique française avec Jeanne. Le long métrage s’inspire d’une œuvre de Charles Péguy et est tourné dans sa région fétiche, le Nord. Les passages chantés sont interprétés par le chanteur Christophe, plutôt que par les personnages comme dans le précédent opus. C’est avec Jeanne que le chef opérateur David Chambille découvre le cinéma particulier du réalisateur aux succès toujours aussi décalés et grinçants. (BB)
Entre film documentaire ethnologique, recréation historique et fiction, le nouveau Bertrand Bonello virevolte entre plusieurs styles et plusieurs époques. Proposant d’un côté le portrait d’une adolescence féminine vivant en pensionnat et de l’autre un regard sur l’histoire des coutumes Vaudou en Haïti et de celles de l’esclavage, le film passe sans cesse d’une ligne narrative à l’autre. C’est Yves Cape, AFC, SBC, qui signe les images de ce film étrange présenté à la Quinzaine des réalisateurs. (FR)
Le directeur de la photographie Paul Guilhaume, AFC, a travaillé avec Léa Mysius sur Ava (Semaine de la critique 2017, prix de la Meilleure Photographie à Stockholm, 2017) et Marie Monge pour Joueurs (Quinzaine des réalisateurs 2018). Il a filmé à plusieurs reprises pour le documentariste Sébastien Lifshitz (Les Vies de Thérèse (Quinzaine des réalisateurs 2016), puis Adolescentes et Sasha (dont les sorties sont à venir). Il rencontre Aude Léa Rapin à l’occasion d’un film qui mêle les codes de la fiction et du documentaire, Les Héros ne meurent jamais, sélectionné à la 58e Semaine de la Critique. (BB)