Le directeur de la photo norvégien Benjamin Loeb, FNF, a cette année à Cannes deux films en sélection : When You Finish Saving the World, le premier long métrage du comédien Jesse Eisenberg (le Mark Zuckerberg de The Social Network), et Sick of Myself, de son compatriote Kristoffer Borgli. Deux films indépendants tournés sur pellicule (16 et 35 mm 2p), qui témoignent du retour en force sur la Croisette des projets choisissant l’argentique pour traduire leur vision sur l’écran. (FR)
Alors qu’elle remporte la Caméra d’or en 2017 pour son premier film Jeune femme, Léonor Séraille revient sur la Croisette en Compétition officielle avec Un petit frère. L’histoire se déroule sur vingt ans, on accompagne d’abord la mère, Rose, une jeune femme ivoirienne qui débarque avec ses deux enfants à Paris en 1989. Grâce à des ellipses, la réalisatrice nous guide ensuite vers l’un des fils, Jean, puis vers le plus jeune, Ernest. Trois époques, trois points de vue. La directrice de la photographie Hélène Louvart, AFC, évoque son travail de collaboration avec Léonor. (BB)
C’est au cœur de la réserve indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, que la productrice Gina Gammel et la comédienne Riley Keough ont décidé de s’installer pour leur premier long métrage en tant que co-réalisatrices. War Pony est un film interprété par des non professionnels, qui décrit la vie quotidienne de plusieurs jeunes de la tribu des Lakotas. C’est aussi une plongée dans l’Amérique des exclus, vivant dans des mobiles homes, transpercés par l’économie de la drogue. David Gallego, ADFC, directeur de la photographie d’origine colombienne (I Am Not a Witch, de Rungano Nyoni, remarqué à Cannes en 2017) s’empare de ce film à la fois politique et touchant. (FR)
Après son premier film, Personal Affairs, sélectionné à Un Certain Regard en 2016, Maha Haj revient sur la Croisette avec son deuxième long métrage, Mediterranean Fever (Fièvre méditerranéenne). Dans cette tragédie glaçante, la réalisatrice, Palestinienne et citoyenne israélienne, aborde très librement la perte d’identité des Palestiniens vivant en Israël. C’est à Antoine Héberlé, AFC, chef opérateur de nombreux films étrangers, qu’elle confie l’image de Mediterranean Fever. Au cours de sa carrière, Antoine a acquis une grande expérience de tournage au Moyen-Orient et adapte sans cesse ses compétences sur ces films parfois périlleux et au budget souvent modeste. (BB)
Après le très remarqué La Loi de Téhéran, le cinéaste Saeed Roustaee présente, en cette 75e édition, une histoire de famille, Leila’s Brothers, dont les thèmes sont intimement liés à ceux de la société iranienne actuelle. Filmé en grande partie dans un modeste appartement de la capitale iranienne, le film rivalise d’ingéniosité pour gérer les scènes avec les six personnages qui constituent la famille. Hooman Behmaanesh nous parle de son expérience de directeur de la photographie sur ce film. (FR)
A l’occasion de cette 75e édition du Festival de Cannes, la CST (Commission supérieure technique de l’image et du son) a innové en créant un rendez-vous quotidien, CanneS Technique, dans la continuité de sa mission de valorisation des techniciennes et techniciens du cinéma. Parmi les huit rendez-vous proposés, en voici quatre à voir en replay, dont trois ont un lien avec l’AFC.
Le Quotidien cannois du Film français publie dans ses pages des courts articles relatant les Déjeuners qu’il organise avec des personnalités du cinéma présentes à Cannes. Dans son numéro du 26-27 mai, il avait invité la jeune directrice de la photographie Evelin van Rei, qui recevra l’Encouragement Spécial Angénieux lors de l’Hommage à Darius Khondji, AFC, ASC.
Reprise des films de la Sélection officielle en Compétition dans les Salles Agnès Varda, Bazin, Buñuel et Debussy, à partir de 8h30
Cérémonie de clôture du 75e Festival de Cannes à 20h30, au Grand Théâtre Lumière, suivie de la projection, au Grand Théâtre Lumière, de la Palme d’or qui viendra d’être attribuée par le jury.
C’est dans l’univers du théâtre que Nicolas Pariser plante l’intrigue de son nouveau film Le Parfum vert, en sélection à la Quinzaine des réalisateurs. Entre le film d’espionnage et l’univers de la BD, les ombres d’Hitchcock et de Tintin planent tout au long des péripéties un peu rocambolesques vécues par l’étrange tandem Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain. Sébastien Buchmann, AFC, fidèle collaborateur de Nicolas Pariser que la Quinzaine des réalisateurs avait déjà accueilli à Cannes en 2019 pour Alice et le maire signe une image colorée et contrastée, avec des effluves de vert… (BB)
Après The Square (Palme d’or 2017) et Snow Therapy (Un Certain Regard 2014), le Suédois Ruben Östlund revient en force sur la Croisette avec une bombe hilarante où certaines scènes se hissent à la hauteur de l’Himalaya des Monty Python. Triangle of Sadness a enthousiasmé le public lors du premier week-end du Festival, déclenchant des fous rires dans la salle tandis que des seaux de vomi se déversent à l’écran. Le directeur de la photo Fredrik Wenzel, FSF, refait équipe avec le réalisateur de Göteborg sur ce tournage marathon de près de quatre-vingt cinq jours (interrompu au tout début de la pandémie en mars 2020, puis repris à l’automne). Il nous fait part de sa joie d’avoir pu filmer ce nouveau sérieux candidat au palmarès. (FR)
Ashkal, de Youssef Chebbi, est un film qui prend comme décor un quartier particulier de la capitale tunisienne : "Les Jardins de Carthage", lotissement immobilier symbole de l’ancien régime, resté en plein chantier depuis la révolution de 2011. Cette enquête policière est aussi un film politique et social sur la Tunisie d’aujourd’hui, tout en y intégrant une dimension métaphysique et religieuse. C’est Hazem Berrabah, AFC, TSC, qui est derrière la caméra et il nous parle de ce film où les images donnent à ce quartier en chantier, un vrai premier rôle au cinéma. (FR).
Présidé par Kaouther Ben Hania – et composé d’Ariane Labed, Benedikt Erlingsson, María Zamora, Huh Moon yung –, le jury de la 61e Semaine de la Critique a annoncé son palmarès lors de la soirée de clôture, mercredi 25 mai. Le Grand Prix est allé à La Jauría, d’Andrés Ramírez Pulido, photographié par Balthazar Lab, et le Prix Découverte Leitz Cine du court métrage, à Ice Merchants, film d’animation de João Gonzalez.
Désirant remettre au goût du jour la figure un peu poussiéreuse de l’impératrice d’Autriche, la cinéaste allemande Marie Kreutzer a décidé de proposer sa version, résolument féministe. Enserrée par ce corset qu’on lui lace fermement autour de sa taille de guêpe, la comédienne luxembourgeoise Vicky Krieps prête désormais ses traits à Sissi. Pour mettre en images cette princesse en fuite émotionnelle perpétuelle, la directrice de la photo Judith Kaufmann, BVK, a effectué un travail très subtil, en 35 mm argentique 3P et format 2,39 sphérique. Un film remarqué en cette 75e édition du Festival, section officielle Un Certain Regard. (FR)
Angénieux, partenaire officiel du 75e Festival de Cannes, propose, dans le cadre de l’Hommage Pierre Angénieux 2022 rendu à Darius Khondji, AFC, ASC, une Master Class que donnera le directeur de la photographie, jeudi 26 mai en matinée.