In memoriam

Pour Edmond Richard
Par Pierre-William Glenn, AFC

Edmond Richard

Je l’avais rencontré, en visite sur le tournage de Fantasia chez les ploucs, de Gérard Pirès, en 1971. Le personnage était particulièrement original : un coffre plein de médecines bizarres, une réputation de médecin accoucheur, une dégaine de Lord anglais et une rigidité technique inébranlable (il avait décidé de tourner tout le film à 8 de diaphragme et il s’y tenait. Avec une pellicule de 100 ASA les acteurs avaient très chaud dans les intérieurs…).

Tchin-tchin, Edmond !
Par Jean-Noël Ferragut, AFC

Edmond Richard

Mes premières rencontres avec Edmond Richard datent, au début des années 1990, de mon arrivée à l’AFC et, peu après, de mon adhésion à la CST en tant que membre du Département Image. Ce dernier s’était appelé Commission Prise de vues et Edmond l’avait présidée pendant six ans, tout comme il avait "vice-présidé" cette vénérable association peu de temps avant. Courant des années 2000, je l’ai revu pour les dernières fois à Vincennes, là où il habitait et où il était, d’une certaine manière, l’invité d’honneur des Rencontres Internationales du Cinéma de Patrimoine. Quelques souvenirs me reviennent en mémoire.

Edmond Richard et les prémices de la vidéo HD
Par Bernard Tichit

Edmond Richard

Bernard Tichit a été ingénieur en chef chez Thomson et a dirigé pendant près de dix ans le laboratoire des caméras. Il a croisé, en juillet 1986, le chemin d’Edmond Richard lorsqu’ils participèrent ensemble à l’une des toutes premières expériences de tournage de ce qui allait devenir la vidéo à haute définition. Il témoigne de façon historique, technique et personnelle.

Edmond Richard, un grand technicien, un homme simple
Par Philippe Tourret

Edmond Richard

Jeune étalonneur chez Eclair à la fin des années 1970, la silhouette d’Edmond, à la fine moustache et l’inamovible casquette, m’est vite devenue familière. Je ne me rappelle pas précisément la première fois que je l’ai vu mais j’imagine avoir demandé à Olivier Chiavassa s’il s’agissait bien d’un client (en gros s’il fallait faire gaffe à ce que l’on dit ou fait !).

Le directeur de la photographie Edmond Richard, AFC, nous a quittés

Edmond Richard

Nous venons d’apprendre avec tristesse le décès du directeur de la photographie Edmond Richard, membre de l’AFC, survenu à Paris mardi 5 juin 2018, à l’âge de quatre-vingt-onze ans. Avec plus de cinquante films à son actif en cinquante ans de carrière, il aura partagé les univers visuels de cinéastes aussi différents que Marcel Carné, René Clément, Henri Verneuil, Jean Girault, Guy Casaril, Sébastien Japrisot, Robert Hossein, Gérad Pirès, sans oublier Orson Welles, Luis Buñuel et Jean-Pierre Mocky, auquel il sera resté fidèle pour une vingtaine de ses films.

Décès de Pascal Berhault

In memoriam

Avec le décès de Pascal Berhault, survenu le 2 juillet 2018 à l’âge de 70 ans, c’est une page d’Alga tel que nous l’avons connu - Alga, Sam-Alga, Panavision Alga - qui vient de se tourner. Entré à Vincennes comme directeur du service comptabilité en 1976, il succède à Guy Tournerie au poste de PDG en 1986. Parti à la retraite en 2003, Pascal laissera le souvenir d’un être tant discret que passionné et d’un patron à la fois compétent et profondément humain. Lors de ses obsèques, Philippe Houdart a lu le texte suivant.

Décès du directeur de la photographie Robby Müller, NSC

Robby Müller

Reconnu pour son travail sur les films de Wim Wenders, Jim Jarmusch et Lars von Trier, entre autres réalisateurs, où la technique se dissimule derrière le rythme et la grâce des mouvements de sa caméra et l’usage expressif qu’il fait de la lumière naturelle et de la couleur, le directeur de la photographie néerlandais Robby Müller, NSC, est mort à Amsterdam, mardi 3 juillet 2018, à l’âge de soixante-dix-huit ans. Agnès Godard, AFC, qui fut son assistante sur Paris, Texas, témoigne ; Wim Wenders, quant à lui, devrait le faire prochainement.

Disparition du réalisateur Miloš Forman

In memoriam

Miloš Forman est mort le vendredi 13 avril à l’âge de 86 ans, à Hartford, Etats-Unis, ville du Connecticut où il résidait depuis de nombreuses années. En seulement treize longs métrages, le cinéaste a réalisé une œuvre cohérente et subversive, exprimant une lutte contre toutes les formes d’oppression et d’obscénité, politique ou culturelle. Avec un humour caustique mais jamais cynique, il avait une empathie infinie pour ses personnages rebelles dont il brossait un portrait jubilatoire. (IS) 

Armand Barbault, l’homme qui aimait le cinéma
par Isabelle Scala

In memoriam

Armand Barbault, l’une des figures de la production française, nous a quittés le 13 avril 2018 dans sa quatre-vingt-sixième année. Son nom, cité au générique d’une trentaine de films en tant que producteur exécutif ou directeur de production, est étroitement lié à celui de cinéastes qu’il a accompagnés, tels que Truffaut, Miller, Godard, Chéreau, Téchiné, Cavalier ou encore Mikalkov.

Quand le rêve d’Idrissa Ouedraogo s’est arrêté

In memoriam

Avec le décès du réalisateur et producteur Idrissa Ouedraogo, survenu dimanche 18 février 2018, à l’âge de 64 ans, le cinéma burkinabé et africain perd l’une de ses figures les plus marquantes. De son œuvre, riche d’une trentaine de films dont dix longs métrages, on retiendra non seulement Tilaï, primé à Cannes en 1990, mais aussi la douceur des images de Matthias Kälin sur Yaaba, tourné en 1988. Jean-Paul Meurisse, un des directeurs de la photographie ayant travaillé avec lui, témoigne.

Décès du directeur de la photographie Bernard Zitzermann

Bernard Zitzermann

Si la carrière d’un opérateur devait se résumer au titre d’un seul film, Molière, par exemple, d’Ariane Mnouchkine, ce ne serait pas faire justice à Bernard Zitzermann, qui vient de nous quitter à l’âge de 75 ans, jeudi 1er février 2018 à Saint-Paulet-de-Caisson (Gard), ni rendre hommage à son travail photographique. Ses images – lumineuses et ombrées, colorées et contrastées, enveloppées et sensibles –, aux côtés de cinéastes aussi divers que variés, auront marqué d’un coup de patte délicat quelque soixante films pendant près de six décennies.

Pour Bernard Zitzermann, le magicien
Par Elie Chouraqui

Bernard Zitzermann

Bernard portait un briquet autour du cou. C’était l’époque où nous fumions, même sur les plateaux. Et je me souviens que je riais avec lui du fait qu’à chaque fois que je voulais allumer ma clope, je devais m’incliner devant lui pour porter la flamme de son briquet jusqu’à ma cigarette.

A mon cher ami Bernard Zitzermann
Par Joël David

Bernard Zitzermann

Mon cher ami Bernard Zitzermann vient de nous quitter le 3 février 2018. Bernard, j’ai vécu mes plus belles aventures cinéma avec toi. Nous avons eu la chance de faire les découvertes de l’après nouvelle-vague ensemble, par exemple après avoir tourné avec deux 2 kW Fresnel tungstène plus un Colotran (= survolteur) sur le film Un homme qui dort, de Bernard Queysanne et Georges Pérec, en 1973.

Bernard Zitzermann, homme de culture, au ras des villes, au ras des champs
Par Jean-Noël Ferragut, AFC

Bernard Zitzermann

S’il est des rencontres dont que je garde en mémoire le souvenir, celle avec Bernard Zitzermann, Zizi pour les intimes, y tient une place particulière tant elle fut, sinon déterminante, une belle occasion de partage. Par chance, j’ai pu croiser sa route pendant les deux derniers des six mois qu’a duré le tournage de Molière, le film d’Ariane Mnouchkine.