Ce sont les frères Ludovic et Zoran Boukherma qui ont été choisis par Alain Attal et Hugo Sélignac (Les Films du Trésor) pour porter à l’écran le Prix Goncourt 2018, "Leurs enfants après eux", de l’écrivain Nicolas Mathieu. Un projet ambitieux, à la fois par la dimension documentaire et poétique de ce roman (qui brosse à travers la jeunesse le portrait du Grand Est des années 1990) et de par son grand succès en librairie (plus de 400 000 exemplaires vendus en France, traduit dans 19 langues). Filmé entièrement entre Moselle et Lorraine dans la région décrite par l’auteur (mais dont le nom des villes avait été fictionnalisé), ce film est porté principalement à l’écran par le jeune Paul Kircher (Le Règne animal), tandis que Ludivine Sagnier et Gilles Lellouche (coproducteur également du film) viennent interpréter ses parents. C’est Augustin Barbaroux qui signe les images de ce film, en compétition à Venise* pour le Lion d’or. (FR)
A la fois portrait de femme, conte et film politique, Aïcha, de Mehdi M. Barsaoui, est un film qui capte l’ambiance de la Tunisie moderne post Ben Ali dans le contexte d’un thriller aux multiples facettes. Si le trajet de la jeune Aya (Fatma Sfar), depuis sa petite ville du sud tunisien jusqu’à la métropole, reste le fil principal de l’histoire, une cohorte de personnages secondaires, bienfaisants ou malfaisants, scandent ce voyage initiatique tel un récit social et picaresque. Antoine Héberlé, AFC, refait équipe avec le réalisateur tunisien après son premier film Un fils, remarqué en 2019. Aïcha est sélectionné à Venise dans la section Orizzonti. (FR)
Sélectionné à Venise dans la section Orizzonti, le cinquième film de la réalisatrice Carine Tardieu aborde le thème des liens familiaux qui se tissent sur deux ans à l’issue d’un drame. Marqué dès les premières scènes par un deuil maternel, L’Attachement évite pour autant le patos grâce à l’interprétation lumineuse et pleine d’innocence du personnage d’Elliot par le jeune César Botti (6 ans). C’est Elin Kirschfink, AFC, SBC, qui signe les images de ce film produit par Fabrice Goldstein et Antoine Rein (Karé Productions). (FR)
Avec Planète B, la cinéaste Aude Léa Rapin (Les héros ne meurent jamais, en 2018) propose un récit d’anticipation ambitieux. Deux dimensions - réelle et virtuelle - cohabitent dans un film de prison paradoxal où les incarcérés sont placés dans une ambiance très... estivale. C’est Jeanne Lapoirie, AFC, et son gaffer Guillaume Ader qui se sont chargés de mettre en image cette plongée dans un futur de 15 ans où l’État a mis en place des nouveaux moyens d’incarcération pour combattre un groupe de jeunes activistes voulant défendre la planète. Ce deuxième film de la réalisatrice est présenté Hors compétition en ouverture de la Semaine de la critique, dans le cadre de la 81e édition de la Mostra de Venise. (FR)