Les Entretiens AFC

Christophe Offenstein
Kanamé Onoyama

Entretien avec Kanamé Onoyama AFC, à propos de "Inchallah un fils", d’Amjad Al Rasheed
Par Hélène de Roux, pour l’AFC

Amman, en Jordanie. Un matin, le mari de Nawal ne se réveille pas. Désormais veuve et mère d’une petite fille, elle se retrouve peu à peu acculée par son beau-frère, qui ne lui veut pas de mal, certes, mais ne lui veut pas de bien non plus. Il veut juste récupérer l’appartement où elles habitent. D’ailleurs il récupèrerait bien sa fille aussi, puisque Nawal travaille toute la journée – c’est pour le bien de l’enfant, allons. Ah, si elle avait eu un fils, ou si elle était enceinte… Son beau-frère, son propre frère, sa patronne, les juges, tout le monde la laisserait tranquille. Inchallah un fils est le premier long métrage de son réalisateur, et est sélectionné à la Semaine de la Critique. (HdR)
Kanamé Onoyama

Un Road Movie au soleil
Le directeur de la photographie Kanamé Onoyama parle de son travail sur "Abou Leila", d’Amin Sidi Boumédiène

Arrivé en France en 2004 pour y étudier le cinéma, le directeur de la photographie japonais Kanamé Onoyama s’est depuis forgé une solide réputation dans le tournage de publicités et de clips. Abou Leila est son troisième long métrage à l’image, aux côtés du réalisateur algérien Amin Sidi Boumédiène pour sa première mise en scène de long métrage.
Vladislav Opelyants

Entretien avec Vladislav Opelyants, RGC, à propos de "La Fièvre de Petrov", de Kirill Serebrennikov
Une réalité surréaliste hypertrophiée

Tourné sur 36 jours à Moscou, La Fièvre de Petrov est un film très bizarre, prenant en tenaille les plus braves des spectateurs et les menant parfois jusqu’au malaise. Le nouvel opus de Kirill Serebrennikov est un long cauchemar de 2h30 dans une Russie hors du temps. Vladislav Opelyants, RGC, son fidèle chef opérateur, vient de remporter, pour ce film, le Prix CST de l’Artiste-Technicien 2021. (FR)
Patrick Orth

Où Patrick Orth, directeur de la photographie, et Silke Fischer, chef décoratrice, parlent de leur travail sur "Toni Erdmann", de Maren Ade
À pleines dents

Avec Toni Erdmann, la cinéaste allemande Maren Ade a réussi à faire rire le grand Théâtre Lumière pendant près de 90 minutes sur les 160 que dure son film. Le sujet étant la crise existentielle d’une cadre supérieure trentenaire expatriée à Bucarest, on ne peut qu’applaudir le tour de force qui devrait immanquablement la voir, avec ses comédiens, toucher les plus hautes marches du Palmarès le 22 mai au soir. Silke Fischer et Patrick Orth (chef décoratrice et directeur de la photo) parlent de cet étrange "feel good movie" germano-roumain. (FR)