Les Entretiens AFC

David Cailley
David Cailley

Le directeur de la photo David Cailley parle de son travail sur "Le Règne animal", de son frère Thomas Cailley
Par Brigitte Barbier, pour l’AFC

Film d’ouverture de la section Un Certain Regard au 76e Festival de Cannes, Le Règne animal, deuxième long métrage de Thomas Cailley, mêle réalisme et fantastique. Il parle de mutation, mais aussi de la nécessaire adaptation de l’humanité face à l’inconnu. Comme pour Les Combattants, le chef opérateur David Cailley accompagne son frère dans cette aventure et nous parle de l’élaboration minutieuse et du travail d’équipe indispensable pour créer l’univers visuel de ce Règne animal. (BB)
David Cailley
Yves Cape
Yves Cape

Yves Cape, AFC, et sa collaboration avec le réalisateur Michel Franco - 1re partie
Par Caroline Champetier, AFC

Lors de la première édition des Prix AFC, récompensant l’excellence du travail de direction de la photographie et dont la cérémonie de remise des trophées a eu lieu le mercredi 7 février 2024, dans le cadre du 24e Micro Salon, c’est Yves Cape, AFC, qui a remporté le prix de la Meilleure photographie pour un long métrage de fiction, avec Sundown, de Michel Franco. Dans ce long entretien publié en deux parties, Caroline Champetier, AFC, questionne Yves Cape sur cette collaboration fidèle (six films à ce jour) et originale avec le réalisateur mexicain Michel Franco.
Yves Cape

80e édition de la Mostra de Venise Yves Cape, AFC, parle des enjeux cinématographiques de "Memory", de Michel Franco
"Brooklyn Love Story", par François Reumont pour l’AFC

Prenant toujours un peu le spectateur à contre-pied, Michel Franco propose cette fois-ci une authentique histoire d’amour. Cette rencontre romantique improbable entre deux éclopés de la vie donne à Jessica Chastain (Sylvia) et à Peter Sarsgaard (Saul) l’opportunité d’explorer deux très beaux personnages face à leurs failles et leur courage. Yves Cape, AFC, fait de nouveau équipe pour la cinquième fois avec le réalisateur mexicain en tournant ce film indépendant à Brooklyn et Manhattan. Memory est en Compétition officielle pour le Lion d’or à la 80e Mostra de Venise. (FR)
Yves Cape

Babette Mangolte se souvient de Chantal Akerman et du tournage de "Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles"
Entretien par Yves Cape, AFC et François Reumont

Après des études scientifiques, Babette Mangolte choisit de bifurquer vers le cinéma et rentre à l’école de Vaugirard. Sortie diplômée en 1966 (avec entre autres Noëlle Boisson, devenue monteuse ou Philippe Rousselot, AFC et Eduardo Serra, AFC), elle part ensuite pour New York en octobre 1970. Une visite de trois mois devient un séjour de huit mois avec un retour après un été à Paris revenir à New York pour une autre année. C’est là, en octobre 1971, qu’elle rencontre la jeune cinéaste Chantal Akerman, ce qui la mène à filmer Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles, en 1975, une œuvre désignée depuis décembre 2022 comme le meilleur film de tous les temps selon le magazine Sight & Sound, publication officielle du British Film Institute. Retour avec elle sur le tournage en 1975 de ce manifeste féministe de 3h30 porté par l’interprétation de la grande Delphine Seyrig. (FR)
Yves Cape

Yves Cape, AFC, parle de "Plus que jamais", d’Emily Atef

Décrivant un jeune couple confronté à une décision existentielle, Plus que jamais est aussi un voyage vers l’acceptation du choix de l’autre, interprété par le couple Vicky Krieps et Gaspard Ulliel. Yves Cape, AFC, met en image ce film tourné en France, au Luxembourg et en Norvège. Il se confie sur la fabrication de cette histoire, à la fois dure et lumineuse. (FR).
Yves Cape

Xénia Maingot, productrice, parle de "Plus que jamais", d’Emily Atef, photographié par Yves Cape, AFC
Plongée en eaux vives

Ayant d’abord travaillé dans le milieu des festivals, Xénia Maingot bifurque à la fin des années 1990 vers la production aux côtés de Michel Reilhac (ex-directeur du Forum des Images). Quand ce dernier est nommé à la direction d’Arte, elle part travailler chez Jackson (maison de postproduction sonore du groupe Teletota-Eclair). Puis elle opère pendant cinq ans dans l’équipe de Marianne Slot (Slotmachine), spécialiste des coproductions avec la Scandinavie.
Yves Cape

Entretien avec Yves Cape, AFC, SBC, à propos de "Nuevo orden", de Michel Franco, sélectionné à la Mostra de Venise 2020
Les rêves de certains

Le cinéaste mexicain Michel Franco (Después de Lucia, Les Filles d’avril, Chronic...) s’intéresse avec son nouveau film au portrait d’une insurrection populaire en pleine capitale du Mexique et à ses répercussions dans la société. Prenant le parti pris d’une narration progressive à partir d’un lieu unique de départ (une grande fête de mariage dans la haute société), on observe les différentes couches de la société cohabiter avant que soudain tout n’explose... C’est Yves Cape, AFC, SBC, qui signe pour la quatrième fois l’image au coté de ce réalisateur plusieurs fois primé à Cannes. Un film entièrement tourné à Mexico en six semaines au printemps 2019, sélectionné en compétition au Festival de Venise 2020, après avoir été dans la liste des films cannois. (FR)
Yves Cape

Vaudou au pensionnat
Entretien avec le directeur de la photographie Yves Cape, AFC, SBC, à propos de son travail sur "Zombi Child", de Bertrand Bonello, par François Reumont pour l’AFC

Entre film documentaire ethnologique, recréation historique et fiction, le nouveau Bertrand Bonello virevolte entre plusieurs styles et plusieurs époques. Proposant d’un côté le portrait d’une adolescence féminine vivant en pensionnat et de l’autre un regard sur l’histoire des coutumes Vaudou en Haïti et de celles de l’esclavage, le film passe sans cesse d’une ligne narrative à l’autre. C’est Yves Cape, AFC, SBC, qui signe les images de ce film étrange présenté à la Quinzaine des réalisateurs. (FR)
Yves Cape

Entretien avec le directeur de la photographie Yves Cape, AFC, SBC, à propos de son travail sur "Les Filles d’Avril", de Michel Franco

Yves Cape, AFC, SBC, a commencé sa carrière avec Bruno Dumont puis il a collaboré avec Claire Denis, Patrice Chéreau, Cédric Khan, Guillaume Nicloux et dernièrement avec Arnaud des Pallières. En 2014, il rencontre le réalisateur mexicain Michel Franco avec lequel il tourne à Los Angeles Chronic, qui remporte le Prix du scénario à Cannes en 2015. Pour ce 70e Festival, le réalisateur revient à Cannes avec Las hijas de Abril (Les Filles d’Avril) en sélection à Un certain regard.
Yves Cape

Le directeur de la photographie Yves Cape, AFC, SBC, parle de son travail sur "Chronic", de Michel Franco

Yves Cape, AFC, SBC, s’est fait connaître comme directeur de la photographie en signant l’image de L’Humanité, réalisé par Bruno Dumont. Il a ensuite accompagné le réalisateur jusqu’à Hors Satan. Il a aussi collaboré avec Claire Denis, Martin Provost, Cédric Khan, Guillaume Nicloux et a éclairé le dernier film de Patrice Chéreau, Persécution(BB)
Yves Cape

Entretien avec le directeur de la photographie Yves Cape, AFC, SBC, à propos du film "Hors Satan" de Bruno Dumont

Yves Cape, AFC, SBC, est issu de l’école de cinéma bruxelloise l’INSAS.
Après avoir débuté en tant qu’assistant opérateur, il fait ses débuts de directeur photo sur des courts métrages dans les années 1990.
Sa rencontre avec Alain Berliner (le court métrage Rose en 1993) le mène par la suite à signer les images du long métrage à succès Ma vie en rose.
Depuis, sa filmographie inclut des longs métrages en France (Persécution de Patrice Chéreau, White Material de Claire Denis) et à l’étranger (Le Gardien de buffles au Vietnam, L’amore inperfetto en Italie, ou In God Hands aux USA).
Fidèle collaborateur du cinéaste Bruno Dumont, il est présent à Cannes à ses côtés pour la 4e fois avec Hors Satan. (F.R.)
Yves Cape

Entretien avec Yves Cape, AFC, SBC
A propos de son travail sur "Persécution" de Patrice Chéreau et "White Material" de Claire Denis

Eric Guichard : Yves Cape, bonjour. Deux films que tu as photographiés sont en compétition au festival de Venise. Alors si tu veux bien, on va parler de ces deux films et en premier peut-être de celui de Patrice Chéreau, puisque tu m’avais appelé un jour pour me demander ce que je pensais de faire des essais en RED, et finalement tu as tourné en 35 mm. On peut peut-être commencer par cette question-là : à quel moment avez-vous décidé de faire ces essais en RED et pourquoi finalement le choix du 35 mm ?

Yves Cape : Lors d’une de mes premières rencontres avec Patrice, il a évoqué la possibilité de faire le film en HD, sans précision. Il voulait savoir si même dans ces conditions, j’étais partant. Sans hésitation, ma réponse a été oui.

Yves Cape

Les film " AFC " vus par leurs directeurs de la photographie
" Flandres " de Bruno Dumont, photographié par Yves Cape

avec Adelaïde Leroux, Samuel Boidin, Henti Cretel, Jean-Marie Bruveart

A la fois film d’amour et de guerre, Bruno Dumont nous emmène à nouveau dans son univers d’une grande sensibilité avec Flandres. Pour son deuxième film, L’Humanité, il avait obtenu le Grand prix du Jury à Cannes en 1999 ; en 2006, son quatrième film, Flandres est en compétition de nouveau sur la Croisette.
Yves Cape, son directeur de la photographie, a partagé cette nouvelle expérience avec lui et parle avec émotion de cette aventure...

Nadim Carlsen

Nadim Carlsen, DFF, nous parle du tournage de "Locust", de Keff
Par François Reumont

Proposant une vision hors des sentiers battus de la capitale taïwanaise, Locust, de Keff, est aussi un film politique, doublé d’un portrait très sensible d’un jeune délinquant muet qui s’enfonce irrémédiablement dans le mensonge. Un mélange entre le cinéma de Edward Yang et un thriller brutal dont certaines scènes évoquent le Scarface de Brian De Palma.
Pour mettre en image ce premier film, le jeune réalisateur taïwanais a fait appel au directeur de la photo danois Nadim Carlsen, DFF, dont le travail avait déjà été remarqué sur la Croisette (notamment avec le Holy Spider, de Ali Abbasi en 2022, pour lequel la comédienne iranienne Zar Amir Ebrahimi avait remporté le trophée de la meilleure interprétation féminine). Locust est sélectionné en compétition à la Semaine de la Critique 2024. (FR)
François Catonné

François Catonné parle de son travail sur "Boxes" de Jane Birkin
Sélection officielle, hors compétition

Une histoire de boîtes. Les boîtes dans lesquelles nous rangeons nos souvenirs, les boîtes pour les transporter, les boîtes qui restent au milieu du salon attendant d’être, enfin, déballées. Toutes ces boîtes à souvenirs sont mises en scène par Jane Birkin. Une foule d’acteurs pour l’accompagner dans ce voyage, dans le passé, dans le présent. Un lieu unique en Bretagne, une maison de famille, Jane interprétant son propre rôle, dans sa propre maison.
François Catonné l’a également accompagnée dans ce voyage si personnel, si atemporel.
Benoît Chamaillard

Milh Hadha Al-bahr (Le Sel de la mer)
d’Annemarie Jacir, photographié par Benoît Chamaillard, AFC

Benoît Chamaillard a longtemps été associé à Patrick Blossier au poste de pointeur. Il a débuté sa carrière de directeur de la photographie sur Little Senegal de Rachid Bouchareb.
Depuis, il a signé l’image de plusieurs longs métrages, en travaillant aux côtés de réalisateurs dont c’est souvent le premier film (comme Barrage de Raphaël Jacoulot ou One Dollar Curry de Vinjay Singh…). Le Sel de la mer, présent à Un certain regard, est un autre premier film, celui d’une ancienne monteuse, Annemarie Jacir.
David Chambille
David Chambille

Entretien avec David Chambille à propos de "France", de Bruno Dumont

C’est pour une seconde collaboration avec Bruno Dumont que David Chambille signe l’image de France, onzième long métrage du réalisateur qui a reçu deux fois le Grand prix du Jury à Cannes, pour Flandres et L’Humanité. Le directeur de la photo évoque ici le long travail de préparation et les enjeux esthétiques très particuliers de ce film flamboyant, en Compétition officielle sur la Croisette. (BB)
David Chambille

En croisade sur la côte d’Opale
Entretien avec le directeur de la photographie David Chambille à propos de son travail sur "Jeanne", de Bruno Dumont

Deux ans après Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc, Bruno Dumont poursuit sa fresque consacrée à la figure historique française avec Jeanne. Le long métrage s’inspire d’une œuvre de Charles Péguy et est tourné dans sa région fétiche, le Nord. Les passages chantés sont interprétés par le chanteur Christophe, plutôt que par les personnages comme dans le précédent opus. C’est avec Jeanne que le chef opérateur David Chambille découvre le cinéma particulier du réalisateur aux succès toujours aussi décalés et grinçants. (BB)
David Chambille

Entretien avec le directeur de la photographie David Chambille à propos de son travail sur "En attendant les hirondelles", de Karim Moussaoui
Les Hirondelles ne font pas le printemps

En attendant les hirondelles est le premier long métrage du réalisateur algérien Karim Moussaoui, remarqué en 2015 pour son moyen métrage Les Jours d’avant. Sélectionné en Compétition officielle à Un Certain Regard, ce film dresse un tableau impressionniste de la société algérienne de 2016. Il raconte l’histoire de trois personnages, celle d’un riche promoteur immobilier, dont le passé et le présent s’entrechoquent, d’un neurologue ambitieux rattrapé par son passé et d’une jeune femme tiraillée entre la voie de la raison et ses sentiments. Un triptyque qui nous plongent dans "l’âme humaine de la société arabe contemporaine". C’est David Chambille qui signe les images de ce film tourné entièrement en Algérie. (FR)
David Chambille

Le directeur de la photographie David Chambille parle de son travail sur "La Forêt de Quinconces", de Grégoire Leprince-Ringuet

David Chambille est issu des rangs de l’ENS Louis-Lumière (Ciné promo 2005). Après un passage en tant qu’assistant (avec Patrick Blossier, Pascal Caubère...), il se dirige rapidement vers la lumière en filmant plus d’une quinzaine de courts métrages. Depuis 2012, il a notamment signé les images des longs métrages Mon amie Victoria, de Jean-Paul Civeyrac ou Discount, de Louis-Julien Petit. La Forêt de Quinconces est le premier du comédien et réalisateur Grégoire Leprince-Ringuet avec qui il avait déjà fait deux courts métrages. (FR)
Caroline Champetier

Caroline Champetier, AFC, nous décrit sa dernière collaboration avec Leos Carax

C’est pas moi est un autoportrait de Leos Carax composé de séquences récentes, d’extraits de ses films, d’archives photographiques personnelles et publiques, d’images trouvées sur la toile, de titres et de textes. Il y a donc un paradoxe à ce que l’image me soit attribuée, je le prends comme une reconnaissance de notre lien autour des images, de ses films précédents, de celles tournées pour ce moyen métrage de 40 minutes et peut-être aussi du souci à intégrer une image venant d’ailleurs à un ici de cinéma. (CC)
Caroline Champetier

Caroline Champetier, AFC, évoque ses partis pris pour mettre en images "Man in Black", de Wang Bing
La mémoire dans la peau, par François Reumont

A la fois performance, film d’art et témoignage d’un artiste à l’automne de sa vie, Man in Black est la nouvelle production du réalisateur chinois Wang Bing, surtout connu pour son travail en documentaire (Argent Amer, Mrs Fang ou Les Ames mortes). Un film d’une heure où Wang Xiling (son compatriote artiste en exil et compositeur de 87 ans) vient tour à tour mimer, déambuler, chanter et jouer du piano tout nu en racontant ses souvenirs sur la scène du théâtre des Bouffes du Nord. Une expérience visuelle et sonore qui se veut avant tout un témoignage d’une vie d’artiste face à la dictature qui contrôle son pays depuis 1950. Caroline Champetier a collaboré avec le cinéaste pour fabriquer ce film étrange dans lequel musique et images se mêlent intimement. (FR)
Caroline Champetier

Caroline Champetier, AFC, s’entretient avec Boris Levy (chef opérateur) et Tessa Louise-Salomé (réalisatrice) à propos du documentaire "The Wild One"

Le film de Tessa Louise-Salomé, The Wild One, documentaire sur Jack Garfein, initiateur avec Elia Kazan de l’Actors Studio, est filmé par Boris Levy avec une sensibilité ingénieuse qui m’a éblouie. C’est un travail où l’image est intimement liée à ce que le film raconte. Comment ramener un homme âgé, à l’enfance tragique et à la vie trépidante, au cœur de ses souvenirs. Film de dispositifs risqués et inventifs, The Wild One, qui sort en salles le 10 mai prochain, a reçu le Prix de la cinématographie au festival Tribeca, en 2022. J’ai eu envie d’en parler avec Boris Levy. (CC)
Caroline Champetier

Caroline Champetier, AFC, parle de son travail sur "Annette", de Leos Carax

Leos Carax est de retour en Compétition officielle à Cannes, neuf ans après Holy Motors, avec Annette, film chanté dont le livret est signé par le duo musical Sparks. Racontant l’histoire d’un couple vedette (Adam Driver et Marion Cotillard) et de leur petite fille, Annette est l’œuvre la plus spectaculaire de Leos Carax. Fidèle compagne d’armes du réalisateur depuis le moyen métrage Merde (2008), la directrice de la photographie Caroline Champetier, AFC, retrace ici la fabrication d’Annette, dont chaque séquence a été un défi technique et artistique. (YT)
Caroline Champetier

Où la directrice de la photographie Caroline Champetier, AFC, parle de son travail sur "Napalm", de Claude Lanzmann
Sur la route de Pyongyang

Après une introduction qui brouille les cartes, le nouveau documentaire de Claude Lanzmann est en réalité le journal intime d’un homme à l’hiver de sa vie qui raconte au spectateur son idylle secrète avec une infirmière nord-coréenne, il y a de cela 58 ans. Histoire d’amour impossible, aussi courte que passionnée, qui aurait pu donner lieu à une adaptation fictionnelle comme Clint Eastwood le fit jadis avec le roman Sur la route de Madison. Caroline Champetier, AFC, a accompagné le cinéaste lors de ce retour au pays de la dynastie Kim. (FR)
Caroline Champetier

Où la directrice de la photographie Caroline Champetier, AFC, parle de son travail sur "Les Innocentes", d’Anne Fontaine
Par François Reumont pour l’AFC

Les Innocentes, d’Anne Fontaine, évoque la rencontre d’une jeune volontaire de la Croix-Rouge avec un groupe de religieuses dans la campagne polonaise de l’immédiat après-guerre. Victimes de viols de la part de l’armée rouge lors de la libération du pays, les pensionnaires du couvent doivent peu à peu faire face à une série de grossesses qu’elles ne veulent sous aucun prétexte voir ébruiter. Partagées entre devoir religieux et instinct maternel, le destin de ces femmes vouées initialement au célibat va être bouleversé...
Caroline Champetier

Où Caroline Champetier, AFC, parle de "Nuytten/Film", qu’elle a réalisé sur Bruno Nuytten et son travail
Documentaire projeté en avant-première le 5 juillet 2015 au FID de Marseille

Sélectionné au festival FID de Marseille, le documentaire réalisé par Caroline Champetier sur Bruno Nuytten sera projeté le 5 juillet en avant-première. La réalisatrice et directrice de la photographie Caroline Champetier, AFC, nous parle de ce portrait sensible d’une légende de l’image de film qui a brutalement décidé de mettre un terme à sa carrière après douze années continues de travail sur les plus grands films français des années 1980. (FR)
Caroline Champetier

Où Caroline Champetier parle de son travail
Par Céline Bozon, AFC

Sur Berthe Morisot, réalisé et photographié par Caroline Champetier, AFC (2012) – Projeté le lundi 17 février

"Berthe Morisot" : la joie du geste partagé
Caroline Champetier

La directrice de la photographie Caroline Champetier, AFC, parle de son travail sur "Holy Motors" de Léos Carax

Caroline Champetier, AFC, a collaboré avec Jean-Luc Godard, Claude Lanzmann, Benoît Jacquot, Jacques Doillon, Amos Gitai, Arnaud Desplechin et Xavier Beauvois, entre autres. C’est d’ailleurs à l’occasion du succès de Des hommes et des dieux qu’elle a remporté le César de la Meilleure photographie en 2011.
Habituée des sélections cannoises (La Sentinelle, N’oublie pas que tu vas mourir, L’Ecole de la chair, H/Story, Tokyo, Des hommes et des dieux), elle revient cette année avec Holy Motors, le nouveau long métrage de Léos Carax après onze ans d’absence. Un film qui reprend parmi dix autres personnages celui de leur collaboration en 2008 (le segment Merde du film à sketchs Tokyo, réalisés également par Michel Gondry et Bong Joon Ho).
Caroline Champetier

Entretien avec la directrice de la photographie Caroline Champetier, AFC, à propos du film "Des hommes et des dieux" de Xavier Beauvois
En Sélection officielle du Festival de Cannes 2010, Compétition

Caroline Champetier a commencé sa carrière avec les " Dinosaures " du cinéma français – Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Lanzmann –, puis tourné avec la plupart des auteurs de la génération suivante : Benoît Jacquot, Philippe Garrel, Jacques Doillon, Chantal Akerman, André Téchiné, en rencontrant le courant montant avec Arnaud Desplechin, Xavier Beauvois, Laetitia Masson, Nobuhiro Suwa et Noami Kawase au Japon.
Aujourd’hui, Tawfik Abu Wael en Palestine, Valérie Mréjen et d’autres lui ouvrent l’imaginaire d’une quatrième génération de cinéastes. Elle pense que le cinéma est fait pour voyager dans le temps et dans l’espace et rêve d’éclairer une comédie.
Caroline Champetier

Merde
de Leos Carax, un des trois chapitres de "Tokyo !" photographié par Caroline Champetier, AFC

Tokyo ! est une trilogie cinématographique ayant pour décor la ville de Tokyo. Trois réalisateurs évoquent la capitale japonaise par des moyens métrages très personnels : Michel Gondry avec Interior Design, Leos Carax avec Merde et le Coréen Joon-ho Bong avec Shaking Tokyo.
Caroline Champetier – collaboratrice de Jean-Luc Godard, Jacques Doillon, Benoît Jacquot, Xavier Beauvois, Nobuhiro Suwa et, récemment, d’Amos Gitaï et de Naomi Kawase – signe la photo de Merde et nous parle de sa première collaboration avec Leos Carax.
Caroline Champetier

Caroline Champetier parle de son travail sur "L’Avocat de la terreur" de Barbet Schroeder
Sélection officielle, Un Certain Regard

Le tournage de L’Avocat de la terreur s’est déroulé sur plusieurs mois de façon discontinue.
L’enquête n’a jamais cessé, les informations arrivaient, donnant un suspens formidable à chaque rencontre et provoquant d’autres rencontres.
Il y a eu deux entretiens en longueur avec Jacques Vergès distants de quelques mois, mais le moment fort du tournage a été le voyage à Alger. Très vite, il a été clair que tout partait de la guerre d’Algérie, des premiers attentats du FLN répondant à ceux de l’OAS, des condamnés à mort algériens, du collectif d’avocats mis en place par Jacques Vergès et d’autres avocats français et algériens, de la conceptualisation par Vergès de " la défense de rupture ".
César Charlone

Leçon de piano contre séance de penalty
Où César Charlone, ABC, parle de son travail sur "The Two Popes" ("Les Deux Papes"), de Fernando Meirelles

En commençant son film par une anecdote très drôle (le pape François tente de faire une réservation d’avion lui même par téléphone, mais on lui raccroche au nez quand il donne son nom), Fernando Meirelles place son nouveau film sur un ton léger. C’est également un film qui décrit avec beaucoup de réalisme l’intimité de la vie pontificale, donnant lieu à de grands moments de complicité à l’écran entre Anthony Hopkins (Joseph Ratzinger) et Jonathan Price (Jorge Mario Bergoglio). César Charlone, fidèle collaborateur du cinéaste brésilien est à Camerimage pour présenter ce film Netflix en Compétition principale.
Renaud Chassaing

Renaud Chassaing, AFC, et le réalisateur Frédéric Tellier reviennent sur leurs choix pour le tournage de "L’Abbé Pierre, une vie de combats”,
Prêtre, soldat, député & chiffonnier, par François Reumont

Après Sauver ou périr et Goliath, deux films inspirés d’histoires vraies, le réalisateur Frédéric Tellier et le directeur de la photographie Renaud Chassaing, AFC, se sont attaqués à un biopic sur un homme au destin exceptionnel, longtemps resté la personnalité préférée des Français. L’Abbé Pierre, une vie de combats raconte donc sur un peu plus de deux heures la vie de Henri Groues, depuis sa formation chez les moines Capucins dans la Drôme (1937) jusqu’à sa disparition en 2007 à l’âge de 94 ans. 70 ans d’une vie hors du commun, incarné à l’écran par un Benjamin Lavernhe dont la voix et l’interprétation sont stupéfiantes. Retour sur le tournage de ce portrait risqué avec Renaud Chassaing. (FR)
André Chemetoff
Tristan Chenais

Dans ma Benz Benz Benz
Entretien avec le directeur de la photographie Tristan Chenais à propos de son travail sur le vidéo clip "New Start"

Tristan Chenais partage son travail entre la France et le Royaume-Uni, où il a fait ses classes au sein de la National Film and TV School. C’est d’ailleurs dans cette école qu’il a rencontré le réalisateur Richard Hall avec lequel il collabore depuis régulièrement en publicités et en clips. "New Start", pour le chanteur Moss Kena, est l’un d’entre eux, produit au sein de Riff Raff Films, une des plus prestigieuses sociétés de pubs et clips londonienne. (FR)
Rémy Chevrin

Rémy Chevrin, AFC, revient sur ses choix pour le film de Christophe Honoré, "Marcello Mio"
Par François Reumont pour l’AFC

Film de famille où chacun joue son propre rôle, Marcello Mio, de Christophe Honoré, se présente comme un biopic d’évocation très libre dans la lignée du I’m Not There, de 2007, consacré par Todd Haynes à Bob Dylan. Lancé dès sa scène d’ouverture sur le ton d’une farce, le film navigue de façon très étrange entre la comédie, les hommages aux grands films mythiques du comédien, et les références familiales très personnelles, que seuls les cinéphiles pourront déchiffrer. Rémy Chevrin, AFC, nous parle de ce projet extrêmement libre du cinéaste français avec qui il travaille depuis vingt-cinq ans... (FR)
Rémy Chevrin

Rémy Chevrin, AFC, revient sur le tournage du film de Christophe Honoré, "Le Lycéen"
Le deuil en rose, par François Reumont

Christophe Honoré et Rémy Chevrin, AFC, font partie des couples de réalisateurs / directeurs de la photographie les plus emblématiques du cinéma d’auteur français. Ayant tourné déjà neuf films ensemble, ils poursuivent leur fidèle collaboration depuis 17 fois Cécile Cassard il y a vingt-quatre ans. Avant leur prochain long métrage - déjà tourné – et annoncé pour le printemps 2024, il y a eu, l’année dernière, Le Lycéen, film pour lequel le jeune Paul Kircher a reçu le Prix de la Meilleure interprétation au Festival de San Sebastián. Retour sur les enjeux photographiques de ce drame de l’adolescence avec le directeur de la photographie, un film sélectionné hors compétition à Camerimage 2023 dans la section "Cinéma contemporain mondial". (FR)
Rémy Chevrin
Rémy Chevrin
Rémy Chevrin

Si les scènes de la vie conjugale m’étaient contées...
Entretien filmé avec le directeur de la photographie Rémy Chevrin, AFC, à propos de son travail sur "Chambre 212", de Christophe Honoré, par François Reumont pour l’AFC

Après Plaire, aimer et courir vite, sélectionné en Compétition officielle pour la Palme d’or 2018, le cinéaste Christophe Honoré revient à Cannes cette année avec Chambre 212, photographié par Rémy Chevrin, AFC. Un film où l’unité de temps et de lieu donne le schéma de narration, dans une mise en scène plus expérimentale.
Rémy Chevrin

"L’hiver en été", par François Reumont pour l’AFC Où il est question du travail du directeur de la photographie Rémy Chevrin, AFC, sur "Plaire, aimer et courir vite", de Christophe Honoré

Plaire, aimer et courir vite signe le retour en Compétition officielle pour le réalisateur Christophe Honoré (après Les Chansons d’amour, en 2007). Ce mélodrame entre deux hommes met en scène la vie parisienne d’un jeune, venu de Bretagne pour ses études. Un film qui se déroule au cœur des années 1990 et qui évoque le sida et l’œuvre d’artistes dans le monde homosexuel de cette époque. Rémy Chevrin, AFC, nous parle de ce tournage de film de passé immédiat. (FR)
Rémy Chevrin

"L’AFC doit davantage faire entendre sa position", un entretien avec Rémy Chevrin
"Le Film français", vendredi 25 mai 2012

En mars dernier, l’Association française des directeurs de la photographie d’images cinématographiques renouvelait son bureau. Après trois mandats successifs à la tête de l’AFC, Caroline Champetier laissait sa place à un triumvirat composé de Matthieu Poirot-Delpech, Michel Abramowicz et Rémy Chevrin. Rencontre avec l’un des trois présidents, par ailleurs membre du jury de la Caméra d’or cette année au Festival de Cannes.
Rémy Chevrin

Le directeur de la photographie Rémy Chevrin, AFC, parle de son travail sur "Les Biens-aimés" de Christophe Honoré

Cinquième collaboration avec le réalisateur Christophe Honoré, c’est la deuxième fois que nous abordons ensemble le genre de la comédie musicale, entouré de son fidèle compositeur Alex Beaupin.
Mais, à l’inverse des Chansons d’amour, il est question là d’un drame joyeux, comme disent les Anglo-Saxons, d’un " dramedy ", qui s’étale entre les années 1960 et 2010 à Paris et Prague, Londres et Montréal.
Rémy Chevrin

Demain dès l’aube
de Denis Dercourt , photographié par Rémy Chevrin, AFC

Rémy Chevrin démarre sa carrière de directeur de la photo en même temps que les réalisateurs Yvan Attal et Christophe Honoré tournent leurs premiers films (respectivement, Ma femme est une actrice et 17 fois Cécile Cassard). Il continuera à éclairer leurs films suivants...
Il travaille aussi avec François Dupeyron, Yann Moix, et Radu Milhaileanu pour le très beau film Va, vis et deviens. Sa rencontre avec Denis Dercourt, qui réalise avec Demain dès l’aube son sixième long métrage, lui donne l’occasion d’oublier tout ce qu’il a appris auparavant.
David Chizallet

Le directeur de la photographie David Chizallet parle de son travail sur "Je suis un soldat", de Laurent Larivière

C’est en travaillant sur le moyen métrage expérimental de Laurent Larivière, Tous les adultes (ne sont pas méchants), que le directeur de la photographie David Chizallet rencontre le réalisateur de Je suis un soldat. Le scénario de ce premier long métrage en compétition dans la section Un certain regard séduit David, et il va accompagner le parcours de Sandrine, interprétée par Louise Bourgoin, par un subtil mélange chromatique. (BB)
David Chizallet
Jordane Chouzenoux

La directrice de la photographie Jordane Chouzenoux parle de son travail sur "Mercuriales", de Virgil Vernier

Jordane Chouzenoux, sortie de l’école Louis-Lumière en 2003, débute sa carrière de directrice de la photographie sur plusieurs courts métrages puis éclaire le premier film de Marianne Tardieu, Qui vive. Virgil Vernier est documentariste et se fait remarquer dès sa première fiction, Orléans, un moyen métrage de 58 minutes sorti en salles en 2013. Après avoir apprécié le travail de Jordane Chouzenoux sur Snow Canon, court métrage de Mati Diop tourné en 16 mm, il lui propose une première collaboration sur son documentaire Andorre qu’il veut tourner sur ce support. Quelques mois plus tard, ils tournent ensemble le premier long métrage de Virgil, Mercuriales, projeté à la section parallèle de l’ACID à Cannes. Le travail – très différent – de Jordane Chouzenoux sur ses deux premiers longs métrages en tant que directrice de la photo, Qui vive et Mercuriales, est donc visible aux projections de l’ACID cette année à Cannes…
Jordane Chouzenoux

La directrice de la photographie Jordane Chouzenoux parle de son travail sur "Qui vive", de Marianne Tardieu

Jordane Chouzenoux est sortie de l’Ecole Louis-Lumière en 2003 et a notamment été l’assistante de Julie Grunebaum. C’est en éclairant Les Gueules noires, moyen métrage réalisé par Marianne Tardieu avec Rodolphe Bertrand en 2007, que Jordane consolide sa collaboration avec Marianne qui a suivi sa formation à Louis-Lumière dans la même promotion. Avec Qui vive, elles expérimentent ensemble un premier long métrage qui sera projeté sur la Croisette par la section parallèle de l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion). (BB)
Manuel Alberto Claro

Sexe, mensonges et cinéma : les dessous de "Nymph()maniac"
Entretien avec le directeur de la photographie Manuel Alberto Claro, DFF

Après Melancholia en 2011, une exclusion cannoise pour des propos polémiques sur Adolphe Hitler et Albert Speer, Lars Von trier revient de plus belle en cette année 2014 avec Nymph()maniac, un ambitieux portrait psychologique de femme sur fond de sexe… très sulfureux. C’est Manuel Alberto Claro, DFF a pris la relève d’Anthony Dodd Mantle, DFF, BSC, aux côtés du maître danois du cinéma déjanté sur ses deux derniers films... (FR)
Emmanuelle Collinot

Emmanuelle Collinot parle de ses choix à l’image pour "Ma vie, ma gueule", de Sophie Fillières
Par Brigitte Barbier

Raconter un moment de la vie d’une femme passé la cinquantaine, Sophie Fillières l’a fait avec humour et délicatesse en filmant Agnès Jaoui qui incarne Barberie Bichette dans Ma vie, ma gueule. C’est sa fidèle collaboratrice, Emmanuelle Collinot, qui signe l’image du dernier film de la réalisatrice, décédée quelques semaines après la fin du tournage. Le pitch du film "comment faire avec soi-même, avec la mort, avec la vie en somme…" résonne particulièrement pour Ma vie, ma gueule, qui ouvre la Quinzaine des Cinéastes 2024. (BB)
Antoine Cormier
Antoine Cormier

Antoine Cormier évoque la fabrication du film "Le Royaume", de Julien Colonna
Par Brigitte Barbier pour l’AFC

Julien Colonna, pour son premier long métrage, Le Royaume, désire retracer l’histoire d’une jeune fille qui découvre la véritable nature de son père et qui va tenter de l’aimer à tout prix. La relation ainsi tissée ressemble à un parcours initiatique sur les routes de l’île de Beauté. Un film avec des Corses, tourné en Corse, par un cinéaste corse. C’est avec le chef opérateur Antoine Cormier que nous allons nous immerger dans la fabrication de ce thriller à double facette. Après avoir enchaîné des tournages comme assistant caméra pendant trois ans, Antoine Cormier éclaire des courts métrages, des clips et des publicités. Sa passion : tourner en argentique. Lorsqu’il rencontre Julien Colonna sur une pub, ils partagent cette passion et le talent de faire "bien avec peu". Le Royaume est en Sélection officielle à Un Certain Regard au 77e Festival de Cannes. (BB)