Les entretiens au festival de Cannes

Les "Petits Entretiens Filmés" de l’ENS Louis-Lumière à Cannes, suite...

Voici la suite des " Petits entretiens filmés " que des étudiants de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière ont réalisés avec des directeurs de la photographie présents lors du dernier Festival de Cannes.
Découvrez ainsi les propos de Xavier Durringer, aux côtés de Gilles Portes, AFC, et André Labbouz, et de Jean-Louis Vialard, AFC ; ils viennent compléter ceux de Pierre Lhomme, AFC, Claire Mathon, Pierre Milon, AFC, Gilles Porte, AFC, et Guillaume Schiffman, AFC, déjà publiés. Et d’autres devraient suivre...

Les entretiens de l’AFC au Festival de Cannes 2011

Nous vous proposons de lire ou relire les entretiens accordés par des directeurs de la photographie ayant eu un film sélectionné au Festival de Cannes 2011.
Ces entretiens ont été réalisés par Brigitte Barbier et François Reumont grâce au soutien de nos partenaires, le CNC, Binocle, Broncolor-Kobold, Eclair Laboratoires, Fujifilm, HD Systems, Kodak, Mikros image, Thales Angénieux, TSF, avec la complicité de la CST et d’Oniris Productions.

Le directeur de la photographie Rémy Chevrin, AFC, parle de son travail sur "Les Biens-aimés" de Christophe Honoré

Cinquième collaboration avec le réalisateur Christophe Honoré, c’est la deuxième fois que nous abordons ensemble le genre de la comédie musicale, entouré de son fidèle compositeur Alex Beaupin.
Mais, à l’inverse des Chansons d’amour, il est question là d’un drame joyeux, comme disent les Anglo-Saxons, d’un " dramedy ", qui s’étale entre les années 1960 et 2010 à Paris et Prague, Londres et Montréal.

Entretien avec le directeur de la photographie Glynn Speeckaert, SBC, à propos du film "La Source des femmes" de Radu Mihaileanu

Après avoir fait ses armes en tant qu’électricien, Glynn Speeckaert, SBC, partage désormais sa carrière de chef opérateur entre fiction cinéma et de nombreuses campagnes de publicité internationale. Basé depuis peu aux Etats-Unis, il intègre dans sa filmographie à la fois des films anglais et allemands ou français.
Après A l’origine où Xavier Giannoli l’a appelé en remplacement de Yorrick Le Saux, c’est au tour de Radu Mihaileanu de faire appel à son talent pour La Source des femmes, sa deuxième présence en compétition officielle cannoise.

"Petits Entretiens Filmés" de l’ENS Louis-Lumière

Pour la deuxième année consécutive, cinq étudiants en première année de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière se sont rendus au Festival de Cannes pour y réaliser des " Petits entretiens filmés " d’environ trois minutes avec des professionnels du cinéma. Cette année, en étroite collaboration avec l’AFC et la CST, ils ont pris contact avec une dizaine de directeurs de la photographie présents à Cannes afin de recueillir leurs propos.

  • A découvrir donc quatre entretiens avec Pierre Lhomme, AFC, Claire Mathon, Pierre Milon, AFC, Gilles Porte, AFC, et Guillaume Schiffman, AFC.

Entretien avec le directeur de la photographie Laurent Brunet, AFC, à propos du film "Pourquoi tu pleures ?" de Katia Lewkowicz

Laurent Brunet, AFC a souvent tourné en Israël (Avanim de Raphael Najari, Mon trésor de Keren Yedaya ou Free Zone d’Amos Gitaï). En France, il a récemment signé l’image de films de Christophe Honoré, Lodge Kerrigan ou Martin Provost (Séraphine, César de la meilleure image en 2009). L’année passée à Cannes, c’est aussi lui qui avait signé l’image du Prix du jury (Un homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun).

Entretien avec le directeur de la photographie Julien Hirsch, AFC, à propos du film "L’Exercice de l’état" de Pierre Schoeller

Julien Hirsch, AFC, a été longtemps l’assistant de Caroline Champetier, AFC. Cette expérience lui a permis de participer au travail d’images très variées pour des réalisateurs aussi différents qu’Arnaud Desplechin, Benoît Jacquot, Jean-Luc Godard ou André Téchiné... Parallèlement à sa carrière d’assistant, il a aussi signé l’image de nombreux courts et moyens métrages. Depuis Drancy avenir, son premier long en tant qu’opérateur, il a depuis tourné Notre musique de Jean-Luc Godard, La Fille du RER d’André Téchiné ou Lady Chatterley de Pascale Ferran, pour lequel il obtint le César 2007 de la meilleure photographie.
Après Versailles et Zéro défaut, il retrouve le réalisateur Pierre Schoeller (qui fut le scénariste des La Vie rêvée des anges) sur son troisième long métrage.

Entretien avec le directeur de la photographie Gilles Porte, AFC, à propos du film "La Conquête" de Xavier Durringer

La Conquête, considéré comme le film événement français de la Croisette, met en scène pour la première fois un président français encore en fonction. C’est Gilles Porte qui a éclairé et cadré ce long métrage réalisé par Xavier Durringer et produit par Mandarin Films et Gaumont.
Gilles est également à l’origine d’une démarche intitulée Portraits – Autoportraits [1] réalisée dans 37 pays, sur les cinq continents où plus de 4000 enfants qui ne savaient ni lire ni écrire se sont dessinés sur un papier noir et/ou sur une vitre sans jamais qu’un adulte n’intervienne.
Pour mémoire, Gilles a co-réalisé, avec Yolande Moreau Quand la mer monte [2] dont il a aussi signé les images.
Actuellement en préparation de son prochain long métrage "S" qu’il réalisera en Asie du Sud Est avec... Denis Podalydes, Gilles revient sur le tournage de La Conquête.

Entretien avec le directeur de la photographie Yves Cape, AFC, SBC, à propos du film "Hors Satan" de Bruno Dumont

Yves Cape, AFC, SBC, est issu de l’école de cinéma bruxelloise l’INSAS.
Après avoir débuté en tant qu’assistant opérateur, il fait ses débuts de directeur photo sur des courts métrages dans les années 1990.
Sa rencontre avec Alain Berliner (le court métrage Rose en 1993) le mène par la suite à signer les images du long métrage à succès Ma vie en rose.
Depuis, sa filmographie inclut des longs métrages en France (Persécution de Patrice Chéreau, White Material de Claire Denis) et à l’étranger (Le Gardien de buffles au Vietnam, L’amore inperfetto en Italie, ou In God Hands aux USA).
Fidèle collaborateur du cinéaste Bruno Dumont, il est présent à Cannes à ses côtés pour la 4e fois avec Hors Satan. (F.R.)

La directrice de la photographie Jeanne Lapoirie, AFC, parle de son travail sur le film "My Little Princess" d’Eva Ionesco

C’est pour éclairer un récit autobiographique et pour son premier long métrage que la comédienne Eva Ionesco a fait appel à Jeanne Lapoirie, AFC. Un film de lumière, de photographie, un univers fantasque pour une réalité que la réalisatrice a voulu transcender en magnifiant la fiction. « La difficulté », dit-elle, « était de savoir comment filmer la photographie ».
Jeanne nous confie comment elle a tenté de répondre à ce défi visuel et comment elle a collaboré avec Eva Ionesco pour My Little Princess, sélectionné à la Semaine de la critique.

Entretien avec le directeur de la photographie Julien Hirsch, AFC, à propos du film "Impardonnables" d’André Téchiné

Julien Hirsh, AFC, a travaillé avec André Téchiné comme assistant opérateur sur Alice et Martin en 1998. Il retrouvera le réalisateur en 2003 pour photographier Les Temps qui changent. C’est grâce à une quatrième collaboration avec Téchiné que nous retrouvons Julien pour nous parler d’Impardonnables, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs.
Adapté du roman éponyme de Philippe Djian, Impardonnables est entièrement tourné à Venise avec Carole Bouquet, André Dussolier, Mélanie Thierry et Adriana Asti.

Entretien avec la directrice de la photographie Josée Deshaies à propos du film "L’Apollonide - Souvenirs de la maison close" de Bertrand Bonello, qu’elle a également cadré

L’Apollonide – Souvenirs de la maison close est le 5e long métrage de Bertrand Bonello, réalisateur flirtant régulièrement avec Cannes depuis Le Pornographe en 2001, Tiresia en 2003, puis De la guerre en 2008.
C’est Josée Deshaies, que nous avions eu le plaisir de rencontrer l’année dernière pour le film de Lodge Kerrigan Return to the Dog, qui photographie tous les films de Bertrand Bonello et que nous retrouvons ici pour ce long métrage réunissant douze jeunes filles dans un univers chaud et sombre…

Entretien avec le directeur de la photographie Guillaume Schiffman, AFC, à propos du film "The Artist" de Michel Hazanavicius

Après avoir été assistant opérateur avec Dominique Chapuis, Robert Alazraki ou Sven Nykvist, Guillaume Schiffman entame une carrière d’opérateur sur Juste avant l’orage de Bruno Herbulot (1992). Depuis, il a signé l’image de nombreux longs métrages avec des réalisateurs aux styles très différents (Catherine Breillat, Albert Dupontel, Claude Miller ou Xavier Durringer). Sa rencontre avec Michel Hazanavicius et Jean Dujardin sur OSS 117 est un moment fort. The Artist marque aujourd’hui leur troisième collaboration.
Un étrange film muet, en noir et blanc, tourné au cœur d’Hollywood dans des décors tout droit sortis des années 1920...

Entretien avec le directeur de la photographie Alain Marcoen, SBC, à propos du film "Le Gamin au vélo" de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Alain Marcoen a fait ses études au sein de l’Institut des arts de diffusion à Bruxelles. Peu attiré par la précision et la rigueur du poste de pointeur, il préfère démarrer en tant qu’électro. Travaillant peu à peu en documentaire et en fiction, il rencontre Jean-Claude Riga avec qui il commence à travailler en tant qu’opérateur.
Issu de la région de Liège, il est rapidement habitué à tourner des films traitant des problèmes sociaux de cette grande ville sidérurgique. En collaboration avec le cadreur Benoît Dervaux, autre fidèle des frères Dardenne, ils ont signé la mise en image de tous leurs films depuis La Promesse.

Entretien avec le directeur de la photographie Pierre Milon, AFC, à propos du film "Les Neiges du Kilimandjaro" de Robert Guédiguian

Pierre Milon, AFC, a photographié les quatre derniers films de Robert Guédiguian. Déjà sur la Croisette avec L’Armée du crime en 2009, Guédiguian nous offre avec Les Neiges du Kilimandjaro un retour à un style qui a longtemps marqué son cinéma et dont le public se souvient certainement avec Marius et Jeannette.
Inspirés d’un poème de Victor Hugo Les Pauvres gens, Les Neiges du Kilimandjaro mélange les comédiens fidèles des films de Robert Guédiguian – Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan – à ceux de la nouvelle génération : Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier, Adrien Jolivet... Avec le port de Marseille et le soleil, bien sûr, en toile de fond !

Entretien avec le directeur de la photographie Jean-Louis Vialard à propos de "17 Filles" de Delphine et Muriel Coulin

Jean-Louis Vialard, AFC, ne s’est intéressé qu’assez tard au cinéma. Originaire du Cantal, il avoue lui-même qu’il n’était pas allé plus de vingt fois au cinéma avant ses vingt-deux ans. Après une formation d’ingénieur interrompue et de nombreux voyages, il décide de tenter le concours de l’Ecole Louis-Lumière et parvient à y entrer.
Sa passion pour la nature, doublée de son admiration pour les films de Jean Rouch, le pousse également à faire du documentaire à travers le monde. Depuis il partage son temps entre les tournages de publicités, des collaborations avec des artistes plasticiens et les longs métrages Dans Paris de Christophe Honoré, Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner ou Tropical Malady d’Apitchatpong Weerasethakul. Il revient à Cannes en 2011 avec un long métrage coréalisé par sa compagne et la sœur de cette dernière, Delphine et Muriel Coulin.
Un premier film intégralement filmé avec des appareils photo Canon 1D et 5D.

Entretien avec le directeur de la photographie Pierre Aïm, AFC, et Claire Mathon à propos du film "Polisse" de Maïwenn

Pour son troisième long métrage, Maïwenn retrouve Pierre Aïm, AFC, qui avait éclairé Le Bal des actrices, et Claire Mathon qui cadre fidèlement tous les films de la réalisatrice. Outre cette complicité avec Maïwenn, Claire a éclairé, entre autres, Angèle et Tony d’Alix Delaporte et Plein Sud de Sébastien Lifshitz. L’expérience de Pierre Aïm sur des films très différents – depuis ses débuts en 1995 sur La Haine de Mathieu Kassovitz en passant par sa fidèle collaboration avec Samuel Benchetrit ou Antoine de Caunes – lui a permis d’aborder ce film de « fiction filmé comme un reportage où il n’est absolument pas question de lumière » avec beaucoup de sérénité.

Entretien avec le directeur de la photographie Alessandro Pesci, AIC, à propos du film "Habemus Papam" de Nanni Moretti

Né en 1960, Alessandro Pesci, AIC, travaille en tant que chef opérateur en Italie depuis le début des années 1990. Il partage son temps entre longs métrages, publicités et téléfilms.
Parmi sa filmographie on peut citer récemment
Napoléon et moi de Paolo Virzi, Caos Calmo de Antonello Grimaldi, Il toro et La lingua del Santo de Carlo Mazzacurati ou le téléfilm Elisa di Rivombrosa réalisé par Cinzia Torrini.
Il a travaillé avec Nanni Moretti depuis 1991. Courts métrages, documentaires, et deuxième équipe sur
Caro Diario et Aprile. Habemus Papam est son premier long métrage avec lui en tant que chef opérateur.