600 kilos d’or pur

Un groupe d’aventuriers entreprend de faire le casse d’une mine d’or au cœur de la Guyane. Ils raflent 600 kilos d’or ! Mais leur fuite ne se passe pas comme prévue, et ils sont contraints de poser en catastrophe leur hélicoptère ! Les 7 fuyards, 5 hommes et 2 femmes, s’enfoncent dans la jungle, les 600 kilos d’or sur leurs dos !
Dans ce milieu très hostile, leur butin devient fardeau. Le climat, les insectes, la fatigue, les hommes qui les poursuivent, tout contribue à rendre leur longue marche impossible ! La forêt semble devoir se refermer sur eux, et la cohésion du groupe est rongée par la fièvre de l’or !

Le début du film est traité avec un ensoleillement maximum et des couleurs saturées. J’ai choisi pour cette première partie la Kodak 5219, avec un polarisant sur la caméra. La courbe du soleil en Guyane est surprenante : il monte très haut, mais il passe de 120° à 270° en une heure, ce qui nous a permis de tourner à contre-jour presque tout le temps. En revanche, le ciel, souvent chargé de gros nuages, est très capricieux ! Je remercie encore Eric et toute l’équipe, pour leur patience !!!

À partir du moment où les fuyards entrent dans la jungle, Eric souhaitait que la forêt soit ressentie comme terriblement menaçante et qu’elle les absorbe progressivement ! Suite aux essais effectués lors des repérages, nous avons choisi la Kodak 5260 combinée avec un étalonnage désaturé et contrasté évoluant avec la progression des personnages dans la jungle.
J’ai entouré l’ensemble du dernier décor " village indien " de machines à fumées, mises en place par Georges Demétreau et son équipe. J’ai obtenu le côté ténébreux de cette jungle en les installant le long des arbres pour couvrir ainsi l’ensemble du décor et bannir toute trace de soleil !
Le film se termine en haut d’un Iselberg où nous avions installé un campement de plusieurs jours, et ainsi bouclé joyeusement la belle aventure de ce tournage.

Merci chaleureux à toute l’équipe.

Notes sur les prises de vues avec un appareil photo Canon
J’ai aussi facilement installé le Canon sur un Quad et fait des images dans un layon.
J’ai utilisés des Canon D5 dans plusieurs plans d’explosions, ce qui nous a permis d’éviter de faire venir trois caméras supplémentaires en Guyane.
Pour la séquence où un hélicoptère survole la jungle à la recherche de nos personnages, nous avions besoin de plans suivant l’hélicoptère et de plans à l’intérieur de cet appareil avec le comédien. Nous tournions sur plusieurs décors éloignés et les points de ravitaillements en carburant étaient compliqués à organiser. J’ai installé une caméra 35 mm sur l’hélico de prises de vues avec une tête Gyron pour réaliser le plan qui suit l’hélico, et j’ai choisi d’utiliser le Canon pour obtenir les plans dans l’appareil de jeu avec le comédien, car il était très facile de me déposer sur un rocher afin que je puisse monter dans l’hélico et faire les plans très rapidement.

Ce Canon est un outil très pratique dans beaucoup de situations, mais il faut l’utiliser tel quel et il me semble incohérent de l’accessoiriser comme une caméra.

Technique

Pellicules : Kodak 5219 et 5260
Matériel caméra : TSF Caméra, deux Arricam Lite et une 235
Optiques : zoom Angénieux 24-290 mm et une série Cooke S4
Matériel lumière : Transpalux
Laboratoire : Eclair
Etalonnage : Marjolaine
Effets numériques : Def2shoot
Conversion DPX des images H264 des Canon D5 : Blue 3DS