A la mémoire de ce grand "filmeur" qu’était Yann Le Masson
Par Jimmy Glasberg, AFCLors d’une visite, nous avions longuement échangé sur notre passion de filmeur, sur la politique et sur l’engagement. Il partait à Cuba où il enseignait… Puis, plus tard, à Lussas, je l’avais revu lors d’une très belle projection en plein air de son film Kashima Paradise qui restera son œuvre majeure.
C’était un filmeur enragé et engagé par une conscience politique. Il savait toujours choisir la bonne distance, la distance juste par rapport au propos. Il faisait partie de tous ceux qui avaient découvert le cinéma direct avec la caméra auto silencieuse portable. La Coutant était, en effet, notre outil et parfois devenait notre arme. Investi dans l’action politique, il avait cet humanisme et cette sensibilité qui se révélaient au travers de ses images et de ses longs plans séquences.
Il a fini ses jours sur l’eau, sur le Rhône, au poste de commande de sa péniche comme prêt à voguer vers d’autres horizons et d’autres aventures toujours prêt au combat.
Merci Yann pour cette leçon de l’engagement d’un filmeur qui nous honore.
- A entendre, sur le site de France Culture, Passeurs de réel : Yann Le Masson, un documentaire radiophonique de Simon Guibert et Vanessa Najdar (55’).