Le site Internet NÉGATIF – créé en 2018 au sein de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3 –, poursuit son exploration des métiers du cinéma en donnant « la parole à des personnalités artistiques de tous horizons afin de les interroger sur leur travail créatif dans le domaine audiovisuel. » Après Jonathan Ricquebourg AFC, Paul Guilhaume, AFC, Pierre William Glenn, AFC, et Claire Mathon, AFC, Thibault Elie et Maxime Rodriguez, les deux animateurs du site NÉGATIF, interrogent Renato Berta, AFC, sur son métier, son parcours et sa collaboration avec Philippe Garrel.
Sous-titrée "Pour le futur des films", la 73e édition du Festival de Locarno se tient du 5 au 15 août 2020. Cette édition spéciale, conçue pour être une "année zéro", rassemble films et spectateurs sur une Piazza Grande numérique, située tant sur la Toile mondiale que dans les salles obscures locales. Le futur débute dès à présent et Locarno sera toujours au côté du cinéma. A noter qu’au nombre des films sélectionnés, sont présents à l’image cinq membres de l’AFC.
La 72e édition du Festival de Locarno se déroulera du 7 au 17 août 2019, sous la nouvelle direction artistique de la Française Lili Hinstin qui succède ainsi à l’Italien Carlo Chatrian. Parmi les cinq sections compétitives, les quatre non compétitives et les sections parallèles, sont programmés quatre films photographiés par des membres de l’AFC.
The poster of the Cannes Film Festival 2019 is sublime. It is a wonderful tribute that summarizes everything about Agnès Varda. Nothing stops Agnès Varda from shooting a take, nothing is impossible, her small size will not stop her from reaching the high viewfinder of her camera. The image comes from the shooting of her first feature, La Pointe courte, shot at Sète in 1954 while she was the photographer of Jean Vilar’s TNP.
L’affiche du festival de Cannes 2019 est sublime. Très bel hommage qui résume tout Agnès Varda. Rien n’arrête Agnès pour tourner un plan, rien n’est impossible, sa petite taille ne l’empêchera pas d’atteindre le viseur de la caméra haute perchée. L’image vient du tournage de son premier long métrage, La Pointe courte, tourné à Sète en 1954 alors qu’elle est photographe du TNP de Jean Vilar.
J’ai rencontré Yves en 1977 sur un film de série B au titre évocateur : La Frisée aux lardons. J’étais assistant caméra, il était chef décorateur. La sympathie a été évidente et immédiate, elle dure encore.
Si la carrière d’un opérateur devait se résumer au titre d’un seul film, Molière, par exemple, d’Ariane Mnouchkine, ce ne serait pas faire justice à Bernard Zitzermann, qui vient de nous quitter à l’âge de 75 ans, jeudi 1er février 2018 à Saint-Paulet-de-Caisson (Gard), ni rendre hommage à son travail photographique. Ses images – lumineuses et ombrées, colorées et contrastées, enveloppées et sensibles –, aux côtés de cinéastes aussi divers que variés, auront marqué d’un coup de patte délicat quelque soixante films pendant près de six décennies.
Lorsqu’un de nos "collègues" disparaît, il est de bon ton d’écrire une espèce "d’oraison", comme le faisait Bossuet. Nous n’avons pas le talent de Bossuet et le propos n’est pas de briller. Mais simplement de dire, comme moi, qui ai peu de souvenirs de Zizi, que ce souvenir qu’il a laissé dans ma mémoire n’est que rire, sympathie et chaleur.
Avec leur ciné-club "Les Monteurs dé-montent", Les Monteurs associés (LMA) proposent des séances qui permettent de découvrir un film et de partager le regard d’un invité sur l’art du montage, sur ses propres expériences et ses intuitions. Pour cette sixième séance, Erika Thomas présentera Dans la ville blanche (1983), un film d’Alain Tanner.
Une fois dépassées les obligations protocolaires (montées des marches incontournables, costume et nœud papillon obligatoires, photocalls et dîners interminables), l’expérience est inoubliable. Je vous conseille tous, toutes, d’y participer si l’occasion se présente.
Dans un entretien publié dans le quotidien Libération du mercredi 31 mai, le directeur de la photographie Renato Berta, AFC, évoque son travail auprès du cinéaste Philippe Garrel, amateur de contraintes formelles et d’expérimentations. Extraits...
Depuis Charles mort ou vif, du Suisse Alain Tanner en 1969, le directeur de la photographie Renato Berta, AFC, a éclairé pas moins d’une centaine de longs métrages. Il accompagne les réalisateurs de la nouvelle vague et privilégie le cinéma d’auteur. Il croise Philippe Garrel très tardivement, en 2015, pour L’Ombre des femmes, puis signe l’image de L’Amant d’un jour, tourné en 35 mm argentique noir-et-blanc. L’Amant d’un jour, 27e long métrage s’inscrivant dans la longue carrière de ce réalisateur (très) indépendant, est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, dans le cadre du Festival de Cannes 2017. (BB)
Le 68e Festival du film de Locarno, qui a pris fin samedi 15 août 2015, a proclamé son palmarès. Le jury de la compétition internationale a décerné le Léopard d’or à Right Now, Wrong Then (Raison aujourd’hui, tort hier), de Hong Sang-soo, photographié par Park Hong-yeok, et le Léopard de la mise en scène à Andrzej Zulawski pour Cosmos, photographié par André Szankowski, AFC. Une mention spéciale pour la photographie a été attribuée à l’Israélien Shai Goldman pour Tikkun, d’Avishai Sivan.
En 1976, on était jeune et beau, circonstance idéale pour tourner La Communion solennelle, un film écrit et réalisé par René Féret. Titre on ne peut plus juste, car ce tournage fut justement une intense communion. Une communion parfaite entre le cinéma, cette histoire de famille, exact reflet de l’Histoire, une équipe animée d’un vrai appétit d’images et de sons, et l’enthousiasme débordant d’un metteur en scène.
Aux côtés de Philippe Garrel, pour la première fois de sa longue carrière, Renato Berta, AFC, s’est offert un voyage dans le passé en tournant en Scope noir et blanc 35 mm. Une méthode de travail unique en 2015 pour donner naissance à un film qui semble tout droit sorti des années 1970.
J’ai commencé la préparation de Smoking et No Smoking en sachant que mon expérience du studio était modeste. Ayant vu le plan des décors qui couvraient la quasi-totalité du volume des plateaux, j’étais dubitatif et je craignais un peu ma rencontre avec Jacques Saulnier : comment éclairer avec si peu d’espace, comment traiter les ciels, comment éviter les doubles ombres des soleils…
J’ai eu le plaisir de voir l’exposition de photos " La Valise mexicaine - Capa, Taro, Chim - Les négatifs retrouvés de la guerre civile espagnole ". A part l’intérêt évident du sujet traité par ces photographes qu’on connait, je trouve vraiment intéressant le choix d’exposer les planches contacts de ces photos, qui témoignent de la démarche, le rapport au réel, la réflexion qu’il y a pour " faire " une photo.
Comme un vieux grenadier de l’argentique dont j’ai traversé les âges et les aléas pendant près de quarante ans, lorsqu’à la suite de tractations et de décisions imposées par la production de Marius et Fanny, sous des prétextes économiques difficiles à vérifier, on s’est dirigé vers un tournage cent pour cent numérique, j’ai suivi à petits pas, ne sachant pas trop ce qui m’attendait, si j’allais être une victime ou un miraculé des nouvelles technologies (qui à force d’être nouvelles ne le sont plus vraiment).
Réalisation : Fabrice Gobert (Simon Werner a disparu).
J’ai tourné cette année une série pour Canal + en Alexa. Les Revenants seront programmés mi-novembre et je vous invite à les regarder. J’ai fait sur cette série destinée à la télé plus de " cinéma " que sur beaucoup de longs métrages... Je ne pensais pas que la télévision et le numérique m’apporteraient autant de satisfaction dans mon travail autour de l’image. Troublant non ? Patrick Blossier AFC
A l’occasion de l’une de ses dernières réunions, le conseil d’administration de l’AFC a décidé d’admettre au sein de l’association le directeur de la photographie Jérôme Alméras en tant que membre actif. Qu’il soit chaleureusement accueilli ! Selon l’usage, Patrick Blossier nous présente Jérôme en quelques lignes.
La directrice de la photographie Nathalie Durand vient de rejoindre l’AFC en tant que membre actif. Qu’elle soit la bienvenue ! Agnès Godard et Patrick Blossier, l’un de ses parrains, nous la présentent, chacun à sa façon, dans les deux textes suivant...
La Cinémathèque française organise du 2 au 21 mars 2011 un hommage à Renato Berta, AFC, et une rétrospective de plus de quarante de ses films. Dans le texte qui suit, Bernard Payen parcourt sa bio-filmographie, « de ses débuts dans le nouveau cinéma suisse jusqu’à son travail pour les auteurs les plus exigeants du cinéma moderne européen. »
I met Philippe Parain during the presentation of the new Fuji film, on the 24th of September last year.
In discussing the quality of the Angénieux zooms, I told him of my "doubts" about the historical flaws, particularly distortions.
On Thursday, November 26, after giving a presentation at the Architectural School of Saint-Etienne, I took advantage of the proximity of St. Héand, and visited Angénieux.
J’ai rencontré Philippe Parain lors de la présentation de la nouvelle pellicule Fuji, le 24 septembre dernier. En discutant de la qualité des zooms Angénieux, je lui ai fait part de mes " doutes " concernant des défauts historiques, en particulier les distorsions. Le jeudi 26 novembre, j’ai fait une intervention à l’Ecole d’Architecture de Saint-Etienne, et profitant de la proximité de Saint-Héand, je me suis rendu en visite chez Angénieux.
Le Festival du Film Camerimage se déroulera au Grand Théâtre de Lodz, Pologne, du 25 novembre au 3 décembre 2006. L’AFC y est comme chaque année représentée.
La cérémonie des European Film Awards 2006 se déroulera le 2 décembre prochain à Varsovie. L’EFA (European Film Academy) retient 49 films européens pour participer aux nominations de son édition 2006. Plusieurs films photographiés par des membres de l’AFC font partie de cette première sélection.
Indigènes de Rachid Bouchareb, photographié par Patrick Blossier, Flandres de Bruno Dumont, photographié par Yves Cape, Le Petit lieutenant de Xavier Beauvois, photographié par Caroline Champetier, Je ne suis pas là pour être aimé de Stéphane Brizé, photographié par Claude Garnier, The Secret Life of Words d’Isabel Coixet, photographié par Jean-Claude Larrieu.
Rachid Bouchareb signe avec Indigènes son cinquième long métrage en tant que réalisateur. Un film d’époque qui se situe durant la deuxième guerre mondiale. En 1942 la France manquait de soldats, elle est allé en chercher 200 000 au Maghreb et en Afrique noire. Les tirailleurs ont été placés en première ligne, et n’avaient pas les mêmes droits que les métropolitains. La moitié d’entre eux sont morts au combat. Nous suivons avec Indigènes l’épopée d’une douzaine d’entre eux dont Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Sami Nacéri et Roschdy Zem. Un sujet très fort, un enjeu exceptionnel pour ces comédiens dont les grands-pères ont vécu exactement cette histoire-là. Un film touchant et juste pour lequel nous nous sommes entretenus avec Patrick Blossier.
Cette année encore, les diverses sélections comptent nombre de films photographiés par des membres de l’AFC : en Sélection officielle et dans Un certain regard, Hors compétition, à la Quinzaine des réalisateurs (...)
(Difficile de ne pas écrire " je me souviens " comme le faisait Pérec)
Je me souviens d’Antoine Bonfanti, le premier ingénieur du son que j’aie rencontré dans le cinéma, auréolé d’une gloire toute neuve venue de la Nouvelle Vague. Homme silencieux, aux gestes suggestifs qui réduisaient la parole (la sienne) au minimum, il écoutait. Pour lui la vie n’était que son et bruits qu’il fallait enregistrer.
Je me souviens qu’il aimait bien manger et bien boire. En province, il savait tout des bonnes tables et du bon vin.
Au sommaire d’Actions, de l’American Cinematographer, des Cahiers du cinéma, du Film français, d’ICG Magazine, Positif, du Technicien du film de mars à juin 2005.