Évoquer Pierre Lhomme, c’est plonger dans un passé qui commence à mes années d’études à l’IDHEC, de 1957 à 59, où Ghislain Cloquet, pour nous familiariser avec le milieu du cinéma, nous présenta Pierre Lhomme, Jean-César Chiabaut, Sacha Vierny, Chris Marker, Yann Le Masson et d’autres.
Patrick took his leave of us last Saturday, surrounded by his family and his many friends. At the discreet cemetery of Saint-Maur, the music of Bashung and Brassens accompanied the eulogies of those who loved him.
Patrick s’est éloigné de nous samedi dernier entouré de sa famille et de ses nombreux amis. Discret cimetière de Saint-Maur où les accents de Bashung et Brassens ont accompagné les témoignages de fidélité de ceux qui l’aimaient.
Tardivement j’ai appris la disparition de Jérôme de Missolz. J’ai beaucoup aimé travailler pour lui. Paris, Marrakech, Deauville, lieux où Yves Saint Laurent composait sa musique de mode et de robes, ses partitions étonnantes de couleurs du bout de ses crayons et de ses rêves pour mannequins de toute beauté.
C’est par une belle journée d’hiver, avec un mistral ébouriffant les branches effeuillées des aulnes, que notre ami Yann s’est éloigné de nous. Dans la cabine du Nistader, allongé sous la barre, jamais il ne m’a paru si grand, si sage. Ses amis lointains et proches sont venus. Pierre Lhomme, condisciple de Vaugirard, mais aussi René Vauthier, des assistants comme Richard Copans, Eric Pittard, Jean-Pierre Thorn. Un parfum de Mai 68 et de lutte anticolonialiste flottait sur l’assistance tandis que des trompettes désaccordées jouaient sur un mode mineur l’Internationale.
Director Jacques Baratier left us very discretely, almost as if he had hid for a joke, or as if he was worried about the disorder that would result. He was there, but he still is, to mark his difference by his humor, his impatience, his pleasure in loving and being loved without allegiance or dependence, convinced that he could, that he would enlighten his era again and always with that elegance, lightness, carefree irreverence, and extravagance mismatched with the conventional milieu of French cinema.
Jacques Baratier est parti très discrètement, un peu comme s’il se cachait pour nous faire une farce, ou comme s’il s’inquiétait du désordre produit. Il était là, mais il l’est encore, pour marquer sa différence par son humour, son impatience, son plaisir d’aimer et d’être aimé sans allégeance ni dépendance, convaincu qu’il pourrait, qu’il pouvait, éclairer son temps encore et toujours de cette élégance, légèreté, insouciance irrévérencieuse, extravagance mal assorties au milieu conventionnel du cinéma français.
Philippe Jaccottet décrit ainsi ce tableau : « Effigie d’un vieillard maigre à barbe clairsemée, coiffé d’une calotte noire, vêtu d’un manteau qu’orne une sorte d’étroite étole de fourrure. Sa main droite qu’il laisse tomber dans l’ombre tient négligemment un lorgnon. Sa main gauche est posée sur un grand livre ouvert. »
N’ayant jamais été un " grand des grands films français ", je n’ai jamais eu droit aux visites de Françoise sur mes tournages. Pourtant je garde d’elle un souvenir ému de sa gentillesse, de son écoute.
Remplaçant Bernard Dechet sur le tournage de Couleur café dans Paris, j’ai passé deux semaines dans le sillage d’un homme d’une grande élégance dont Bal poussière m’avait bien fait rire. (...)
Elle aura lutté toute sa vie contre une adversité tenace, avec fougue et sans ostentation. Avec générosité elle aura tout donné à ce métier et à ceux qui le faisaient. (...)
Sélection officielle : "Kedma" d’Amos Gitaï, photographié par Yorgos Arvanitis "Le Principe de l’incertitude" de Manoel de Oliveira photographié par Renato Berta "Marie-Jo et ses 2 amours" de Robert Guédiguian photographié par Renato Berta "L’Adversaire" de Nicole Garcia, photographié par Jean-Marc Fabre "Demonlover" d’Olivier Assayas, photographié par Denis Lenoir
Hors compétition (clôture) "And Now... Ladies and Gentlemen" de Claude Lelouch, photographié par Pierre-William Glenn
Séance spéciale "La Dernière lettre" de Frederik Wiseman, (...)
Produit par Francine Jean-Baptiste, Mandala Productions. « Kabala est le nom d’un village imaginaire reconstitué pour les besoins du film au sud du Mali. Village incomplet au pied des falaises qui en posent les limites dans une petite plaine autour d’un puits. L’histoire est celle de ce puits dont la veine est tarie, où le peu d’eau boueuse, jaunâtre, décime les habitants de ce village car porteuse du choléra. Autour de ce puits, dont le caractère sacré est défendu par le forgeron, se noue le drame de la tradition et du modernisme. Au risque de perdre (...)