Amoureux de ma femme

Daniel Auteuil, je l’ai connu acteur, il y a trente ans sur un film de Claude Sautet. Depuis, nous nous sommes retrouvés souvent et tourner avec lui a toujours été un plaisir, qu’il soit acteur, metteur en scène ou les deux.

Occuper ces deux fonctions nécessite à la fois une énergie de tous les instants et force à arriver sur le plateau après une préparation longue et minutieuse. A chaque film (nous en avons tourné quatre), nous nous voyons chaque jour deux mois avant le tournage et même si nous n’échappons pas aux imprévus de dernière minute, la consigne est claire, Daniel dit toujours : « Je ne veux pas que, sur le plateau, on n’hésite plus de trente secondes ! »
Alors évidemment, nous tournons vite et sur ce film, l’enjeu était serré, puisque limité à six semaines de tournage avec deux jours de voyage. (Corse, Venise). Nous avons tenu le pari en finissant même un peu en avance. Pas d’heures supplémentaires, pas de dépassements. C’était jubilatoire et tout le monde était content !

Evidemment, on ne peut tenir un tel rythme qu’avec une équipe soudée, ro dée et plus que compétente. Elle le fut. Grâce à Gérard Buffard à la machinerie, à Olivier Rodriguez à l’électricité et leurs équipes. A la caméra, Flavio Manriquez au point, assisté de Louise Legaye et Arthur Patain. Et au cadre la fantaisie poétique mais rigoureuse de Valentin Monge. Sans oublier la parfaite tenue du plateau due à Fred Gérard le premier assistant.
Et si le tournage s’est si bien passé, c’est aussi parce qu’entre les acteurs et la technique, l’osmose fut parfaite et plus qu’agréable.

Équipe

Directeur de la photo : Jean-François Robin, AFC
Cadreur​​​ : Valentin Monge
Assistants caméra : ​​Flavio Manriquez, Louise Legaye et Arthur Patain
Chef machiniste : ​​Gérard Buffard
Chef électricien : ​​Olivier Rodriguez

Technique

Marériel caméra : TSF Caméra (Arri Alexa Mini, objectifs Leica Summicron)
Matériel électrique : TSF Lumière