Andreas Sinanos, nouveau membre de l’AFC

par Yorgos Arvanitis

3 février 2007 - Modifié le 15/02 La Lettre AFC n°162

Dans la dernière Lettre, vous avez pu lire le texte d’Andreas Sinanos à propos du film d’Hinner Saleem, Dol ou la vallée des tambours. Or, nulle trace de l’annonce de son admission parmi nous. Nous lui présentons nos excuses, mais que cet oubli ne nous empêche pas de lui souhaiter la bienvenue. Laissons son parrain, Yorgos Arvanitis, faire les présentations d’usage. (NDLR)

En 1973 sur le tournage d’un film grec, un jeune homme s’est approché de moi en me demandant de l’aider à rejoindre la famille du cinéma. C’était Andreas Sinanos.
Il venait d’abandonner ses études de médecine en Italie après avoir découvert la magie de l’image.
Il m’a montré des photos qu’il avait réalisées et j’ai pu entrevoir son talent pour lire et interpréter la lumière.

Je lui ai proposé de joindre l’équipe d’Angelopoulos sur le tournage du Voyage des comédiens en tant que second assistant caméra.
Depuis, nous avons fait un long chemin ensemble et Andreas est devenu pour moi, non seulement un très bon assistant mais mon meilleur collaborateur.

En 1985 il passe à l’action en tant que directeur de la photo et fait son premier long métrage pour lequel il a reçu le prix de la photo au Festival International de Thessalonique (Olga Robards de Christos Vakalopoulos, NDLR).
J’étais réellement très fier de cette réussite immédiate.
Il a continué son chemin avec beaucoup de succès dans plusieurs pays.
Sa sensibilité à la lumière et au cadre est extraordinaire.
Je suis très fier d’avoir co-signé avec Andreas l’image de trois films d’Angelopoulos (Le Pas suspendu de la cigogne, Le Regard d’Ulysse, L’Eternité et un jour, NDLR).
Depuis 1999 il vit entre les deux pays, la France et la Grèce.
Il continue de collaborer avec Angelopoulos, il est en préparation de son prochain film dont le tournage aura lieu en Russie, en France et aux Etats-Unis.
Son autre fidèle collaborateur est Hiner Salem, ils ont fait quatre films ensemble dont le dernier était en postproduction depuis un mois.
C’est une personne que j’estime beaucoup en tant que directeur de la photo et être humain.
Depuis quelque temps, son souhait était de faire partie d’AFC et moi-même j’étais persuadé que sa place était effectivement parmi nous.