Angelo Cosimano, de projectionniste de la première heure à président de la CST

Dans son édition quotidienne datée de jeudi 23 mai, Le Film français a publié un article dans lequel Angelo Cosimano expliquait les tenants et les aboutissants de la fonction de président de la CST dont il a pris la charge en octobre 2018, succédant ainsi à Pierre-William Glenn.

Il y était question des circonstances dans lesquelles il est passé de délégué général à président de la CST, de la réflexion sur les statuts de l’association, de la feuille de route sur laquelle il a été élu, du chantier de la direction technique du Festival que la CST assure depuis 35 ans, des changements techniques et des choix éventuels à faire dans les années à venir, du prix Vulcain devenu prix de l’Artiste technicien de la CST, des grands rendez-vous de l’année et de la politique proposée par le délégué général et impulsée par le président. Extraits...

[...] « En France, les associations connaissent une crise liée principalement à l’arrivée des réseaux sociaux. On s’associait pour se rencontrer, discuter et échanger des idées, ce qui peut se faire à présent via des forums sur Internet. Nous n’avons pas perdu beaucoup d’adhérents car entrer à la CST est une forme de reconnaissance par ses pairs, mais nous réfléchissons notamment sur le travail des départements. » [...]

« [Le vaste chantier de la direction technique du Festival] dure quasiment toute l’année, avec juste un break durant l’été. Nous jouons un rôle de conseil en essayant d’avoir une vue en amont sur ce qui risque de se passer, en réfléchissant sur les éventuels grains de sable. Puis nous coordonnons les différents partenariats pour les projecteurs, les serveurs ou l’ensemble de l’informatique car nous montons un réseau juste avant la manifestation. Il est maquetté chez nous avant son installation sur place. En fin de compte, le Festival de Cannes et le marché du Film peuvent se comparer à un gigantesque multiplexe qui organiserait près de 2 000 séances en 12 jours. Ce sont des paramètres qui n’existent nulle part ailleurs, sachant que nous pouvons disposer du Palais dix jours seulement avant le début de l’évènement. » [...]

« Mon but, et je crois avoir réussi à le faire partout où je suis passé, est de mettre en place une organisation qui puisse continuer à fonctionner en mon absence. A mes yeux, vouloir être à tout prix la cheville ouvrière de tout relève quasiment de la faute professionnelle. Le rôle d’un dirigeant est de faire en sorte que ses collaborateurs soient autonomes et responsables. C’est par la confiance qu’il met en eux qu’il peut y parvenir. »

Propos recueillis par Patrice Carré et publiés, de même que l’image en vignette, avec l’aimable autorisation du Film français.