Arte contributeur indéfectible et désargenté du cinéma d’auteur

AFC newsletter n°111

« L’investissement faible auquel Arte consent pour le cinéma devient pourtant de plus en plus important au moment où Canal + réduit ses engagements », explique Rémi Burah, directeur financier d’Arte France Cinéma. Selon M. Railhac, directeur du cinéma, « l’investissement moyen d’Arte dans chaque film (0,43 million d’euros) n’est pas suffisant. Il faudrait inventer de nouveaux moyens qui puissent déclencher facilement d’autres intérêts en Europe ». M. Burah souhaite « une réforme des Soficas », qui profitent surtout selon lui aux grands groupes comme TF1, Canal+ ou UGC.

Depuis un an, Arte a reçu entre 550 et 600 propositions de scénarios. « On ne pourra en aider que 20. » Pessimiste, Rémi Burah prévoit « une scission du cinéma en deux mondes » étanches, avec, d’un côté, le cinéma d’auteur qui fonctionne selon une logique artisanale, et de l’autre, un marché de grande consommation, de produits de divertissement obéissant à une logique industrielle.
(Le Monde, 19 mai 2002)