Big City

« Un western de Djamel Bensalah. Un vrai, avec tout, des cow-boys et des indiens ! Avec des chevaux et beaucoup de couleurs. Avec des paysages et sûrement un grand cœur.

Et si le film a tous les ingrédients d’un western classique, il s’en distancie assurément : les acteurs sont des enfants.

Je m’aperçois là qu’il est vraiment difficile de parler d’un film auquel on a participé, que le propos en est forcément et heureusement faussé, un peu comme quand on parle de son propre enfant. J’ai beaucoup aimé celui-là et j’en suis fier.

Tournage intense dans les plaines de l’Ouest canadien à Calgary au pied des Rocheuses où se tournent beaucoup de westerns américains.

Tournage intense sur les hauteurs de Sofia où Maamar Ech-Cheikh a implanté le décor merveilleux du village de Big City. Tournage intense pour finir dans la nuit des forêts d’Ermenonville et des studios de Bry.

Pellicule Kodak 5218 et 5205, trois perfos, presque 350 000 mètres (les enfants, les chevaux, les animaux, les jeunes acteurs… )

Coproduction belge pour une partie de l’équipe, je récupère avec plaisir Jan Rubens à la deuxième caméra et au stead. En deuxième équipe Cyrill Renaud vient assurer l’arrière-garde à la photo. Guillaume Dreujou et tous ses amis assistants bulgares m’assistent avec courage à la caméra, Baptiste Nicolaï vient l’aider sur la fin. Et une nouvelle fois la collaboration fondamentale de Laurent Robert (chef électricien) à toute l’image du film. Et toute, veut dire toute ! Renato Vicini le secondant avec brio dans cette tâche.

Caméras Panavision et optiques Primo (cours accélérés de Guillaume auprès de ses collègues bulgares) résistants au chaud, froid, pluie et vent, tout le bonheur de l’électronique ; par l’intermédiaire de Cinécam. Car Grip nous fournit la machinerie.

Merci Didier et Transpalux, un pour le groupe 4x4 récupéré de Corse qui nous permet de tourner sonore dans la montagne (les groupes russes de Sofia émettant un ronflement hallucinant) et pour tout le matériel dont on a pu disposer.

Eclair au développement, en avant. Et aussi en finition avec un étalonnage numérique organisé par Philippe Touré et colorisé par Fabrice Blin avec qui on retrouve ces couleurs qui ressemblent tant au Technicolor de l’époque des westerns. Buf Compagnie assurant la partie d’étalonnage et surtout les trucages.

Merci donc aux producteurs (Gaumont) de nous avoir permis de vivre cela, merci à Djamel de nous l’avoir fait vivre, merci aux enfants de nous faire rêver. »