Camerimage s’achève sur un "cliffhanger"

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En pleine cérémonie de clôture du festival de l’image de film, Marek Zydowicz, son délégué général, a soudain annoncé au public qu’il considérait cette édition 2018 comme la dernière dans la ville de Bydgoszcz. Après la décision du maire de réduire le financement pour le festival de 2,5 millions à 500 000 zlotys, M. Zydowicz a lancé un appel international pour l’hébergement de l’édition 2019.

« C’est pourquoi, mes chers amis, quel que soit l’endroit d’où vous veniez, si vous rentrez dans vos villes ou dans vos pays, petits ou grands, regardez autour de vous... Si vous trouvez un endroit similaire à l’Opera Nova, un président intelligent, un gouvernement intelligent, qui feront passer l’intérêt et le bien des habitants et de la ville au-dessus de leurs propres petites ambitions politiques, je vous en prie, dites-leur d’inviter Camerimage et nous irons là-bas. »
Ces mots ont provoqué un coup de tonnerre dans l’assistance médusée, et placé la cérémonie de remise des prix sous une ambiance particulière de fin de règne.
De nombreuses discussions entre invités et cinéastes se sont ensuite engagées à l’issue de la réception de fin de festival, sponsorisée pour la première fois par Sony, beaucoup se demandant si le festival allait survivre à cette annonce.
Si certaines villes polonaises ayant déjà accueilli le festival semblent être déjà sur les rangs - Torun notamment -, plusieurs propositions internationales ne sont pas à exclure (Berlin, par exemple).
On espère simplement que la crise sera vite réglée et que l’édition 2019 de Camerimage se déroulera dans une ville aussi accueillante que celle de Bydgoszcz. Quoi qu’il arrive, on se souviendra du dévouement et de la gentillesse de tout les bénévoles et membres de l’organisation croisés depuis ces huit années en Poméranie.

(Rédigé pour l’AFC par François Reumont et Clémence Thuringer, qui a traduit du polonais les propos de Marek Zydowicz)

Photo Iga Wasilewska