Le hasard fait parfois bien les choses. Nous sommes un dimanche soir, juste avant la fermeture du dernier Salon des vieux papiers – il s’est tenu en février, pour la première fois cette année sous la Halle Freyssinet (Paris 13e) –, quand une boîte en carton rectangulaire ne payant pas de mine, à première vue, du genre boîte à chaussures passablement écornée, attire notre attention. Sur celle-ci, remplie à ras bord d’une pile de petits tirages photographiques (13 x 18 au plus), de toute évidence d’époque, on peut lire, écrit en travers de la main du marchand qui la propose, la mention " Collection Chevereau ". Ça alors !
Il y a bien longtemps la maison Chevereau avait organisé une exposition de matériel sur le grand plateau des Studios de Boulogne. Patrice Leconte et moi, en préparation à l’IDHEC, nous étions procuré une invitation. Je me souviens de notre émerveillement devant tous ces outils mythiques. Nous avions à porté de mains des grues, des caméras Mitchell, des têtes manivelles… Une après-midi de rêve. Entre Les Ensorcelés et Le Mépris, et avant La Nuit américaine, c’était toute la magie du cinéma qui s’exposait devant nous.
Après les deux premiers volets de flash-backs en images du 14e Micro Salon de l’AFC et pour clore ce tour d’horizon photographique, voici quelques derniers instantanés pris par deux de nos reporteurs occasionnels, chacun n’ayant pas forcément le même champ visuel !
La reprise sur les écrans, au mois d’août dernier, de La Cité des dangers, un film de Robert Aldrich datant de 1975, nous offre l’opportunité de revenir sur la carrière d’un chef opérateur majeur et atypique : Joseph Biroc, ASC.
Last August, Robert Aldrich’s 1975 film Hustle was screened in cinemas again, which gives us the opportunity to take a look back at the career of an atypical and very important cinematographer : Joseph F. Biroc, ASC.
L’histoire d’Aaton fut d’abord et toujours celle d’un homme, Jean-Pierre Beauviala, au parcours singulier et unique dans l’histoire du cinéma et de ses techniques. Certes son nom vient s’ajouter à une liste de pionniers et industriels français, d’Etienne-Jules Marey et Louis Lumière à André Coutant et Pierre Angénieux, mais il incarne plus que les autres un certain génie français, cartésien et intuitif, considérant que trouver les bonnes réponses exige de se poser d’abord les bonnes questions afin de fournir les outils adaptés aux besoins de chacun.
Après une première exposition rendant hommage au travail de Raymond Cauchetier en 2015, La Galerie de L’Instant à Paris expose jusqu’au 22 novembre un ensemble d’images inédites afin de fêter les 100 ans du photographe. A l’occasion de cet anniversaire, elle publie un livre en édition limitée – 1 000 exemplaires, numérotés et signés par le photographe – illustrant ses clichés inédits des plus beaux films de la Nouvelle Vague.