Comme les autres

Comme les autres est un film réalisé par Vincent Garenq, un ami de toujours perdu de vue, miraculeusement retrouvé par le truchement de Nicolas Cambois, remarquable premier assistant à la mise en scène.
Ce film, produit par Christophe Rossignon et la société Nord Ouest, a été tourné avec beaucoup d’allégresse. Vincent Garenq est l’auteur du scénario.

Précis dans le découpage de chaque scène, dans sa maîtrise des éléments, il sait ressaisir le sens et ne perd jamais de vue l’écoulement du temps qui lui est imparti. Cela lui donne une grande liberté.
Il fait apparaître ses personnages au travers d’une poignée d’acteurs magnifiques à mes yeux. Entre autres, citons Lambert Wilson, Pascal Elbé, Anne Brochet et une révélation venue d’Espagne, Pilar López de Ayala.
Nous avons tourné en 35 mm, en trois perforations, dans le format 1,85, avec la caméra Arricam Lite et la série d’objectifs Cooke S4 provenant de la société Bogard. Sur pellicule Fujifilm, en majorité avec l’Eterna 500 ISO artif’, mais aussi avec la 250 ISO Dayligth. Le matériel électrique provenait de Transpalux et la machinerie de Car-Grip Films.

Nous étions installés durant les deux dernières semaines à Montmartre, dans un grand appartement au rez-de-chaussée qui tournait autour d’une cour, où le soleil ne pénétrait jamais.
Ce décor convenait particulièrement à l’esprit du film et a chacun des postes. Nous avions à y tourner une semaine de nuit et une semaine de plein jour. Le jour se levant très tard et la nuit arrivant très tôt en hiver, ce lieu devenait impraticable.
Cela fut rendu possible grâce au talent de Josselin Thierry et de son équipe, remarquable et discrète de Ciné Echaffaudage Service.

Pour la semaine de nuit, tout l’espace, cour, plantes et arbres, a été entièrement borgnolé, qu’il pleuve ou qu’il vente.
Nous y avons même fait tomber la neige...
C’est Phillipe Alleton qui avec son matériel d’une imparable efficacité a réussi cet exploit, aussi bien que l’aurait fait la nature aux plus beaux jours de l’hiver.
La lumière du jour, que ce soit de jour ou de nuit, a pu exister dans toute sa puissance et sa clarté, grâce au savoir faire de la société Airstar qui a suspendu et entretenu, sans aucune gène pour le tournage et en un tour de main, une série de ballons de 6 kW HMI, gonflés à l’hélium.

La durée du tournage a été de huit semaines de cinq jours.
Ce film ne nécessitait aucun effets spéciaux.
Nous aurions pu accomplir la postproduction directement en photochimique ; encore eut-il fallu tourner en 4 perforations, ce qui aurait augmenté le coût de ce projet dont le budget avait ses limites. Ou tant qu’à faire en suivant la chaîne 2K. Le résultat n’en aurait été que meilleur dans le rendu, le contour, le contraste.
Nous avons choisi de suivre la chaîne HD. Ce procédé, agrée par Nord Ouest sous l’égide de Julien Azoulé et diligenté par le laboratoire LTC s’est avéré excellent dans ce qu’il est.
C’est Richard Deuzy qui a mené à bien et avec beaucoup de facilité et de nuances l’étalonnage sur Specter.
De conserve avec Christophe Lucotte, l’étalonneur photochimique, ils sont parvenus très rapidement à un retour sur film que nous avons jugé de la meilleure qualité qui soit.

Technique

Tourné en 35 mm, en trois perforations, dans le format 1,85
Matériel caméra : Bogard, Arricam Lite et série d’objectifs Cooke S4
Pellicules : Fujifilm, en majorité Eterna 500 ISO Tungstène, mais aussi 250 ISO Dayligth
Matériel électrique : Transpalux
Matériel machinerie : Car-Grip Films