Crédit d’impôt cinéma, une niche fiscale dans le collimateur

AFC newsletter n°295

Le Parisien, dimanche 10 février 2019
Dans un article intitulé "Crédits d’impôt : le cinéma nous coûte-t-il trop cher ?", Renaud Baronian, Delphine Denuit et Matthieu Pelloli soulèvent la question : « Renforcé en 2016, le crédit d’impôt mis en place pour favoriser les tournages en France tourne à plein. Un cadeau fiscal que certains voudraient voir mieux contrôlé. »

Le ténébreux Benicio Del Toro et la divine Kate Winslet auraient-ils posé leurs valises à Angoulême (Charente) sans les cadeaux fiscaux accordés aux superproductions internationales ? Rien n’est moins sûr, tonne le Centre national du cinéma et de l’image animée. Le CNC, gardien du cinéma français, « aboie » fort, très fort, pour défendre ses niches fiscales dans le collimateur de ceux qui cherchent à réduire les dépenses publiques.

Le rapporteur général du Budget, Joël Giraud (LREM), est de ceux-là. Cet automne, il a braqué les projecteurs sur leurs coûts, visant les gros chèques signés par le fisc aux producteurs français et internationaux. Le monde du ­cinéma, lui, rétorque que le système fonctionne diaboliquement bien. Les chiffres 2018 du CNC, que nous révélons en exclusivité, semblent leur donner raison : 121 millions d’euros de coût fiscal pour 750 millions d’euros de dépenses en France côté cinéma français ; 56 millions d’euros de coût fiscal pour 274 millions d’euros de dépenses en France côté cinéma international.

En vignette de cet article, LP Infographie A. Renaud - Source CNC