Cycle Renato Berta, AFC, à la Cinémathèque de Toulouse
"Coup de projecteur sur la lumière"Né le 2 mars 1945 à Bellinzone (Tessin, Suisse), Renato Berta suit la formation du Centro Sperimentale di Cinematografia de Rome au milieu des années 1960, avant d’entamer sa carrière d’"opérateur" – le terme qui a sa préférence plutôt que directeur de la photographie ou même chef opérateur – en faisant ses premières armes aux côtés de réalisateurs de la nouvelle vague suisse, tels Alain Tanner, Francis Reusser, Michel Soutter ou encore Daniel Schmid.
Apprécié pour son sens aigu du cadrage et son utilisation à bon escient de la lumière, Renato Berta privilégie le cinéma d’auteur à partir des années 1980, travaillant notamment pour Jean-Luc Godard, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, Patrice Chéreau, André Téchiné, Louis Malle, Alain Resnais, Manoel de Oliveira, Claude Chabrol, Robert Guédiguian, Amos Gitaï ou Jean-Henri Roger.
« Dans un film, la photo ne doit pas se faire remarquer davantage que les décors, les costumes et les autres éléments de l’œuvre. Car ce qui fait la réussite d’une photographie, c’est la cohérence avec l’ensemble du film. Et ce qui fait la réussite d’un film, c’est sa cohérence d’ensemble. Pendant la préparation d’un film, je ne parle que de ça, de cohérence. Sinon, je peux faire plein d’effets, avec du jaune, du rouge… tout ce qu’il faut pour que ce soit "joli", mais ce n’est pas très intéressant. Ce qui l’est bien plus, c’est de comprendre le film qu’on est en train de faire. » (Renato Berta, extrait de Photogrammes (Grasset, octobre 2021), coécrit avec Jean-Marie Charuau)
- Lire la présentation du cycle qu’en fait Franck Lubet, responsable de la programmation, sur le site Internet de la Cinémathèque de Toulouse
Films projetés en présence de Renato Berta
- La Salamandre, d’Alain Tanner, jeudi 20 janvier à 19h
- Renato Berta, face caméra, de Paul Lacoste, avant-première en présence du réalisateur, jeudi 20 janvier à 19h
- No Smoking, d’Alain Resnais, vendredi 21 janvier à 21h
- Smoking, d’Alain Resnais, samedi 22 janvier à 16h
- L’Homme blessé, de Patrice Chéreau, samedi 22 janvier à 19h
- Sauve qui peut (la vie), de Jean-Luc Godard, samedi 22 janvier à 21h.
- Voir la programmation complète du cycle sur le site de la Cinémathèque de Toulouse.
En vignette de cet article, encart paru dans les Cahiers du cinéma n° 783 – Les Amants d’un jour, photo Guy Ferrandis / SBS Productions.