Denys, l’ami
Par Jean-Marc Selva, AFCJ’ai vu Denys Clerval le 8 juin. Il ne parlait que de vie. Que fais-tu ? Quels sont tes projets ? Comment vas-tu ? As-tu vu de beaux films... ? Pas un mot de ses souffrances. Puis, il s’en est allé le lendemain, discrètement, dans une élégance infinie.
Je suis heureux d’avoir pu le connaître pendant ces quelques années, reconnaissant pour son amitié sereine et sincère. Nous allions voir des films, des heures durant nous parlions de cinéma. Denys est resté jusqu’au bout un passionné.
Denys Clerval était un être humble et discret, doué d’une grande sensibilité. C’est réconfortant de voir que notre métier, aussi dur et exigeant soit-il, nous offre de faire parfois de si belles rencontres. Car à quoi bon faire de jolies images, si ce n’est, au fond, pour faire de belles rencontres humaines ?
Il me manque déjà.