Des cinéastes vantent "le modèle de financement" du cinéma français

La Lettre AFC n°298

Dans une tribune publiée dans l’édition du Monde datée du 17 mai 2019, un collectif de soixante-cinq réalisateurs, producteurs et acteurs du cinéma indépendant rappelait le rôle primordial du modèle d’exception français et invitait à ne pas le remettre en cause.

Le contexte
Courant juillet, le ministre de la culture, Franck Riester, devrait présenter en conseil des ministres son plan de réformes pour l’audiovisuel public, en vue d’une entrée en application pour l’été 2020 ; il comportera trois volets portant sur la régulation du secteur, sur la refonte de la gouvernance ainsi que sur le financement de la création.
Dans ce domaine, le ministre de la culture entend intégrer les nouveaux acteurs du numérique à travers la transposition de la directive Service des médias (SMA), qui définit des obligations d’investissement et d’exposition des œuvres aux plateformes (Netflix, Amazon…), ainsi que celle sur les droits d’auteurs.

A quoi s’ajouteraient les propositions émises par le producteur Dominique Boutonnat dans son rapport sur le financement du cinéma et de l’audiovisuel. Conscient d’une crise de ce financement, il préconise une série de mesures – dont la remise en cause de la chronologie des médias – afin d’attirer des investisseurs privés. Ce qui pourrait bouleverser le modèle français, qui s’appuie actuellement sur les distributeurs, les diffuseurs et les chaînes de télévision, qui, elles, ne cessent de se désengager...

La tribune
« Nous, femmes et hommes, cinéastes du monde entier, suivons avec la plus grande attention les débats actuellement en cours en France, concernant notamment la future loi audiovisuelle.

C’est grâce à la France que nous avons pu si souvent nous exprimer librement à travers nos films. Le maintien d’une régulation forte nous aidera, nous tous, à continuer de créer librement. » [...]

(Source Le Monde du vendredi 17 mai 2019)