" Du grain au bruit : vers une sensitométrie numérique appliquée "

mémoire de fin d’études de Charlie Lenormand, étudiant diplômé de l’ENSLL (promotion 2006)

La Lettre AFC n°156

Merci à Francine Lévy, maître de conférence Arts plastiques et Sciences de l’art à l’ENS Louis-Lumière, d’avoir pensé à nous en nous recommandant le mémoire de Charlie Lenormand, étudiant fraîchement sorti de l’école, qui s’est donné pour tâche de traiter " Du grain au bruit : vers une sensitométrie numérique appliquée ", histoire de joindre l’utile à l’agréable. Précisons que ce mémoire a été dirigé par Alain Delhaise, professeur à l’école, et Philippe Valognes, responsable technique à Panavision-Alga-Techno. N’ayant pas encore lu cet imposant travail de 170 pages, bientôt consultable au bureau de l’AFC, essayons de le présenter succinctement.

Charlie s’est donné pour but de « transposer le savoir-faire argentique au support numérique en recadrant les paramètres essentiels de la prise de vues », partant du constat qu’un des rôles de l’opérateur est d’utiliser les dits paramètres, tels la sous-ex’ ou la surexposition, la granularité et la colorimétrie que ces dernières induisent, et j’en passe, à des fins artistiques.

Dans son introduction, il prévient que son « objectif n’est pas de convaincre d’éventuels praticiens toujours réticents à la prise de vues numérique, mais d’essayer d’offrir les outils pratiques à ceux qui en feraient la démarche, leur permettant d’adapter le plus simplement possible leurs habitudes de travail ».

Pour conclure son travail de la manière dont on affectionne particulièrement qu’un mémoire se termine, Charlie renvoie la balle dans le camp de futurs " mémorants ". Avouant que par manque de temps il n’a pu s’y consacrer, il lance des pistes pour qui voudrait étudier « l’influence du contraste sur le bruit apparent de l’image », « pousser l’étude physiologique concernant l’influence du bruit et de ses effets d’un point de vue psychosensoriel » ou « comparer dans ce sens le grain et le bruit de manière à pouvoir s’assurer que nos considérations actuelles sur les qualités intrinsèques de chacun des supports ne restent plus seulement culturelles ».

Laissant le mot de la fin à notre confrère Ricardo Aronovich : « Une chose est certaine, il s’agit moins de moyens techniques que d’un problème artistique, car la quantité de pixels qu’il y aura sur l’écran importe peu au public. Ce qui importe, c’est la qualité du film fini, sa qualité artistique comme son contenu et la manière dont on " expose une histoire " ».
(Jean-Noël Ferragut)

PS Téléchargez ci-dessous le sommaire de ce mémoire.