Editorial de la Lettre d’avril 2018

Par Richard Andry, AFC

par Richard Andry La Lettre AFC n°285

Depuis un an, je m’étais habitué à ce rendez-vous mensuel avec cette page éditoriale, petit espace présidentiel vertical et rectangulaire dans lequel je pouvais exprimer tout ce que m’inspirait la vie de notre association : mes constats, réflexions et souhaits, mes joies mais aussi (trop souvent cette année) de grandes tristesses.

Je ne vous cacherai pas que j’y avais pris goût et que cela me manquera tout autant que les petits e-mails qu’Isabelle Scala m’envoyait à chaque fois pour me rappeler la date limite de l’envoi de mon texte, qui en ce qui concerne ce dernier, est le 22 mars, une date symbolique pour ma génération.
Pour des raisons personnelles, sur lesquelles je ne préfère pas m’étendre, j’ai décidé de ne pas renouveler ma candidature à la présidence de l’AFC. J’aurais préféré vous l’annoncer de vive voix lors de l’Assemblée générale mais par un hasard funeste, le télescopage soudain dans ma vie de plusieurs évènements m’a empêché d’être avec vous. Je vous prie de m’en excuser et je salue au passage les amis qui se sont inquiétés de mon absence.

J’ai été honoré de représenter notre Association à de nombreuses occasions et d’initier quelques évènements qui se sont révélés plutôt productifs. On me qualifie volontiers de "convivial" même si, en certaines occasions, je me suis senti un peu seul et parfois en conflit. Mais j’ai toujours pu faire en sorte que nous soyons présents à l’international car même si nos porte-drapeaux sont nombreux à s’afficher aux génériques des films internationaux et à figurer au palmarès des plus grandes compétitions, une présence associative globale, en relais, permet de faire partager cette renommée à tous les autres membres et je me réjouis des relations étroites et amicales développées cette année avec l’ASC et la BSC, ainsi qu’avec l’AEC, dont nous avons été les parrains du premier Microsalón. Sans oublier le festival Camerimage avec qui nous avons renforcé notre collaboration et où nous sommes maintenant très visibles.

J’ai accordé à tout cela beaucoup de mon temps, récompensé il est vrai par des échanges amicaux constructifs et chaleureux avec nos collègues étrangers. De même que nous nous sommes rapprochés un peu plus de l’ENS Louis-Lumière et en premier lieu nous avons initié, Vincent Lowy son directeur et moi-même, le principe de la Master Class organisée en commun et qui s’est révélée être une grande réussite. Il y a tant d’actions importantes à développer avec les écoles de cinéma et leurs étudiants et notre relation historique étroite avec La Fémis est en cela exemplaire.
Cela m’amène à parler de l’avenir de notre Micro Salon : je me suis souvent prononcé sur le fait d’envisager de le transporter là où il risquerait de perdre son âme, sa force, son originalité et même : son "samedi". J’espère que l’avenir nous permettra de trouver une solution satisfaisante au fait de devoir trouver un espace plus grand sans avoir à tenir compte des impératifs d’autres manifestations. Je serai triste de devoir aller à Madrid ou à Rome pour y retrouver son "esprit".

Je me réjouis de l’arrivée de nouveaux membres dans le CA, je vois en lisant leurs noms qu’ils y étaient déjà souvent présents. On pourra compter sur eux. Comme vous pourrez encore compter sur moi qui en suis toujours membre.
Je salue Gilles Porte, qui sera dans quelques jours notre nouveau président. Je le sais taillé pour assurer la fonction. Il est talentueux, franc, généreux, il a une grande expérience du monde associatif, déborde d’énergie et a un caractère bien trempé. Gilles, tu pourras compter sur mon soutien. Et je sais, que d’une plume alerte, tu sauras remplir ton devoir éditorial présidentiel mensuel.
Et à tous : Faites beaucoup de bons films ! Et qu’on puisse les voir souvent en avant-première.

Richard Andry, AFC, pour quelques jours encore, président