Editorial de la Lettre de janvier 2018

Par Richard Andry, président de l’AFC

by Richard Andry AFC newsletter n°282

Si le mois de novembre s’était montré très cruel avec nous, il s’est quelque peu racheté en son dernier jour, nous offrant une rencontre tonique avec Claudine Nougaret et Raymond Depardon venus en duo "baptiser" la salle de projection de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière qui s’orne maintenant de leurs deux patronymes.

Vincent Lowy, directeur de l’école, avait invité tous les membres de l’AFC à venir partager ce moment d’anthologie et nous avons été nombreux à répondre à son appel. Un bel exemple d’échange et de fusion intergénérationnelle à renouveler dans le futur.

Dans un autre registre, nous ne pouvons que nous réjouir de notre voyage à Madrid à l’occasion du premier MicroSalón España organisé par l’AEC, qui nous avait invités et nous avait donné "carte blanche". L’accueil fut chaleureux, l’écoute attentive, les rencontres enrichissantes et les échanges passionnés. Nous souhaitons longue vie au MicroSalón AEC et tenons à remercier, au passage, Andrés Torres, Paco Belda, Raquel, José Luis, et Juan Mariné ainsi que toutes celles et ceux qui ont fait en sorte que cette rencontre soit une réussite.
Avec la Carte Blanche, l’AFC a toujours privilégié les contacts bilatéraux, d’association à association, qui seuls permettent de donner une véritable profondeur aux échanges. Et nous ne pouvons qu’être satisfaits de voir nos amis espagnols suivre la même voie.
Nathalie Durand et Céline Bozon, en projetant des éléments de leurs derniers travaux, ont pu témoigner de l’émergence et de l’importance grandissante de chefs opératrices de talent dans le cinéma français, en général et à l’AFC, en particulier. Ce dont nous ne sommes pas peu fiers et qui n’est pas encore d’actualité de l’autre côté des Pyrénées ni dans nombre d’autres régions de notre planète.

J’en profite au passage pour saluer l’entrée de Julie Grünebaum dans notre association. La réussite d’une association comme la nôtre est basée sur l’investissement en commun de l’expérience, d’un côté et de la promesse d’une jeunesse talentueuse, de l’autre. L’enrichissement mutuel se faisant par un échange dans les deux sens. Rêvons aussi qu’un jour, ce métier s’ouvre à plus de mixité culturelle et sociale. Comme l’équipe nationale féminine de hand-ball qui, dans son ascension vers le toit du monde, nous a régalés d’un spectacle et d’un suspense digne des meilleurs films. De belles images, de belles personnes.

Enfin, nous ne pouvons que nous réjouir de la réouverture des salles de cinéma en Arabie Saoudite et pour tout ce que cela peut représenter pour un peuple qui, comme tous les autres, est épris de liberté et veut pouvoir flirter librement en regardant un film. En cette période de fêtes et de réveillons, je terminerais en citant une partie de l’article de David Fontaine dans Le Canard enchaîné sur le film The Florida Project : […] Le chef op’ compare l’esthétique du film à une « glace aux myrtilles nappée d’une crème aigre-douce ».
Le cinéma : à consommer sans modération. Meilleurs vœux pour 2018 !