Edmond Richard, le mariage entre l’artistique et la technique pour le spectacle cinématographique
Par Jean-Louis FournierSon idée centrale, reprise par ce groupe de travail, était d’homogénéiser la pratique des labos pour qu’ils fournissent des résultats sensito avec une présentation identique et simple. Pour faire la liaison entre la courbe sensito et la prise de vues, une charte elle aussi très simple, un noir, un gris, un blanc, permettait de comparer l’exposition technique (sensito) et pratique (prise de vues) et de déterminer précisément l’indice d’exposition réel de la négative, sa latitude d’exposition (on dirait aujourd’hui sa dynamique en diaphs), etc.
Il a même poussé son désir de pouvoir tout contrôler scientifiquement jusqu’à demander à Kodak d’installer un sensitographe typeVI rue Villiot, pour que les directeurs de la photographie puissent faire, eux-mêmes, leurs expositions. Ce sensitographe a été installé dans les sous-sols de Kodak, calibré par notre service métrologie de Chalon, mais à part les 2-3 sensitos que j’ai exposés pour bien vérifier son fonctionnement, il n’a jamais servi. Edmond, parfois tu poussais le bouchon un peu loin…
C’est peut-être pour ça qu’on t’aimait bien.
Jean-Louis Fournier a été directeur technique et marketing des produits de la division cinéma et télévision de Kodak. Il est enseignant et auteur de La sensitométrie – Les sciences de l’image appliquées à la prise de vues cinématographique.
Dans le portfolio ci-dessous, la couverture et les pages 2, 3 (préface) et 32 du fascicule Sensitométrie appliquée à la prise de vues et au traitement en laboratoires des films cinématographiques, publié en 2000 par la CST.