Conservatoire des techniques cinématographiques : "Eléments pour une histoire de l’optique cinématographique, des origines aux années 1960"

Conférence de Marc Salomon

Contre-Champ AFC n°312

Après sept mois d’interruption forcée, les conférences du Conservatoire des techniques cinématographiques redémarrent, le vendredi 9 octobre, avec un sujet rarement traité dans les histoires techniques, celui des objectifs cinéma utilisés depuis la fin du XIXe siècle.

L’objectif est l’œil des cinéastes. Pourtant, le thème de l’optique reste le grand oublié de l’histoire des techniques cinématographiques, alors qu’un énorme de travail de recherche a été effectué sur d’autres aspects techniques. Premiers maillons de la chaîne photographique, déterminants quant au rendu de l’image (parfois bien plus que la caméra elle-même), les objectifs sont un des éléments les plus importants dans les choix que doit effectuer un chef opérateur, entre caractéristiques techniques et goût personnel. Définition, focale, ouverture, douceur, contraste, rendu colorimétrique, aberrations, profondeur de champ… autant de mots qui définissent des choix autant techniques qu’esthétiques. Ce sujet a connu, comme tous les autres, des évolutions constantes tout au long de l’histoire du cinéma et c’est ce que nous proposons de retracer ici à travers la production de tous les fabricants d’objectifs pour le cinéma en Allemagne, France, Angleterre et États-Unis.

Après des études de cinéma, Marc Salomon est devenu assistant opérateur, puis cadreur. Il commence à s’intéresser à l’histoire des directeurs de la photo dès le début des années 1980, il enseigne à partir de 1998 à La Fémis et l’ENS Louis-Lumière sur le thème de la lumière au cinéma à travers le travail des grands directeurs de la photo.
Membre consultant et co-rédacteur du site Internet de l’AFC, il est l’auteur de
Sculpteurs de lumières, publié par la BiFi, en 2000.

Caméra Eclair Gillon de 1921 avec deux objectifs Krauss-Zeiss-Tessar de 50 et 75 mm à f3.5 - Collection Cinémathèque française | Photo Stéphane Dabrowski
Caméra Eclair Gillon de 1921 avec deux objectifs Krauss-Zeiss-Tessar de 50 et 75 mm à f3.5
Collection Cinémathèque française | Photo Stéphane Dabrowski
  • Vendredi 9 octobre, salle Georges Franju à 14h30
    Cinémathèque française
    51 rue de Bercy – Paris 12e
  • Prochaine conférence le vendredi 6 novembre 2020 , à 14h30 :
    - Méliès inédits et films en papier : le "Cinématographe de poche" de Léon Beaulieu (1896-1901)
    Conférence de Thierry Lecointe avec la participation de Robert Byrne, Pascal Fouché, Jacques Malthête.

(En vignette de cet article, caméra italienne Attilio Prevost datant de 1913, équipée de deux objectifs : un Zeiss Tessar de 80 mm à f2.7 et un Goerz Kino-Hypar de 50 mm à f3 - Collection Cinémathèque française - Photo Stéphane Dabrowski)