Entretien avec Serge Toubiana, président de la Commission d’avance sur recettes du CNC

La Lettre AFC n°241

La lettre du CNC publie dans son numéro 112 (mars 2014) un entretien avec Serge Toubiana, président de la Commission d’avance sur recettes du CNC, dans lequel celui-ci revient sur les objectifs qu’il s’est fixés, sur le rôle de l’avance sur recettes récemment attaquée et sur le point de vue qu’il porte sur le cinéma aujourd’hui, « encore et pour longtemps " matrice " de tout ce qui se fabrique dans la monde avec des images et des sons ».

Nommé récemment président de la Commission d’avance sur recettes, quelle sont vos premières impressions à la tête de cette commission phare du CNC ?
Serge Toubiana : Ma première impression est celle de replonger dans le bain ou le bouillon du cinéma français contemporain. J’avais déjà eu une expérience, qui remonte à assez loin dans le temps : en 1989 et 1990 j’avais été vice-président du premier collège de l’avance sur recettes alors présidée par Françoise Giroud.
Du temps a passé. Le paysage du cinéma n’est plus le même. De nouvelles générations de cinéastes (hommes et femmes), de producteurs et productrices, de distributeurs et distributrices sont apparues. Les modes de financement ont évolué.
Les habitudes du public aussi. J’ai donc un sentiment de redécouverte ou de mise à jour. C’est un pari excitant, risqué aussi, car on sait qu’il est impossible d’aider tous les projets. Mais l’avance sur recettes demeure un élément important, parfois décisif, dans l’économie générale des films. [...]