Et maintenant...
Gilles Porte, directeur de la photographie, AFC, réalisateur, SRF, ACIDPourquoi le générique d’un film français était-il absent lors de la projection de la dernière Palme d’or ?
Pourquoi, lors d’une assemblée générale récente, certains réalisateurs français ont applaudi l’un des leurs à la fin d’un monologue qui stigmatisait les ouvriers et les techniciens alors qu’un silence eût été plus opportun ?
Pourquoi opposer d’une façon manichéenne des gens qui signent des films à d’autres qui y participent sous prétexte que ces derniers souhaitent voir l’existence d’une convention collective émerger au sein de leurs professions ?
1er juillet 2013... Signature de l’arrêté d’extension de la convention collective...
Et maintenant...
Pas de points d’interrogations à la fin de ces deux mots mais des points de suspension même si beaucoup de questions sur le financement d’un certain cinéma demeurent...
Un cinéma que nous savons " fragile "... Un cinéma que quelques-uns caractérisent " de festivals " ou " d’art et d’essai "... Un cinéma qui ne correspond pas aux diktats d’un marché...
Mais un cinéma que notre gouvernement met en avant lorsqu’il s’agit de défendre la " pluralité et la diversité " afin d’obtenir gain de cause pour exclure l’exception culturelle de négociations commerciales avec les États-Unis...
Que les responsables politiques n’oublient pas d’incarner concrètement leurs engagements afin que scénaristes, réalisateurs, producteurs, comédiens, techniciens, distributeurs et tous ceux qui font le cinéma continuent de voir perdurer une exception qui restera toujours à réinventer...
Et que réalisateurs et directeurs de la photographie ne cessent de rechercher ensemble un cadre afin de permettre à d’autres images et d’autres sons de faire naître des émotions....