Evolution des systèmes sonores des années 40 aux systèmes Dolby-Stéréo et leur corrélations avec les systèmes d’image

AFC newsletter n°221

Dans le cadre de ses conférences mensuelles à la Cinémathèque française, le Conservatoires des techniques cinématographiques s’intéresse ce mois-ci aux divers procédés de reproduction sonore qui ont accompagné, dans les salles de cinéma, l’évolution des formats d’image pour écran large, depuis les années 1940 jusqu’aux années 1970.

Après la Seconde Guerre mondiale, les conséquences de l’évolution des technologies et leurs implications dans l’industrie du cinéma seront à la base de nouvelles formes de représentations filmiques. La naissance et la généralisation de l’écran large, de la stéréophonie et de la couleur bouleversent tout ce qui avait été acquis.
L’espace scénique de la narration s’élargit tant sur le plan de l’image que du son et offre de nouvelles perspectives aux réalisateurs : Cinérama, CinémaScope, VistaVision, Todd-AO 70 mm, Perspecta-Sound jusqu’aux premiers systèmes Dolby-Stéréo de 1977. Une multitude de nouveaux procédés voit le jour et les majors se livrent une véritable guerre des formats dont nous subissons encore les conséquences aujourd’hui.

Au moment où l’image numérique prend peu à peu la place de l’image argentique, il est utile de rappeler le long cheminement qui a conduit à cette évolution. La présentation de films dans leur forme originelle permet une comparaison inédite et spectaculaire des différents procédés mettant bien en exergue l’évolution des systèmes sonores stéréophoniques comme « dimension archéologique du cinéma », partie indissociable du « fond » des œuvres que les nombreuses restaurations numériques d’aujourd’hui semblent souvent ignorer.
Des équipements rarissimes pour écrans larges et pour la stéréophonie seront exposés. Les sons des premiers films sonores stéréophoniques seront reproduits à l’aide d’équipements originaux.

Jean-Pierre Verscheure, professeur à l’Institut national supérieur des arts du spectacle (INSAS) de Bruxelles est membre de plusieurs associations internationales. Il est à l’origine d’un centre d’études et de recherches sur l’évolution des techniques cinématographiques, Cinévolution, dans lequel 55 systèmes sonores et d’innombrables systèmes d’image ont été restaurés, permettant de redécouvrir les œuvres dans leurs formes originelles de projection. Il est membre du Conseil scientifique du Conservatoire des techniques de la Cinémathèque française.

  • Vendredi 1er juin à 14h30, salle Henri Langlois
    Tarif Conférence : PT 4 euros, TR 3 euros, FAP et Cinétudiant 2,50 euros, Libre Pass entrée libre