Exposition "La disparition des lucioles"

La Lettre AFC n°247

Avant fermeture pour travaux d’extension, La Collection Lambert a investi les cellules, les couloirs et certaines cours de la prison Sainte-Anne, en Avignon, avec des œuvres de la prestigieuse collection privée d’Enea Righi, auxquelles s’ajoutent des prêts de grandes collections publiques et privées. Pour son exposition jusqu’au 25 novembre 2014, La Collection Lambert fait référence au texte de Pier Paolo Pasolini, La disparition des lucioles

Dans cet article, publié le 1er février 1975 dans le Corriere, Pasolini s’interrogeait sur la résistance des lueurs des contre-pouvoirs face aux lumières puissantes du pouvoir…
 « Au début des années 1960, à cause de la pollution atmosphérique, et surtout, à la campagne, à cause de la pollution de l’eau (fleuves d’azur et canaux limpides), les lucioles ont commencé à disparaître.
Cela a été un phénomène foudroyant et fulgurant. Après quelques années, il n’y avait plus de lucioles. (Aujourd’hui, c’est un souvenir quelque peu poignant du passé : un homme de naguère qui a un tel souvenir ne peut se retrouver jeune dans les nouveaux jeunes, et ne peut donc plus avoir les beaux regrets d’autrefois.) Ce " quelque chose " qui est intervenu il y a une dizaine d’années, nous l’appellerons donc la « disparition des lucioles »…

Exposée dans sa cellule, chaque œuvre deviendra luciole.
Quelques thèmes de l’exposition
Le temps qui passe, le temps qu’il fait
L’isolement
La liberté retrouvée et le retour des lucioles.

" La disparition des lucioles "
Jusqu’au 25 novembre 2014, prison Sainte-Anne,
55 rue de la Banasterie, Avignon (Vaucluse)
Tél. : 04 90 16 56 20
Catalogue coéd. Collection Lambert en Avignon/Actes Sud, 382 p., 39 €.

  • En savoir plus en consultant le site Internet de La Collection Lambert.

(Dans le portfolio ci-dessous, un aperçu de l’exposition " La disparition des lucioles " - Photos Isabelle Scala)