Festival Lumière 2021

Le Festival Lumière tiendra à Lyon sa 13e édition du 9 au 17 octobre 2021. Le Prix Lumière sera remis cette année à réalisatrice néozélandaise Jane Campion et plus de 300 projections auront lieu dans les salles du Grand Lyon (Lyon et sa Métropole). Rétrospectives, hommages, événements, copies restaurées, rencontres et avant-premières composeront le programme de cette édition 2021.

De la cinéaste Jane Campion, on pourra voir ses huit longs métrages et une fiction TV ainsi que deux de ses courts métrages. L’occasion de redécouvrir le travail photographique de Stuart Dryburgh, NZCS, ASC, sur Un ange à ma table (1990), La Leçon de piano (1993), Portrait de femme (1996) ; de Dion Beebe, ACS, ASC, sur Holy Smoke (1999), In the Cut (2003) ; de Greig Fraser, ACS, ASC, sur Bright Star (2009) ; d’Ari Wegner, ACS, sur The Power of the Dog (2021).
La réalisatrice animera une Master Class en public, le vendredi 15 octobre, et dirigera un remake de la Sortie des Usines Lumière, le samedi 16.

Aperçu des autres évènements proposés
Dans le cadre des "Grandes rétrospectives"
Les hommages à Sidney Pollack et à Gilles Grangier seront l’occasion de redécouvrir le travail de quelques grands directeurs de la photographie.
Une sélection de films réalisés par Sidney Pollack, dont :
- Propriété interdite (1966), photographié par James Wong Howe, ASC
- Un château en enfer (1969), photographié par Henri Decae
- Les Trois jours du Condor (1975), photographié par Owen Roizman, ASC
- Le Cavalier électrique (1979), photographié par Owen Roizman, ASC
- Out of Africa (1985), photographié par David Watkin, BSC (Oscar en 1986 – Copie restaurée)
Une sélection de films réalisés par Gilles Grangier, dont :
- Gaz-oil (1955), photographié par Pierre Montazel – Copie inédite restaurée par TF1 Studios
- Le Désordre et la nuit (1958), photographié par Louis Page, ASC – Restauration 2K pour Pathé, d’après les négatifs originaux safety au laboratoire Éclair pour la partie image et L.E. Diapason pour la partie son avec l’aide du CNC
- Le Cave se rebiffe (1961), photographié par Louis Page, ASC – Restauration 2K effectuée à partir du matériel d’origine par Digital Factory, avec le soutien du CNC
- Maigret voit rouge (1963), photographié par Louis Page, ASC – Copie inédite restaurée en 4K pour Studiocanal au laboratoire VDM.

Dans le cadre de "Histoire permanente des femmes cinéastes"
Pour chaque édition, le festival Lumière propose au public la rétrospective d’une cinéaste dont le travail a été parfois oublié, ou entravé par le contexte conservateur de son époque. Cette année, le festival proposera une rétrospective intégrale des films de la seule réalisatrice de l’âge d’or du cinéma japonais : Kinuyo Tanaka, en collaboration avec Carlotta.

Shuji Sano et Kinuyo Tanaka sur le tournage de "La Lune s'est levée", en 1955 - © Nikkatsu
Shuji Sano et Kinuyo Tanaka sur le tournage de "La Lune s’est levée", en 1955
© Nikkatsu

Lumière Classics
À la fois une programmation-clé de chaque édition et un label destiné à soutenir les films sélectionnés, Lumière Classics est un écrin particulier, afin de mettre en valeur le travail de restauration des archives, producteurs, ayant-droits, distributeurs, studios et cinémathèques. Restaurations inédites présentées en amont de leur sortie en salles.

Parmi les films français restaurés dans le cadre de Lumière Classics :
- Jofroi, de Marcel Pagnol (1933), photographié par Willy Faktorovitch – Restauration 4K image et son supervisée par Nicolas Pagnol et Eric Vallée au laboratoire Hiventy d’après les négatifs image et son en nitrate incomplets et éléments de tirage complémentaires
- Les Bas-fonds, de Jean Renoir (1936), photographié par Fédote Bourgasoff – Restauration 4K par Gaumont, avec le soutien du CNC, réalisée chez Eclair Classics pour l’image et Le Diapason pour le son, à partir du marron
- La Loi du Nord, de Jacques Feyder (1942), photographié par Jean Charpentier, Paul Fabian, Roger Hubert – Restauration 4K par Studiocanal, TF1 Studio et Mme Osso Fontaine, réalisée par l’Image retrouvée, avec la participation du CNC
- Fille du diable, d’Henri Decoin (1946), photographié par Armand Thirard – Restauration Pathé 4K, d’après les négatifs originaux nitrates, effectuée au laboratoire Hiventy pour la partie image et L.E. Diapason pour la partie son
- Martin Roumagnac, de Georges Lacombe (1946), photographié par Roger Hubert – Restauration 4K Les Films du Jeudi avec le soutien du CNC et de Coin de mire cinéma, d’après les négatifs originaux nitrates conservés par le CNC et réalisée par le laboratoire Hiventy pour l’image et au Studio L.E. Diapason pour le son
- Au-delà des grilles, de René Clément (1949), photographié par Louis Page – Restauration 4K réalisée, pour SND, par le laboratoire l’Image Retrouvée et supervisée par Filmo, avec le soutien du CNC
- La Mort de Belle, d’Édouard Molinaro (1961), photographié par Jean-Louis Picavet – Restauration 4K Studiocanal au laboratoire L’Image retrouvée avec la participation du CNC
- Solo, de Jean-Pierre Mocky (1970), photographié par Marcel Weiss – Restauration 4K supervisée par Mocky Delicious Products et réalisée par le laboratoire Eclair Classics
- L’Annonce faite à Marie, d’Alain Cuny (1991), photographié par Caroline Champetier, AFC, Denys Clerval, AFC, Serge Dalmas, Julien Hirsch, AFC – Restauration 2021 initiée par Potemkine et Hugues Desmichelle et supervisée par Caroline Champetier au laboratoire Hiventy.

Trésors et curiosités
Section composée de films rares et récemment restaurés, Trésors et curiosités nous rappelle l’importance de se plonger dans des territoires cinématographiques souvent peu connus et pourtant indispensables. Elle souligne aussi le travail conséquent et actif des cinémathèques et archives du monde entier pour faire vivre le cinéma classique.

Avant-premières
Parmi les avant-premières annoncées :
- Les Choses humaines, d’Yvan Attal, photographié par Rémy Chevrin, AFC
- La Fracture, de Catherine Corsini, photographié par Jeanne Lapoirie, AFC
- My Son, de Christian Carion, photographié par Eric Dumont, AFC
- The Lost Daughter, de Maggie Gyllenhaal, photographié par Hélène Louvart, AFC.

Par ailleurs, Bulle Ogier, invitée d’honneur de Lumière 2021, présentera, lors de trois projections, une copie restaurée de La Salamandre (1971), réalisé par Alain Tanner et photographié par Renato Berta, AFC.

En outre, des copies restaurées de cinq films de François Truffaut retraçant les aventures d’Antoine Doinel de l’enfance à l’age adulte (Les Quatre-cents coups, Antoine et Colette, Baisers volés, Domicile conjugal et L’Amour en fuite) seront projetées en avant-première mondiale, l’occasion de revoir le travail d’Henri Decaë, Raoul Coutard, Denys Clerval, AFC, et Nestor Almendros.

Et enfin, l’équipe de l’Institut Lumière rendra hommage à Bertrand Tavernier, disparu le 25 mars dernier, en présence de ses actrices et acteurs, de ses compagnons de route.

(Source Festival Lumière)