Impressions de Manaki Brothers

Par Richard Andry, AFC

par Richard Andry La Lettre AFC n°268

Un aller retour Paris-Macédoine sur trois jours dont un complet pour le voyage cela fait court. Ayant été invité en qualité d’observateur par mon ami Paul René Roestad, FNF, à l’Assemblée générale d’Imago, dont il est le président, et qui se tenait à Bitola, dans le cadre du Festival Manaki, je n’ai pu glaner que quelques impressions nouvelles, quant à notre possibilité de retour dans le cadre d’Imago, que je réserve au Bureau et au prochain CA de l’AFC.

Quant au reste, le festival est toujours aussi sympa et passionnant avec toute l’humilité et le sens de l’hospitalité qui caractérisent les Macédoniens. Tomi, le Président de l’Association macédonienne des directeurs de la photographie (SFS) a été royal et toute sa formidable équipe tout autant souriante que dévouée. Une organisation autant légère que précise.

J’ai pu consulter les archives filmées par les fameux Frères Manaki (Janaki et Milton) regroupées par la Cinémathèque de Macédoine. C’est très impressionnant au niveau de la qualité artistique de l’image et très émouvant dans la narration des évènements du temps passés. Le festival Manaki a une âme très forte et rassemble nombre de jeunes fans de "cinematography" et de "cinematographers" (quand trouverons-nous les mots justes pour traduire cela en français ?).

Une master class de John Seale ACS, ASC, a rassemblé les générations. Et une master class de John Seale, c’est quelque chose. Ce n’était pas la première à laquelle j’assistais. En 2011, j’avais eu la chance d’en suivre une, magistrale, modérée par Benjamin Bergery. L’auteur de l’image de (entre autres) Witness (1985), Mosquito Coast (1986), Rain Man (1988), Le Cercle des poètes disparus (1989), Le Patient anglais (1996), Harry Potter à l’école des sorciers (2001),… jusqu’à Mad Max : Fury Road (2015), est un sacré "Maître" et justifie le terme de master class. Ce qui n’est pas toujours le cas. Il a du punch, des tripes et ne mâche pas ses mots quand il parle d’Hollywood. J’espère qu’un jour nos étudiants pourront bénéficier d’une de ses leçons de cinéma.

L’Australie est riche de talents. Et j’ai pu retrouver mon ami Ronnie Johanson, président de l’ACS.

Les festivals sont lieux de rencontres et d’échange et, n’ayant pu voir qu’un seul film dont je ne voudrais surtout pas parler ici, il ne me reste qu’à citer le nom de ces merveilleux collègues que j’ai eu plaisir à croiser de nouveau en cette occasion et entre autres : Andreas Fischer-Hansen, DFF, Yoshiko Osawa, JSC, collègue japonaise fan de Nestor Almendros et d’Eric Rohmer dont j’avais fait la connaissance lors d’une soirée mémorable à Budapest il y a quelques années, les deux compères slovènes Simon Tansek, ZFS et Valentino Perko, ZFS à l’humeur perpétuellement joyeuse. Et bien d’autres.