Innport présente les accessoires optiques cinéma de Lindsey Optics

par Innport Contre-Champ AFC n°315

Nous avons rencontré Dwight Lindsey, le créateur de Lindsey Optics. Venu de chez Schneider dont il est un ancien directeur général, il a fondé sa propre société en 2017 et fabrique, entre autres, des filtres, un chercheur de champ, des bonnettes, le populaire "Rota-Pol Polarizer", un système de densité neutre variable, des ND IR et les filtres à effet "Streak Filter" inspirés des défauts de l’anamorphique. Il partage avec nous sa passion de l’optique.

Pourriez-vous présenter à nos lecteurs votre parcours avant la création de Lindsey Optics ?
J’ai débuté ma carrière en 1979 au sein de la compagnie allemande Schneider que j’ai accompagnée pendant trente-quatre ans. J’en suis rapidement devenu vice-président et plus tardivement directeur général. J’ai quitté l’entreprise à l’occasion d’un remaniement de l’équipe de management. Je suis un passionné et j’aime mon travail, je n’étais pas prêt à prendre ma retraite. J’ai donc décidé de lancer notre propre entreprise, Lindsey Optics à l’hiver 2017. Nous avons depuis étoffé notre gamme, et la société se porte bien.


Avez-vous suivi une formation d’ingénieur ?
J’ai suivi un cursus de culture générale et de communication avant d’étudier la photographie à l’université. J’utilisais des appareils argentiques grands formats (4x5 et 8x10 pouces) et des optiques Schneider. J’ai eu l’opportunité de rejoindre cette marque dont je connaissais très bien la gamme de produits photographiques. J’aimais beaucoup mon activité dans le service marketing et vente, mais au cours de mon parcours j’ai acquis une grande expertise technique. Si je devais reprendre mes études, je choisirais certainement une filière dans l’ingénierie, cela me passionne. Cependant mes études ont été très utiles dans le cadre de mon travail.

Rota-Pol - (c) Lindsey Optics
Rota-Pol - (c) Lindsey Optics


Où était situé votre lieu de travail ? En Allemagne, au siège de Schneider ?
Je me rendais plusieurs fois par an en Allemagne, mais j’ai toujours travaillé aux Etats-Unis, d’abord dans les locaux de Schneider à New York. Durant l’été 2000, j’ai acheté pour le compte de Schneider la compagnie Century Optics basée au sud de la Californie. Nous y avons implanté des bureaux de Schneider Optics. Ma femme étant originaire de Californie, nous y avons emménagé en 2003 et je me suis installé professionnellement dans les nouveaux bureaux de Schneider en 2004. Même avant cette date, j’étais souvent à Hollywood pour faire connaître nos produits. Nous avions débuté notre activité dans le domaine des filtres optiques pour le cinéma en 1996-97.

Complément optique Brilliant Macro +3 - (c) Lindsey Optics
Complément optique Brilliant Macro +3 - (c) Lindsey Optics


Avant cette période, les optiques Schneider étaient-elles dédiées à la photographie ?
J’appréciais chez Schneider le fait que nous travaillions dans de nombreuses niches de marché, souvent délaissées par les grandes sociétés du secteur. Nous étions un des trois acteurs de l’optique à proposer des objectifs pour les appareils grands formats, avec Rodenstock et Fujinon au Japon. Nous étions leader de la conception d’optiques de projecteurs de cinéma, et fabriquions également des optiques pour l’industrie : scanners, optiques pour drones de surveillance et optiques sur mesure pour des stations spatiales. L’activité habituellement équilibrée (33 % dans la photo, 33 % dans le cinéma et 33 % dans l’industrie) était également complémentaire. Lorsqu’une activité était en baisse, une autre était en hausse, l’ensemble était toujours positif. Après ma prise de contrôle j’ai progressivement fait évoluer le chiffre d’affaires de 6 millions à 22 millions de dollars par an, et nous avons construit une belle usine dédiée à la construction de filtres optiques pour le cinéma, à New York.

Quel est le périmètre des activités de Lindsey Optics ?
Nous sommes entièrement concentrés sur l’activité du cinéma. Jusqu’en 2020 nous proposions uniquement des filtres, avant de lancer le "Large Format Director Viewfinder Set". C’est un viseur optique qui permet au réalisateur, au chef opérateur ou encore à un assistant de se déplacer sur le lieu du tournage pour trouver le bon emplacement de la caméra et le bon angle de prise de vues. La poignée est munie d’une extension de compensation du centre de gravité pour les lourdes optiques de cinéma. Pour les petits modèles, la poignée peut être vissée directement sous le viseur. Ce viseur représente une part importante de nos ventes de l’année 2020, pour le moins étonnante. Rien ne s’est passé entre les mois de mars et de mai, la reprise s’est amorcée en juin, et en septembre l’activité était plutôt meilleure que l’année précédente. Nous allons terminer l’année avec un nombre de ventes en léger recul par rapport au précédent exercice.

Large Format Viewfinder de Lindsey Optics - (c) Lindsey Optics
Large Format Viewfinder de Lindsey Optics - (c) Lindsey Optics


Pouvez-vous nous présenter l’organisation de l’équipe de Lindsey Optics ?
Nous sommes une très petite entreprise familiale : ma femme, mon fils et moi. Je m’occupe de tout : le développement des nouveaux produits, le marketing et la finance. Mon épouse s’occupe d’une partie de l’assemblage et de la majorité des envois. Mon fils fait de l’assemblage et il est doué en marketing quand je lui en donne l’occasion. Nous augmenterons progressivement la taille de l’entreprise si les ventes continuent à croître après la période du Coronavirus.

Pouvez-vous nous présenter les principaux filtres de votre gamme ?
Les bonnettes à tiroir (tray mount) pour gros plans (Close-Up Lenses) remportent un véritable succès. Planes d’un côté et convexes de l’autre, elles assurent un grossissement du sujet. Ces lentilles étant catégorisées selon leur valeur (+1 dioptrie, +2 dioptrie...), elles sont nommées "dioptries" dans l’univers de la photo et du cinéma. Le but de ces lentilles est de permettre une mise au point plus rapprochée que ne l’autorise nativement l’objectif. Il est commun pour les optiques de cinéma d’avoir une distance minimum de mise au point de 1 m, inadaptée pour filmer une montre, un iPhone ou un œil en gros plan. Même pour certaines optiques "macro", qui permettent une mise au point rapprochée à une distance de 15 cm, les cinéastes veulent souvent pouvoir se rapprocher encore plus pour cibler une zone réduite de leur sujet. Dans le passé, et dans le monde de la photo, ces bonnettes étaient couramment intégrées à des supports circulaires métalliques, parfois équipés de pas de vis pour les monter au devant d’objectifs compatibles. De nombreuses lentilles de cinéma non pourvues de pas de vis sont montées devant l’objectif de la caméra dans un paresoleil ou "Mattebox" : une boîte équipée de volets coupe flux et de portes filtres. Les plus gros "Mattebox" sont montés par l’intermédiaire de tiges au plateau support de la caméra. Un emplacement est disponible pour ces lentilles circulaires : l’opérateur doit ouvrir le paresoleil pour insérer la lentille, la fixer et le remettre en place. Il est dommage de perdre de précieuses minutes sur un tournage pour l’installation et le changement de lentilles. C’est pour cela que nos modèles sont dessinés pour pouvoir être glissés dans les emplacements dédiés aux filtres des paresoleils. Quand la puissance d’une lentille n’est pas suffisante, il suffit, en quelques secondes, de la sortir de son emplacement et de la remplacer par un modèle plus puissant. Les lentilles sont équivalentes aux modèles montés dans un support métallique circulaire vendues par Schneider, Tiffen et les autres fabricants, mais elles peuvent être simplement et directement montées dans les porte-filtres.

Ensemble de dioptries Tray Mount Brilliant² - (c) Lindsey Optics
Ensemble de dioptries Tray Mount Brilliant² - (c) Lindsey Optics


Êtes vous les seuls à proposer cette solution ?
Deux sociétés allemandes proposent un modèle construit sur ce principe, dont une uniquement en location. Elles intègrent une large lentille dans un encadrement rectangulaire : une solution très élégante mais onéreuse. Il faut meuler les côtés de la lentille, le coût est doublé. Dans notre modèle, nous utilisons une lentille de 138 mm, intégrée an support de filtres de 4x5,65 pouces. Le renflement sur le support correspond au bord de la lentille. L’ouverture utile est de 130 mm, soit 5,1 pouces. Nos modèles n’ont pas de verre dans les angles. Cela n’a aucune conséquence pour les utilisateurs, aucune différence pratique d’utilisation, tout en permettant une construction plus abordable. Nous les commercialisons à 580 $, ceux de notre concurrent sont proposés à 1 200 $.

Construisez-vous vos filtres et lentilles localement ou certaines parties sont-elles sous-traitées ?
Une partie de la fabrication se fait dans nos locaux de Lancaster en Californie et nous avons des partenaires dans le monde entier à qui nous confions certaines étapes, notamment le traitement anti-reflets. Cette opération nécessite une salle blanche immaculée et une grande chambre à vide, un équipement qui coûte plus d’un million de dollars. Il faut également des techniciens hautement qualifiés.

Filtre Brilliant IR ND 3.0 - (c) Lindsey Optics
Filtre Brilliant IR ND 3.0 - (c) Lindsey Optics


Pouvez-vous justement nous parler de votre traitement, un de vos atouts ?
Toutes nos bonnette et nombre de nos lentilles reçoivent un traitement anti-reflets multi-couches à large bande. Schneider propose un traitement simple couche en V. La réflexion d’un verre non traité est d’environ 4 %, par surface. Les "Mattebox" disposent souvent de trois emplacements, ce qui peut représenter un maximum de six surfaces. Une grande quantité de la lumière est réfléchie. Le traitement en V de Schneider à base de magnesium fluoride réduit la réflexion à 2 %, mais la couleur verte est sensiblement mieux transmise que le rouge et le bleu. Notre traitement est à large bande, pour une transmission équivalente des couleurs rouge, verte et bleue et un reflet réduit à 0,5 % par surface. C’est très important pour les filtres neutres à densité variable que je vais vous présenter.

Qu’est ce que le Rota-Pol Polarizer ?
C’est un de nos filtres très populaire : un filtre polarisant conçu pour réduire les réflexions sur les vitres, l’eau et le métal. Utilisé correctement, il peut assombrir les ciels bleus et augmenter le contraste et la saturation. Il y a souvent des micro-réflexions dans la vapeur d’eau dans l’air. Le vert des feuillages, le rouge de l’automne, une grange rouge : autant d’éléments sur lesquels il y a de multiples petites réflexions. En tournant le filtre polarisant vous en supprimez certaines, et faites ressortir les couleurs. L’usage le plus répandu reste la réduction des réflexions, pour filmer à travers un pare-brise par exemple. Vous ne voulez pas le rendre totalement transparent, au point qu’il disparaisse. Nous n’avons pas été les premiers à le faire, mais avant que les filtres polarisants rectangulaires pour Mattebox soient introduits, l’installation de modèles circulaires était complexe. Notre filtre Rota-Pol peut être installé rapidement, également sur les paresoleils LMB (Lightweight MatteBox).

Rota-Pol 1 Stop Brilliant² Tray Mount 4x5,65 - (c) Lindsey Optics
Rota-Pol 1 Stop Brilliant² Tray Mount 4x5,65 - (c) Lindsey Optics


Quand on pense aux filtres pour Mattebox, on pense aux filtres neutres !
Je souhaitais justement vous présenter les caractéristiques de notre filtre neutre à densité variable. Il est construit à partir de deux filtres polarisants. Leur rotation relative permet de régler la valeur du filtre. Ils sont très utiles en extérieur, spécialement avec les caméras modernes à haute sensibilité. La luminosité oblige la fermeture complète des diaphragmes des optiques ; la profondeur de champ est alors très grande : tout est net. Pour pouvoir limiter la profondeur de champ, il est nécessaire d’utiliser des filtres neutres. Avec des filtres de valeur fixe, si la densité choisie n’est pas bonne, ou si les conditions de lumières changent, vous devez sortir le filtre, le nettoyer, le ranger et en installer un autre. Le réglage continu de notre modèle est alors très pratique. De nombreux Mattebox possèdent trois emplacements pour filtres. On peut y installer un Variable ND 4x5,65 (deux emplacements) et un Rota-Pol (un emplacement). Cette association permet de gagner un temps précieux pour le tournage d’un plan à travers le pare-brise d’une voiture par exemple. L’équipe caméra règle le filtre à densité neutre pour obtenir la profondeur de champ voulue, et le filtre polarisant pour réduire les réflexions du pare-brise. Un nuage arrive pendant le tournage, le moteur du filtre est motorisé et le filtre neutre réglé à distance. La voiture tourne : les réflexions sont différentes, c’est le Rota-Pol qui est manipulé par la télécommande. Ce sont des heures qui sont alors gagnées.

Variable ND 4x5,65 - (c) Lindsey Optics
Variable ND 4x5,65 - (c) Lindsey Optics


Proposez-vous des filtres "artistiques" ?
Le "Streak Filter" est composé de lentilles cylindriques parallèles appelées lentilles à tiges, d’indices de réfraction différents du verre. Lorsque la lumière traverse ces filtres, elle génère un rai de lumière (streak light). Nous proposons trois modèles différents.

Rota-Streak Brilliant² Tray Mount 4x5,65 - (c) Lindsey Optics
Rota-Streak Brilliant² Tray Mount 4x5,65 - (c) Lindsey Optics


Les "Streak Filters" à lignes parallèles (2, 3, 4 et 6 mm) sont plus puissants lorsque les tiges sont plus rapprochées. Dans le modèle Confetti, les lentilles à tiges sont dispersées au hasard, générant un effet d’étoile sur la source de lumière. Avec le filtre tourbillonnant (Swirl), les tiges sont incurvées au hasard pour un effet d’étoile avec une longue extrémité elliptique.

Test du filtre Lindsey Optics Brilliant² Rota-Streak 2mm Clear (la plus forte valeur) - (c) Lindsey Optics
Test du filtre Lindsey Optics Brilliant² Rota-Streak 2mm Clear (la plus forte valeur) - (c) Lindsey Optics


Ces filtres sont nés de défauts d’optiques Panavision cylindriques utilisées au début des années 1960, conçues pour le procédé anamorphique CinemaScope. La lumière des lampes, des flashes ou des phares qui les traversait générait des traînées. Les réalisateurs et les chefs opérateurs adoraient ces défauts.

Test du filtre Lindsey Optics Brilliant² Rota-Streak Blue Clear Swirl - (c) Lindsey Optics
Test du filtre Lindsey Optics Brilliant² Rota-Streak Blue Clear Swirl - (c) Lindsey Optics


Retour vers le futur, des années 1960 vers les années 2000 : le célèbre constructeur Arri a conçu à cette époque des optiques anamorphiques avec une excellente qualité optique qui ne produisait aucun "streak". Les réalisateurs et les DoP les détestaient. De là est né le besoin de créer des filtres répliquant les traînées des optiques anamorphiques. Les effets peuvent être très visibles ou beaucoup plus subtils.

Test du filtre Lindsey Optics Brilliant² Rota-Streak Red White Blue Confetti - (c) Lindsey Optics
Test du filtre Lindsey Optics Brilliant² Rota-Streak Red White Blue Confetti - (c) Lindsey Optics


Souhaitez-vous nous présenter un dernier produit ?
C’est un des premiers produits que nous ayons conçu : une série de compléments optiques macro qui se fixent sur les optiques. Ces bonnettes offrent les mêmes caractéristiques que les dioptries précédentes, avec une qualité très supérieure. Les bonnettes sont souvent meilleures que les optiques auxquelles on les associe.

Compléments optiques macro - (c) Lindsey Optics
Compléments optiques macro - (c) Lindsey Optics


Nous proposons une importante série d’adaptateurs, certains pour des optiques équipées de pas de vis, de nombreux autres disposent d’adaptateur à serrer sur l’optique elle-même, de manière à pouvoir approcher la première lentille du complément optique au plus proche de l’objectif. La qualité est exceptionnelle. Quand nos "Macro Attachment Lenses" sont attachés à une optique zoom, la mise au point est conservée pendant le zoom.

Adaptateurs pour compléments optiques macro Lindsey Optics - (c) Lindsey Optics
Adaptateurs pour compléments optiques macro Lindsey Optics - (c) Lindsey Optics


Pouvez-vous nous parler du contrôle qualité de vos filtres ?
Nous disposons de très bons équipements de tests. Notre interféromètre Zygo à décalage permet de vérifier la planéité des filtres, nécessaire pour éviter toute interférence avec les images. Un spectromètre nous permet de vérifier la couleur des filtres de densité neutre. Le plus important c’est que la personne chargée de l’assemblage des filtres ou du contrôle qualité maîtrise les compétences requises .

Qu’est ce qui vous différencie de la concurrence ?
Notre revêtement anti-reflets est meilleur, et souvent le type de verres que nous utilisons également. Un des fabricants leader du marché fabrique ses filtres à partir de verres destinés à la conception de fenêtres. Ces derniers ne sont pas totalement exempt de fer, qui peuvent apporter une teinte verte. Quand nous avons débuté le business des filtres chez Schneider, nous avons dès le début utilisé des verres optique parfois appelé "low iron glass" (à faible teneur en fer), sans teinte verte. Malgré le coût plus élevé, j’ai évidemment conservé cette exigence chez Lindsey Optics. Nos filtres sont meilleurs que la majorité des filtres conçus par Tiffen. Nous fabriquons des filtres "Rota" que Schneider ne produit pas. La qualité de nos produits est tout simplement supérieure.

Variable ND Brilliant² Tray Mount - (c) Lindsey Optics
Variable ND Brilliant² Tray Mount - (c) Lindsey Optics


Pourquoi portez-vous un si grand soin au traitement infrarouges de vos filtres neutres ?
En 1999, Panavision avait commencé la commercialisation des premières caméras numériques et ils avaient remarqué que les images étaient parfois rouges, sans pouvoir en donner d’explications. Nous avions trouvé, de notre côté, que les capteurs pouvaient être sensibles aux infrarouges. En mesurant la réponse spectrale d’un filtre de densité neutre traditionnel, les couleurs rouges, vertes et bleues sont filtrées de manière identique, mais les infrarouges ne sont quasiment pas filtrés. Les tissus noirs ne sont pas bien reproduits, les fabricants de vêtements ou de teintures ne se souciant pas des infrarouges invisibles. Ils nous semblent noir "au regard", mais lorsqu’ils sont vus à travers une caméra ils se drapent d’une immonde couleur marron. Chez Schneider, nous avons décidé le développement d’un verre très onéreux qui filtre totalement les infrarouges. Mais la coupure des infrarouges de ces filtres (nommés platinum) en-dessous de 680 nm ne pouvant pas se faire brutalement, certaines longueurs d’ondes de la couleur rouge étaient également atténuées. Chez Lindsey Optics, comme certains autres constructeurs, nous avons développé des filtres neutres à large spectre (full spectrum) ; ils réduisent également les couleurs visibles et les infrarouges. Nous utilisons un procédé de fabrication différent de tous les autres fabricants : nous fondons un verre gris "solide". De nombreuses compagnies de filtres dédiés à la photo utilisent ce procédé, mais elles ne sont pas contraintes par l’épaisseur des filtres, alors que les paresoleils imposent une épaisseur constante de 3,93 mm pour tous les filtres. En fondant un même type de verre, pour augmenter la densité des filtres, il faudrait augmenter leur épaisseur. Nous avons donc utilisé des verres différents pour la réalisation des dix différentes valeurs de filtres neutres. Ce procédé de fabrication nous a permis de réaliser un revêtement anti-reflet à chaud (hot coating) impossible à appliquer sur les filtres neutres traditionnels, conçus à partir de deux parties en verre, séparées par de la colle. Le revêtement de ces filtres est très fragile, là où le traitement en dioxyde de silicone de la couche supérieure de nos filtres est aussi dure que du verre.

  • Retrouvez de nombreuses informations sur la marque Lindsey Optics et ses produits sur son site internet.
  • La société Innport est le distributeur de la marque Lindsey Optics pour la France, une partie de l’Europe et le Maroc.
    Vous pouvez la contacter à l’adresse email contact chez innport.eu pour tous renseignements, ou par téléphone au 09 80 74 98 02.

Ces filtres sont également disponibles chez votre revendeur ou votre loueur habituel.