Kabala
de Hassan Kouyaté, photographié par Jean-Michel HumeauProduit par Francine Jean-Baptiste, Mandala Productions.
« Kabala est le nom d’un village imaginaire reconstitué pour les besoins du film au sud du Mali. Village incomplet au pied des falaises qui en posent les limites dans une petite plaine autour d’un puits.
L’histoire est celle de ce puits dont la veine est tarie, où le peu d’eau boueuse, jaunâtre, décime les habitants de ce village car porteuse du choléra.
Autour de ce puits, dont le caractère sacré est défendu par le forgeron, se noue le drame de la tradition et du modernisme.
Au risque de perdre la tête dans ce combat, un jeune villageois, exclu car bâtard, revient pour aider le village à trouver de l’eau. Il enfreint l’interdit et finit par faire jaillir l’eau du puits avec la vérité sur la malignité du forgeron. Obtuse, la tradition peut devenir le mal et la modernité se parer d’un voile de bonté.
Pour la petite histoire du tournage ; j’arrive le premier mai à Bamako, juste après un téléfilm Arte en Guadeloupe. Le décor n’est pas terminé, mais le tournage doit se faire tout de suite pour éviter la saison des pluies qui peut venir vers la mi-juin. Le puits est sec, la sécheresse est féroce. Le décor est incomplet, sans âme, sans animaux, la régie est pauvre, il n’y a pas de moyens de transport. En mélangeant le territoire du village avec d’autres villages existants et bien vivants, on le rendra vivant.
J’ai un groupe qui tourne rond mais à 50 périodes. J’ai un 10 kW Fresnel et deux 5 kW Fresnel et également quelques écrans réflecteurs. Pour les nuits américaines, qui me sont imposées et font bien un tiers du film, c’est trop peu et j’espère pouvoir traiter cela en numérique au retour. C’est un doux rêve. J’ai tout de même essayé de donner un autre rendu avec le 81EF, du demi-bleu sur les sources lumineuses, une pellicule plus douce, la 7277, et des White Promist. Pour le reste, j’ai de la 7245, de la 7246 et de la 7284 en intérieur-nuit.
Quant à savoir de ce qu’il en était des rushes, à soixante kilomètres de Bamako où il n’y a ni fax, ni portable et que seul le dimanche, jour de fermeture du laboratoire, est respecté...
Laboratoire : Neyrac, montage : André Davanture, étalonnage : Jean-Maxime Cointreau. Le peu de postproduction numérique se fera chez Acmé après un inter fabriqué chez Ercidan. Le scan direct du Super 16 fait par Mikros. Le retour de ces trucages se fait en Super 16 de sorte que les premières copies 35 soient faites à moindre prix par agrandissement direct, avant d’avoir un interpositif 35 et un internégatif. »
« Kabala est le nom d’un village imaginaire reconstitué pour les besoins du film au sud du Mali. Village incomplet au pied des falaises qui en posent les limites dans une petite plaine autour d’un puits.
L’histoire est celle de ce puits dont la veine est tarie, où le peu d’eau boueuse, jaunâtre, décime les habitants de ce village car porteuse du choléra.
Autour de ce puits, dont le caractère sacré est défendu par le forgeron, se noue le drame de la tradition et du modernisme.
Au risque de perdre la tête dans ce combat, un jeune villageois, exclu car bâtard, revient pour aider le village à trouver de l’eau. Il enfreint l’interdit et finit par faire jaillir l’eau du puits avec la vérité sur la malignité du forgeron. Obtuse, la tradition peut devenir le mal et la modernité se parer d’un voile de bonté.
Pour la petite histoire du tournage ; j’arrive le premier mai à Bamako, juste après un téléfilm Arte en Guadeloupe. Le décor n’est pas terminé, mais le tournage doit se faire tout de suite pour éviter la saison des pluies qui peut venir vers la mi-juin. Le puits est sec, la sécheresse est féroce. Le décor est incomplet, sans âme, sans animaux, la régie est pauvre, il n’y a pas de moyens de transport. En mélangeant le territoire du village avec d’autres villages existants et bien vivants, on le rendra vivant.
J’ai un groupe qui tourne rond mais à 50 périodes. J’ai un 10 kW Fresnel et deux 5 kW Fresnel et également quelques écrans réflecteurs. Pour les nuits américaines, qui me sont imposées et font bien un tiers du film, c’est trop peu et j’espère pouvoir traiter cela en numérique au retour. C’est un doux rêve. J’ai tout de même essayé de donner un autre rendu avec le 81EF, du demi-bleu sur les sources lumineuses, une pellicule plus douce, la 7277, et des White Promist. Pour le reste, j’ai de la 7245, de la 7246 et de la 7284 en intérieur-nuit.
Quant à savoir de ce qu’il en était des rushes, à soixante kilomètres de Bamako où il n’y a ni fax, ni portable et que seul le dimanche, jour de fermeture du laboratoire, est respecté...
Laboratoire : Neyrac, montage : André Davanture, étalonnage : Jean-Maxime Cointreau. Le peu de postproduction numérique se fera chez Acmé après un inter fabriqué chez Ercidan. Le scan direct du Super 16 fait par Mikros. Le retour de ces trucages se fait en Super 16 de sorte que les premières copies 35 soient faites à moindre prix par agrandissement direct, avant d’avoir un interpositif 35 et un internégatif. »