L’Après-midi de Monsieur Andesmas

de Michelle Porte, photographié par Dominique Le Rigoleur, d’après un texte de Marguerite Duras.

« Michelle Porte connaissait Marguerite Duras depuis 66 et avait des rapports d’amitié avec elle. Elle lui a consacré plusieurs films.

C’est avec Marguerite Duras que j’ai fait mon premier long métrage comme chef opératrice. Je l’ai connue grâce à Nestor Almendros.

Nous avons tourné à Gordes dans la propriété de la réalisatrice, lieu isolé, entouré par la forêt - dont elle connaît les arbres, la lumière, le vent - durant le mois d’octobre, donc sans les cigales !

Le film se passe en extérieur, en un après-midi de 14 h à la tombée du jour.
Le fait de tourner au mois d’octobre nous a fait bénéficier d’un soleil plus bas toute la journée, plus compatible avec les milieux et fins d’après-midi aux lumières rasantes du scénario, mais, par contre, de journées courtes et fraîches pour les acteurs.

Nous avons tourné le film pratiquement dans l’ordre du scénario en privilégiant le plus possible les axes du soleil. Au fur et à mesure que la journée avançait dans le scénario, le tournage avançait dans le mois d’octobre avec un soleil de plus en plus bas.

Monsieur Andesmas (Michel Bouquet) attend Michel Arc, un entrepreneur, qui ne vient pas. Il sera distrait par le passage d’un chien, l’arrivée de l’étrange petite fille de l’entrepreneur, puis troublé par l’arrivée de la femme de celui-ci (Miou-Miou).

Ils resteront ensemble dans cette attente, côte à côte, renvoyés à leur solitude, jusqu’à ce que la lumière décline... »