L’ENS Louis-Lumière s’ouvre à l’anglais

Par Patrice Carré

La Lettre AFC n°232

Le film français, 24 mai 2013

Installée depuis la rentrée 2012 à la Cité du Cinéma, l’ENS Louis-Lumière vient d’annoncer l’ouverture d’un cursus en langue anglaise pour les étudiants étrangers.

Attendu depuis très longtemps, le départ de Noisy-le-Grand était l’une des conditions nécessaires pour permettre à l’école un développement accru de la formation continue et renforcer ses liens avec le tissu professionnel. L’ouverture d’une classe en anglais va dans le sens de ce déploiement.
« L’une de nos missions, c’est la formation continue », souligne Francine Lévy, directrice de l’école. « Or nous l’avons déjà ouverte aux professionnels étrangers, puisque nous nous inscrivons dans une logique de transmission à l’international depuis très longtemps. » Une évolution naturelle qui ne fait que répondre à une demande croissante d’étudiants étrangers sollicitant l’école. « Mais en raison de notre pédagogie du petit nombre, nous ne pouvions accueillir que deux étrangers par an et par section. C’est pour cela que nous avons choisi d’ouvrir cette classe internationale baptisée International Center for Advanced Studies. » La réputation de Louis-Lumière est en effet solidement établie à l’étranger.

Une école à la pointe
« L’école a toujours évolué et a constamment su prendre de l’avance. On dit que le cinéma change très vite, ce n’est pas vrai. Cela fait 20 ans que l’on parle du numérique. Nous avons su nous y préparer parce que nous sommes à l’écoute et que nous travaillons avec des étudiants qui n’ont aucune inhibition d’ordre professionnel ou autre. Quelque part, c’est à nos enseignants de s’adapter. » Une école à la pointe qui n’a jamais abandonné un enseignement pour un autre et va profiter de son nouvel environnement pour s’ouvrir sur l’extérieur.
« Ça nous change de nos champs de betteraves. Nos étudiants vont pouvoir profiter des plateaux de la Cité pour faire des stages et rencontrer les professionnels. Auparavant, il nous fallait déployer beaucoup d’énergie pour les convaincre de venir. En outre, les échanges qui se font de manière informelle sont toujours beaucoup plus positifs que ceux qui sont institutionnalisés. »

Des échanges qui peuvent sortir du champ du cinéma. Les installations ponctuelles et sonorisations d’espaces effectuées dans la grande nef de la Cité ont ainsi profité directement à la section son. Un développement accru des échanges, bénéfique pour les étudiants en termes de compétitivité sur le marché du travail.
« Il ne faut pas oublier que nous sommes également orientés vers le spectacle, la communication ou encore l’événementiel. Le seul souci, c’est que nous aurons plus de mal à les maintenir en classe qu’avant », sourit Francine Lévy.

(Patrice Carré, Le film français, 24 mai 2013)

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