L’École buissonnière

The School of Life
Deuxième collaboration avec Nicolas Vanier après le tournage de Belle et Sébastien, sorti fin 2013, qui totalisera plus de 3 millions d’entrées.
Paradoxalement, malgré ce succès, le tournage de L’École buissonnière fut reporté d’un an tant il fut difficile aux producteurs de boucler le budget nécessaire.

Avec ténacité, les producteurs, Clément Mizerez et Matthieu Warter, de Radar Films, mais aussi François Cluzet, qui souhaitait absolument faire ce film, des solutions durent être trouvées par Nicolas et son directeur de production, Philippe Gautier, avec la contribution du chef décorateur Sébastian Birchler, sans oublier Olivier Horlait, l’assistant de Nicolas, ni ma partie, bien entendu, afin de réaliser des économies et pouvoir tourner le film en huit semaines et trois jours. À noter aussi, l’aide indéniable de la mise en place du crédit d’impôt.

Nicolas Vanier, au 1<sup class="typo_exposants">er</sup> plan, sur le tournage de "L'École buissonnière"
Nicolas Vanier, au 1er plan, sur le tournage de "L’École buissonnière"
François Cluzet et Jean Scandel dans "L'École buissonnière" - DR
François Cluzet et Jean Scandel dans "L’École buissonnière"
DR

Nous avons entrepris cette aventure entre septembre et novembre 2016, pour bénéficier des changement de saisons nécessaires au film, de l’été à l’entrée de l’hiver. Ce nouveau projet développe un thème qui est cher à Nicolas Vanier, la découverte de la nature et l’apprentissage de la confrontation avec le monde des adultes, dont l’action se situe dans les années 1930. Le film fut entièrement tourné en Sologne, région de prédilection de Nicolas qui la connaît comme sa poche.

Ce fut aussi son premier tournage en support numérique, ses autres films ayant été tournés en 35 mm. La transition s’est faite sans difficulté. Nicolas a été rassuré par nos essais avec la caméra Sony F55, en 4K RAW, qui offrait le respect des couleurs, indispensable à ses yeux.
Bien sûr, j’aurais aimé continuer mon expérience du film Les Saisons, tourné en F65, mais le budget et les contraintes de certaines scènes ne nous le permettaient pas, d’autant que nous étions à deux caméras en permanence sur le plateau principal, plus une troisième dédiée à la deuxième équipe dirigée par le directeur de la photographie Laurent Charbonnier, qui s’occupa de toutes les nombreuses prises de vues animalières ainsi que des scènes liées à celles de chasse à cour.
Fidèle à mes habitudes, nous sommes partis avec la gamme des zooms Angénieux Optimo, 15-40, 28-76, 45-120, 24-290 mm et 28-340 mm pour la deuxième équipe, une série Cooke S4 pour les quelques nuits. A l’arrivée, toujours un plaisir de constater la fiabilité et la qualité de ces optiques.

Loïc Savouré, au centre, et Laurent Charbonnier, à droite, sur le tournage de "L'École buissonnière" à Chambord
Loïc Savouré, au centre, et Laurent Charbonnier, à droite, sur le tournage de "L’École buissonnière" à Chambord

Le tournage fut très chargé mais avec la bonne étoile de Nicolas nous eûmes une météo favorable pour beaucoup de scènes qui nécessitaient une lumière solaire entre un été ensoleillé et un automne embrumé.
Avec toute l’équipe image, Matthieu Le Bothlan pour le cadre de la caméra principale, Loïc Savouré au Steadicam et à la deuxième caméra, mes assistants caméras, Jeff Garreau, mon chef machiniste, et Stéphane Assié, mon chef électricien, nous avons dépouillé chaque scène en amont, de manière à définir précisément les moyens nécessaires, très différents d’un décor à l’autre.

Matthieu Le Bothlan, à la caméra, sur le tournage de "L'École buissonnière"
Matthieu Le Bothlan, à la caméra, sur le tournage de "L’École buissonnière"

Cette préparation assez précise nous fit gagner un temps précieux entre les déplacements en journée et l’anticipation nécessaire pour acheminer chaque jour dans la forêt les outils de travail. Beaucoup de scènes furent tournées dans les forêts du château de Chambord et je ne remercierai jamais assez les équipes du château pour leur aide précieuse, la constance et la patience qu’ils ont toujours su garder.

Dans mon expérience des Saisons, un des outils les plus importants fut le scooter électrique. Jacques Perrin a accepté de nous le confier, avec Edgar Raclot, comme pilote et chef mécanicien de cet engin extraordinaire, et qui, pour information, est disponible chez Loumasystems.

Loïc Savouré, sur le scooter Galatée/Loumasystems, et Edgar Raclot
Loïc Savouré, sur le scooter Galatée/Loumasystems, et Edgar Raclot
Edgar Raclot, à gauche, et Loic Savouré, à droite, sur le scooter électrique Galatée/Loumasysytems - DR
Edgar Raclot, à gauche, et Loic Savouré, à droite, sur le scooter électrique Galatée/Loumasysytems
DR

Pour la postproduction, Eclair traitant le film, nous avons décidé en amont que nous ferions l’étalonnage en ACES. Ne disposant pas sur le plateau d’un moniteur capable d’afficher cet espace, nous avons fabriqué à partir des essais une LUT classique s’approchant du modèle de look (LMT) développé dans l’ACES.
La LUT fonctionnait très bien sur le plateau et sur nos rushes, Eclair appliquait le Look ACES.
A l’étalonnage, avec Aude Humblet, nous avons récupéré l’étalonnage des rushes comme base de départ ce qui, bien heureusement, nous a permis de tenir les temps.
A l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes en train d’étalonner une version EclairColor, le film me paraissant tout à fait propice à cette solution. Ayant vu la première bobine, j’attends avec impatience de voir cette version.
Ce texte ne serait pas complet sans apporter des remerciements à toute l’équipe du film ainsi qu’à tous les partenaires techniques, Transpalux, Transpacam, Transpagrip, Eclair, Loumasystems qui nous ont accompagnés de manière constructive et constante.

Équipe

Production : Radar Films
Producteurs : Clément Miserez, Matthieu Warther
Directeur de la photo des prises de vues animalières : Laurent Charbonnier
Directeur de production : Philippe Gautier
Cadreur caméra A : Matthieu Le Bothlan
Opérateur Steadicam et caméra B : Loïc Savouré
1er assistant caméra A : Adrien Onesto
1re assistante caméra B : Cécile Arthuis
Scripte : Valentine Traclet
Chef machiniste : Jeff Garreau
Chef électricien : Stéphane Assié
Pilote scooter Galatée/Loumasystems : Edgar Raclot
Chef décorateur : Sébastian Birchler

Technique

Matériel caméra : Transpacam (3 Sony F55, zooms Angénieux Optimo, série Cooke S4)
Matériel lumière : Transpalux
Matériel machinerie : Transpagrip
Laboratoire : Eclair
Étalonnage : Aude Humblet