L’éditorial de la Lettre d’avril 2013
Par Rémy Chevrin, AFCAu nom de quoi ou au service de qui nos métiers ne bénéficieraient-ils pas de règles ?
Oui une convention collective étendue est nécessaire et celle qui nous est proposée est la mise en place d’une véritable régulation qui ne doit laisser aucun film sur le côté de la route artistique. Cette convention collective sera le point de départ d’une véritable réflexion sur les règles de financement et de production : mutualisation des ressources, base de départ indispensable à une redistribution équitable des finances, préservant cinéma grand public et film d’auteur, tous deux compatibles avec succès et reconnaissance.
Réguler le cinéma, oui mais surtout, préserver la diversité de nos cinématographies et laisser vivre avec toute leur chance les films fragiles en les " défragilisant " par une remise à plat des méthodes de financement. C’est ensemble, avec les réalisateurs et pour les cinéastes qu’ils sont que cette règle de travail doit exister et évoluer. Mais la variable d’ajustement ne peut plus être les salaires des techniciens.
Une vraie porte vient de s’ouvrir et l’urgence, après cette convention collective, sera de réfléchir aux moyens multiples pour que la variété de notre cinématographie que nous soutenons depuis de longues années à l’AFC, puisse porter l’espoir d’un cinéma respecté, admiré à travers le monde.
Montrons nos engagements et notre vitalité par de beaux projets courageux, engagés et porteurs de réflexion sur nos sociétés : c’est là que se trouve notre passion partagée avec les réalisateurs.