L’éditorial de mars 2021

Par Gilles Porte, président de l’AFC
Lorsque j’ai appris que certains décideurs politiques s’orientaient vers une réforme complète du lycée et envisageaient la suppression des options artistiques[1] – notamment l’option cinéma dans les lycées – j’ai demandé à Jean-Noël de me laisser plus de temps pour écrire mon édito… Personnellement, je considère que le fait d’avoir découvert certains films, adolescent, m’a littéralement sauvé. Finalement, je ne trouve rien de mieux à dire que ce qui apparaît sur cette image fixe…

Et puisque cet édito est mon dernier, je voudrais adresser, une fois encore, un sourire complice à Marie Garric – coordinatrice de l’association – si précieuse et remercier une fois encore les directrices et directeurs de la photo de l’AFC pour la confiance qu’il m’ont accordée au cours de ces trois mandats de président. Grâce à cette fonction, j’ai énormément appris et pris conscience que beaucoup de choses restent à parfaire afin qu’une association fonctionne encore mieux…

Croyant depuis longtemps au sens du collectif et convaincu qu’à plusieurs nous pouvons être plus forts – comme sur une équipe de tournage quand les gens communiquent entre eux dans le sens d’un film – j’espère alors que le nouveau Conseil d’administration* se constituera de nouveaux visages, persuadé qu’une association n’est que le reflet des membres qui la constituent… Ça voudra dire que l’AFC continue d’aller de l’avant, avec des énergies nouvelles, malgré ce qui nous est imposé.

J’espère à très vite dans des salles de cinéma remplies, pour se serrer à nouveau, s’émouvoir, partager, réfléchir ensemble et aussi parfois s’engueuler sur l’opportunité d’un mouvement de caméra ou l’incidence d’un rayon de lumière car cela ne voudra-t-il pas simplement dire que nous sommes bien vivants ?

[1] Mobilisation du secteur du cinéma contre la suppression des options artistiques au lycée

* Le CA de l’AFC sera renouvelé lors de l’assemblée générale qui doit se tenir samedi 13 mars 2021. [NDLR]

En vignette de cet article, Gilles Porte et Françoise Ravaux-Kirkpatrick lors du Festival du film français de Richmond (États-Unis), en 2019 - Photo Sonja Bertucci © Festival de Richmond