L’entrée du cinéma à l’école se heurte au manque de ressources

par Nicole Vulser

La Lettre AFC n°112

Il faut d’abord former les enseignants. Christine Juppé-Leblond, inspectrice générale de l’audiovisuel au ministère de l’Education nationale, précise que, dès la rentrée prochaine, tous les enseignants de l’école primaire, des collèges et des lycées recevront une formation artistique. Des options artistiques, notamment en cinéma, seront proposées dans les classes préparatoires aux grandes écoles.

Mais les moyens financiers et humains ont du mal à suivre. Depuis la dernière rentrée scolaire, la mise en œuvre des classes à projet artistique et culturel (PAC) se heurte à la pénurie de ressources. D’où la difficulté de payer les intervenants artistiques. Le ministère de la Culture affirme de son côté ne pas avoir les moyens de financer ces professionnels.

D’autres initiatives avaient été lancées avant la création des classes PAC. " Ecole et cinéma, les enfants du deuxième siècle " fonctionne grâce à un système, lentement tissé, de volontariat des enseignants et des programmateurs de 545 salles d’art et essai. Fondé par Ginette Dislaire, également responsable des Rencontres du Havre, ce partenariat, qui lie, depuis 1994, le CNC et le ministère de l’Education nationale, permet à 214 000 élèves de 3 000 écoles d’aller quatre fois par an au cinéma.
(Nicole Vulser, Le Monde, 8 juin 2002)