La Disparue de Deauville

Avant tout je profite de ce billet et de la Lettre de l’AFC pour une fois encore remercier les fournisseurs. On connaît les problèmes de budget de certains films et sans leur aide il devient de plus en plus impossible de répondre à l’exigence légitime du spectateur. Sur Trivial (titre du tournage) les efforts de tous m’ont permis de faire tout simplement mon métier.

Synopsis : Victoria, une actrice célèbre en son temps, à l’aura et au charme saisissant, est morte il y a trente ans dans des circonstances troublantes. Elle réapparaît mystérieusement dans la vie d’un flic solitaire enquêtant sur une disparition, au cœur d’un palace de Normandie...

Sophie Marceau est venue me voir sur le tournage de Pars Vite et Reviens Tard (de Régis Wargnier) fin juin pour me demander de faire son deuxième film : tournage début août… A peine deux semaines de préparation et je me suis retrouvé sur le plateau cerné par plusieurs Sophie Marceau… Non seulement elle est scénariste productrice et réalisatrice, mais elle joue deux rôles dans le film ! Comme tout le monde je " croyais la connaître ", et je l’ai découverte. C’est impossible de parler du film sans parler d’elle. Nos débuts ont été un peu difficiles. Pas assez de préparation sans doute,mais Sophie a une exigence et une énergie peu commune. Je m’attendais à l’aider un peu et il fallait surtout que je réussisse à faire ce qu’elle me demandait. Quand Sophie s’empare du viseur de champ et demande un plan, c’est toujours pour une bonne raison. Le challenge est un bon moteur de plateau et quand je vois l’image finale du film, je vois bien qu’elle a réussi à me faire franchir des frontières… Cela fait du bien… Toujours la première sur le plateau à chercher la scène du jour et quand elle partait au maquillage nous avions toujours la liste de plans… Je la remercie pour son audace, sa pugnacité et surtout pour son travail.

Pour son deuxième film, elle change totalement de registre et s’attaque à un thriller psychologique, avec une vrai volonté visuelle. Elle aime le sombre ,le contraste,la silhouette et elle assume jusqu’au bout. Je n’ai pas eu à " éclaircir à l’étalonnage ". Des cadrages audacieux, des ambiances presque différentes pour chaque scène (avec des extérieurs en Normandie…), un jeu avec tous les formats (35 mm, vidéo, Super 8, noir et blanc) donnent au film une vrai force esthétique. Je n’ai pas toujours été " tendre " avec Christophe Lambert : une caméra souvent très proche de lui de sa peau de son émotion. Mais c’est pour la bonne cause…

Isabelle Julien est venue mettre son grain de sel à l’étalonnage numérique avec le talent qu’on lui connaît. En regardant la copie je n’ai même plus remarqué les plans que je n’aimais pas… Et comme l’image d’un film ne se fait pas juste avec un chef opérateur, que ma " dream-team " soit ici encore remerciée : Océane, Maud, Gil, Olivier etc.

Un film à voir au cinéma !

Chistophe Lambert - dans <i>La Disparue de Deauville</i>
Chistophe Lambert
dans La Disparue de Deauville
Sophie Marceau - dans <i>La Disparue de Deauville</i>
Sophie Marceau
dans La Disparue de Deauville
Sophie Marceau - dans <i>La Disparue de Deauville</i>
Sophie Marceau
dans La Disparue de Deauville

Technical

Fiche technique :
Pellicules : Kodak 5229 et 5205
Caméras : Cinecam, Moviecam et Aaton, série Cooke S4
Lumière : Transpalux
Machinerie : Car-Grip Films, etc.
Laboratoire : Eclair