La production cinématographique en 2004

les chiffres-clés

Investissements et devis
20 films d’initiative française ont un devis inférieur à 1 M d’euros en 2004, soit 2 fois moins qu’en 2003.
La moitié des 20 films dont le devis est inférieur à 1 M d’euros sont des documentaires. 70 % des films dont le devis est inférieur à 1 M d’euros sont des premiers ou des deuxièmes films (respectivement 9 et 5 films).
Pour ce qui est de leur financement, 10 films, soit la moitié, ont bénéficié d’une avance sur recettes, 4 films ont fait l’objet d’un achat d’une chaîne de télévision payante et 2 d’entre eux d’une coproduction internationale.
Pour ce qui concerne les films de coproduction internationale, 73 films coproduits avec au moins un partenaire étranger sont agrées en 2004, soit 36 % de l’ensemble des films produits (50 % en 2003).
Cette diminution du nombre de films réalisés en coproduction avec l’étranger concerne uniquement les FIF (41 films de moins par rapport à 2003), le nombre de coproductions où la France est un partenaire minoritaire étant en progression de 7 films et atteignant 36 films, niveau équivalent à celui de 2002.
Ainsi, en 2004, 22 % de la production d’initiative française ont fait l’objet d’une coproduction avec l’étranger (43 % en 2003). Cette proportion est la plus basse constatée depuis dix ans.
Parallèlement, le nombre de films intégralement financés par la France s’établit à 130 en 2004, contre 105 films en 2003. Ils composent ainsi 78 % des films d’initiative française agréés en 2004, contre 57 % en 2003, 65 % en 2002 et 73 % en 2001.
Le crédit d’impôt cinéma est probablement à l’origine de cette évolution.

Devis et investissements en 2004
Le volume global d’investissement sur les films d’initiative française augmente de 5,4 %.
Les investissements français progressent de 9,5 %. Les investissements étrangers sur les films d’initiative française diminuent de 18,3 %.
Le devis moyen est égal à la moyenne des devis (devis total divisé par nombre de films).
Le devis médian est le montant pour lequel 50 % des films ont un devis supérieur et 50 % des films un devis inférieur.
L’écart entre le devis moyen et le devis médian donne une idée de la dispersion des films selon leur devis.

20 films d’initiative française ont un devis inférieur à 1 M d’euros en 2004, soit 2 fois moins qu’en 2003.
La moitié des 20 films dont le devis est inférieur à 1 M d’euros sont des documentaires. 70 % des films dont le devis est inférieur à 1 M d’euros sont des premiers ou des deuxièmes films (respectivement 9 et 5 films).
De plus, 9 de ces films ont été tournés en DV et 4 sur support 16 millimètres.
Pour ce qui est de leur financement, 10 films, soit la moitié, ont bénéficié d’une avance sur recettes, 4 films ont fait l’objet d’un achat d’une chaîne de télévision payante et 2 d’entre eux d’une coproduction internationale.
Aucun film de moins de 1 M d’euros n’a, en revanche, pu compter sur l’investissement d’une SOFICA ou d’une chaîne en clair.
Par ailleurs, 5 films ont fait l’objet d’une demande de crédit d’impôt.
Nouvelle progression du nombre films d’initiative française dont le devis dépasse 7 M d’euros.
40 films en 2004, contre 36 films en 2003, dont 33 films d’initiative française. Parmi ces 33 films, 13 films ont fait l’objet d’une coproduction internationale, 31 ont bénéficié du financement d’une chaîne de télévision payante, 13 films du financement d’au moins une SOFICA et 4 ont été produits avec le concours de l’avance sur recettes.
Parmi les 33 films d’initiative française dont le devis est supérieur à 7 M d’euros, figurent 6 premiers films et 7 deuxièmes films. Enfin, 31 d’entre eux ont été tournés en langue française.

Les coproductions internationales
73 films sur les 203 agréés en 2004 ont fait l’objet d’une coproduction avec un ou plusieurs partenaires étrangers. C’est 34 films de moins qu’en 2003. Les films de coproduction représentent 36 % de l’ensemble. Cette part était de 50 % en 2003.

Les préachats de Canal+
Les investissements de Canal+ augmentent de 6 % pour l’ensemble des films agréés mais seulement de 4 % pour les films d’initiative française.
124 films agréés en 2004 ont fait l’objet d’un investissement de Canal+ pour un montant global de 136,65 M d’euros.
Les investissements de Canal+ couvrent 17 % de l’ensemble des investissements français des films agréés en 2004. Cette proportion était de 16,4 % en 2003.
L’investissement moyen par film s’établit à 1,13 M d’euros contre 1,25 M d’euros en 2003 et 1,19 M d’euros en 2002.
Parmi les films d’initiative française préachetés par Canal+, figurent 27 premiers films (24 % de l’ensemble des films préachetés par la chaîne) et 27 deuxièmes films (24 %).

Les préachats de Ciné Cinéma
En 2004, Ciné Cinéma a investi 9,41 M d’euros sur 48 films dont 46 d’initiative française.
L’intervention de Ciné Cinéma est une nouvelle fois en nette progression sur les films d’initiative française : 10 films de plus sont financés par la chaîne et les apports augmentent de 42 %.
L’investissement moyen de la chaîne sur les films d’initiative française est de 198 400 d’euros (contre 178 700 d’euros en 2003).

Les préachats de TPS Cinéma
TPS Cinéma a participé au financement de 46 films agréés en 2004.
TPS Cinéma est intervenu sur 44 films d’initiative française, soit près de trois fois plus qu’en 2003. Le volume des investissements sur les films d’initiative française progresse également de façon sensible : +42,9 %, soit 9,4 M d’euros supplémentaires.

Les investissements des chaînes en clair
En 2004, sur 203 films agréés, les chaînes en clair ont financé au total 105 films dont 97 films d’initiative française (102 films dont 90 films d’initiative française financés en 2003).
Le volume global d’investissement des chaînes en clair connaît une hausse de 13,3 % mais des différences apparaissent d’une chaîne à l’autre.
Les investissements de TF1 augmentent de 29,1 %. Les investissements de France Télévision ont diminué de 10,9 %. Les investissements des chaînes en clair sont constitués à hauteur de 68,1 % par des préachats de droits de diffusion. M6 est la chaîne dont les préachats représentent la plus grande part des investissements (83 % en 2004). Elle est suivie de TF1 (75 %), France 2 (60 %), France 3 (57 %) et enfin Arte (33 %).

L’intervention des SOFICA
Les SOFICA sont intervenues sur 55 films en 2004, soit 6 films de moins qu’en 2003. L’investissement global est de 27,67 M d’euros, en diminution de 29,5 % (-11,56 M d’euros) par rapport à 2003, année où l’investissement global avait atteint un niveau record.
Cette année encore, les SOFICA ont financé très majoritairement des films réalisés en langue française (54 films sur 55) et des films coproduits avec une chaîne en clair (42 films sur 55).

L’aide automatique
Les sociétés de production ont largement eu recours aux sommes créditées sur leurs comptes au CNC, au fur et à mesure de l’exploitation de leurs films en salles (environ 0,73 euro par entrée).

L’avance sur recettes avant réalisation
En 2004, 63 films ont été produits avec l’aide en amont de l’avance sur recettes. Parmi ces films, 4 sont des productions minoritaires françaises.
Les FIF aidés par l’avance sur recettes représentent 35,3 % de ces films en 2004, contre 30,6 % en 2003 et 29,4 % en 2002.

L’avance sur recettes après réalisation
En 2004, 8 films agréés ont bénéficié de l’avance sur recettes après réalisation (11 films en 2003, 12 films en 2002, 19 films en 2001 et 9 films en 2000).

Le crédit d’impôt
Le crédit d’impôt est égal à 20 % des dépenses éligibles. Il est plafonné à 500 000 euros pour les films de fiction ou documentaires et à 750 000 euros pour les films d’animation.
En 2004, sur les 167 films d’initiative française agréés, 111 ont fait l’objet d’une demande d’agrément provisoire de crédit d’impôt, dont 37 premiers films et 23 deuxièmes films.
Mesure de l’évaluation de l’impact de ce dispositif :
Forte diminution du nombre des films de coproduction parmi les films d’initiative française (37 films en 2004, contre 78 en 2003).
Augmentation du nombre de semaines de tournage en France et, parallèlement, diminution du nombre de semaines de tournage à l’étranger pour les films d’initiative française.

Nombre de semaines de tournage en France et à l’étranger
879 semaines de tournage en France en 2003 et 981 en 2004, dont 785 (2003) et 908 (2004) en extérieur.
566 semaines semaines de tournage à l’étranger en 2003 et 348 semaines en 2004.
Soit au total 1445 semaines en 2003 et 1329 en 2004.

Les financements régionaux
Les régions ont investi 11,26 M d’euros dans la production agréée en 2004, soit 13,3 % de plus qu’en 2003.
La région Ile-de-France concentre 83,5 % de l’ensemble des investissements.

Les tournages et la postproduction
1 329 semaines de tournage pour les films d’initiative française, dont 26 % à l’étranger
La baisse du nombre de semaines de tournage est uniquement due à une nette diminution du nombre de semaines de tournage à l’étranger qui passe de 566 semaines en 2003 à 348 semaines en 2004, soit une baisse de 38,5 % (-218 semaines). En revanche le nombre de semaines de tournage dans l’hexagone s’établit à 981, soit une progression de 11,6 % (+102 semaines) par rapport à 2003.
Cette progression concerne essentiellement les tournages en décors naturels (+15,7 % par rapport à 2003) qui totalisent 908 semaines.

Les genres, les supports
Le nombre de documentaires agréés est en baisse par rapport aux années précédentes. Ils sont 15 en 2004, contre 20 en 2003, 22 en 2002 et 17 en 2001.
4 films d’animation, tous d’initiative française, ont obtenu un agrément en 2004. Ils étaient 6 en 2003, 3 en 2002 et 4 en 2001.
Les trois quarts de la production d’initiative française agréée en 2004 ont utilisé le 35 mm comme support de tournage. 23 films ont été tournés en 16 mm et 21 films sur support vidéo. Au sein de cette dernière catégorie, 8 documentaires sont présents.

(Sources CNC)