La Vraie famille

La Vraie famille nous fait vivre la douloureuse séparation entre une famille d’accueil et l’enfant qu’elle a élevé pendant les six première années de sa vie. Quand j’ai rencontré Fabien Gorgeart, il m’a parlé de son désir de plonger le spectateur au cœur de ce drame familial , en immersion.

Cette histoire est en partie autobiographique et il ne voulait pas donner l’impression d’étudier cette famille de l’extérieur. La caméra devait être au milieu des personnages, à leur hauteur. Je devais me glisser entre les acteurs, bouger avec eux et suivre le développement de scènes à cinq ou six personnages, en plans séquences et cela avec trois enfants âgés de 6, 10 et 13 ans, sans aucune expérience de tournage. Pour cela j’étais toujours au Stabe One, le plus souvent en courtes focales à 50 cm des visages, dans leur regard. Nous avons beaucoup réfléchi aux mises en place et au découpage de chaque séquence en préparation ce qui a permis à Fabien de se consacrer entièrement à ses comédiens adultes et mineurs pendant le tournage. Ce dispositif a fonctionné grâce à la constante et savante influence de Fabien sur ses comédiens, me rendant, moi et mon "barda", presque invisible. Cela a produit une forme d’écriture cinématographique très singulière (que je n’avais encore jamais envisagé aussi radicalement), et nous a protégé du "style téléfilm" qui s’impose souvent aux "films à sujet" que nous avions à cœur d’éviter à tout prix. Les performances des enfants, la puissance émotionnelle de Mélanie Thierry, et l’incarnation parfaite de Lies Salem achèvent de faire de La Vraie famille un film auquel je suis fier d’avoir participé.

Bande annonce officielle


https://youtu.be/sOGz7MIRlG8

Équipe

1er assistant opérateur : Raphaël André
2e assistante opératrice : Marie Deshayes
Chef électricien : Christophe Duroyaume
Chef machiniste : Kevin Strauch

Technique

Matériel caméra : TSF Caméra (Arri Alexa Mini en RAW 3,4 K , et série Arri Signature Prime)
Postproduction : M141
Etalonneur : Richard Deusy

synopsis

Anna, 34 ans, vit avec son mari, ses deux petits garçons et Simon, un enfant placé chez eux par l’Assistance Sociale depuis l’âge de 18 mois, qui a désormais 6 ans. Un jour, le père biologique de Simon exprime le désir de récupérer la garde de son fils. C’est un déchirement pour Anna, qui ne peut se résoudre à laisser partir celui qui l’a toujours appelée « Maman ».